Pays : États-Unis

Année : 1966

Casting : Adam West, Burt Ward, César Romero

C’est avec tristesse que nous apprenions il y a quelques jours le décès d’Adam West, légendaire interprète de la série Batman des années 60. Suite à ce tragique événement, nous avons désiré lui rendre hommage en revenant sur sa version cinéma.

Batman et Robin se retrouvent face à un défi de taille quand Catwoman, le Pingouin, le Sphynx et le Joker unissent leurs forces. Est-ce que le Dynamique Duo saura les vaincre ?

Certains se plaignent de l’aspect coloré et décalé du film et de la série mais, au contraire des films de Schumacher qui tentaient de récupérer vainement cet esprit dans un but lucratif, les versions avec Adam West dégagent une sincérité et aussi un respect envers les comics sortis à ce moment-là. Il ne faut pas oublier que ceux-ci étaient mal vus par certains responsables politiques qui les accusaient d’influencer de manière négative les jeunes. Les comics durent alors s’adapter pour offrir une ambiance bien plus campy que ce à quoi on a droit maintenant.

Pour revenir au film, on peut donc facilement le décrire comme kitsch, ce dont il ne se gêne pas. Entre les marivaudages entre Catwoman et Bruce Wayne, les onomatopées apparaissant lors des combats ou encore certaines scènes totalement autres (Batman courant avec une bombe), il y a clairement quelque chose de complètement décalé dans le film de Leslie H.Martinson et c’est ce qui le rend intemporel. Il y a un aspect par instants cheap dans certains effets et le jeu des acteurs est des plus surjoués mais il s’en dégage quelque chose d’hilarant. Mais attention, cette hilarité n’est pas moqueuse, on rit AVEC le film et non du film.

D’un point de vue cinématographique, pourtant, on ne peut pas parler d’un grand film. La réalisation de Leslie H. Martinson est plus proche d’un épisode de série et mis à part une suggestion par un plan des préférences sexuelles de Robin, on ne peut pas parler d’effort dans la mise en scène. Ses bons points reviennent surtout par son ambiance comme décrit plus haut, ses méchants haut en couleur, quelques punchlines et surtout la nostalgie d’une époque où tout semblait bon enfant, où les méchants ne semblaient pas si réalistes et où l’on pouvait croire à un monde moins sombre.

Revoir ce Batman revient donc à revenir à une période aux allures plus colorées. Monsieur West, vous nous manquerez donc en tant que symbole de kitsch, de surjeu et de couleurs et il sera dur de ne pas devenir plus nostalgique en vous revoyant arrêter ces maudits criminels…


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