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Date de sortie : 30 mars 1988 (États-Unis), 14 décembre 1988 (France)
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs principaux : Michael Keaton, Alec Baldwin, Geena Davis, Winona Ryder, Jeffrey Jones, Catherine O’Hara
Genre : Comédie horrifique
Nationalité : Américain
Compositeur : Danny Elfman

« Quel intérêt d’être un fantôme si on ne peut pas lui faire peur !? »

Avec son deuxième film, Tim Burton pose réellement les bases de sa patte artistique déjà aperçue dans des courts métrages comme Vincent et Frankenweenie, avec un univers macabre, parfois poétique, carnavalesque pour sa recrudescence de créatures et bien souvent comique. Voyant son film comme une parodie de L’Exorciste, il met en scène un couple de jeunes mariés qui décèdent subrepticement sur la route en voulant éviter un chien avant d’être contraints de hanter leur ancienne maison, occupée par une nouvelle famille. Si Adam et Barbara sont respectivement joués par Alec Baldwin (Conversations Nocturnes, À la Poursuite d’Octobre Rouge, Malice) et Geena Davis (La Mouche, Thelma et Louise, L’Île aux Pirates), le casting reste des plus alléchants entre Jeffrey Jones (La Folle Journée de Ferris Bueller, Ed Wood, Sleepy Hollow), Catherine O’Hara (After Hours, Maman j’ai Raté l’Avion, Wyatt Earp), Winona Ryder (Edward aux Mains d’Argent, Dracula, Le Temps de l’Innocence) et bien sûr l’illustre Michael Keaton (que Tim Burton reprendra pour Batman et Batman Returns) dans le rôle de l’exorciste free-lance qui a la lourde tâche de porter l’essence du film en tant que créature principale fraîchement imaginée.

« Vous savez ce qui arrive aux personnes qui tentent de se suicider ? Dans l’au-delà, on les utilise comme simples fonctionnaires ! »
Un casting trois étoiles !

D’abord prévu pour être profondément horrifique, le registre du film a été décalé pour une orientation largement plus comique. En effet, si l’univers respire un fort cachet d’épouvante grâce à l’atmosphère fantomatique dans laquelle se retrouvent plongés les Maitland et à la figure de la vieille maison gardant des secrets jusque dans son grenier avec la maquette d’un cimetière, le tout est saupoudré d’une féroce sauce comique qui inverse le rapport à l’horreur. Ce qui est censé faire peur provoque de ce fait le rire, notamment les métamorphoses faciales d’Adam et de Barbara, leurs mises en scène sanglante pour effrayer les Deetz alors que ces derniers ne peuvent les voir ou encore la dégaine des nombreuses créatures difformes qui règnent dans cet univers parallèle. Le spectateur recherche alors moins sa propre peur que celle des autres personnages, notamment concernant l’emprise que Beetlejuice obtient lorsque son nom est prononcé trois fois de suite.

« Beetlejuice ! Beetlejuice !! Beetlejuice !!! »

Associé à Tim Burton depuis Pee-Wee Big Adventure, Danny Elfman signe une bande originale alliant efficacement le registre horrifique et l’aspect comique, notamment lors de la musique d’introduction ou quand les personnages trouvent le livre de nécrologie. Une des scènes les plus culte du film montre les Deetz complètement envoutés en train de danser autour de leur table sur la musique « Banana Boat Song » d’Harry Belafonte, dans un style complètement décalé repris à la toute fin quand la jeune gothique est en lévitation sur fond de « Jumping the Line ». Avec Beetlejuice, Tim Burton consolide son style artistique dans un film mémorable pour son univers et ses personnages. Michael Keaton marque son premier grand rôle au cinéma avec un jeu d’acteur brillamment déjanté, que le grand sérieux de son futur rôle de Bruce Wayne fera oublier avant que l’on retrouve son registre décalé dans des films comme Jackie Brown, L’Enjeu ou encore Birdman de longues années plus tard.


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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