Date de sortie : 25 décembre 2016 (États-Unis), 22 février 2017 (France)
Réalisateur : Denzel Washington
Acteurs principaux : Denzel Washington, Viola Davis, Stephen Henderson, Jovan Adepo
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Compositeur : Marcelo Zarvos

 

Deuxième strike petit, te fais pas sortir, t’as plus le droit à l’erreur !

Se déroulant dans les années 1950 en Pennsylvanie, Fences est un drame qui porte bien son nom avec toutes les barrières et autres malaises qu’il transmet à travers la famille de Troy Maxson, ancien joueur de baseball devenu éboueur pour subvenir aux besoin de son foyer. À la fois réalisateur et acteur principal, Denzel Washington (Déjà Vu, American Gangster, Les Sept Mercenaires) démontre une fois de plus son grand talent en jouant un personnage complexe et perturbé, cinquantenaire à l’ancienne estimant qu’il faut accepter n’importe quel travail pour mériter d’avoir un toit et qui élève ses fils très sévèrement. Son épouse Rose est jouée par Viola Davis (Trust, Prisoners, Suicide Squad) tandis que Mykelti Williamson (Les Rues de Feu, Sauvez Willy, Forrest Gump) interprète son frère Gabriel.

Si Troy reproche à l’aîné Lyons d’avoir choisi la voie de la musique et de dépenser n’importe comment les dix dollars qu’il lui donne le vendredi, il est encore plus dur avec Cory en voulant carrément l’empêcher de faire partie d’une équipe de football américain, sous prétexte qu’il doit continuer son travail actuel et l’aider à construire une clôture pour la maison. Il cherche en réalité à ce que son fils ne devienne pas comme lui, estimant que les noirs ne sont jamais réellement acceptés dans le sport de haut niveau, et appréhendant sans doute que lui réussisse là où il a échoué à une époque pourtant moins tolérante.

 

Pour chasser l’possum, il r’cule devant rien !

Denzel Washington dépeint ici le portrait d’un père de famille reportant les discriminations qu’il a subies sur ses proches à travers une vision du monde très rigide, un excès d’alcool et une présence qui peut paraître étouffante comme l’illustrent de longues scènes de dialogues, non sans rappeler le style de Quentin Tarantino. Trop parfait pour être sans faille et parlant sans cesse comme s’il s’agissait d’un match de football, il insiste sur le fait que la maison lui appartient car c’est lui qui l’a payée et qu’aimer ses enfants n’est pas un devoir dans le sens où aucune loi ne le dispose.

Fences: Jovan Adepo, Denzel Washington

L’intensité monte plus d’une fois avec une certaine violence dans la supériorité du père dans les foyers de l’époque, laissant en réalité place à un malaise dû à un manque de temps pour soi dans la vie de famille, en engendrant des fautes bien souvent irréparables. Viola Davis fait également preuve d’un bon jeu d’actrice dans ce qu’elle subit malgré ses efforts pendant dix-huit années de vie maritale. Malgré sa volonté d’enfin dire non à son père en refusant d’être présent lors de la séquence finale, Cory montre qu’un fils a toujours un peu d’amour en lui comme en témoigne l’héritage de la chanson de Blue le chien, qu’il fredonne avec sa petite sœur sans avoir aucun mal à l’accepter. Un très bon film !

 

 


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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