Le joker ? Il a été , et est toujours, l’objet de long débats enflammés et sujets de discorde, en effet il est pour beaucoup le plus grand méchant de l’univers DC COMICS, voir des comics en général, son adaptation cinématographique est donc toujours très attendue et fait couler beaucoup d’encres.

Le Joker est un personnage de fiction, un « méchants » des comics books de DC Comics. Il est créé par Jerry Robinson, Bill Finger et Bob Kane, il apparaît pour la toute première fois dans le comics Batman n°1 en 1940. Il apparaîtra par la suite dans de nombreuses œuvres, Films, Séries, Animes, Jeux vidéo et évidemment Comics Books, dans ce dossier je n’aborderais que les interprétations cinématographiques, qui sont aux nombres de 5.
L’une des plus grandes énigmes entourant le joker est bien évidemment son passé et ses origines, en effet depuis qu’elles ont été publiées pour la première fois en mars 1988 dans le Comics The Killing Joke de Alan Moore, elles ont par la suite fait preuve de renouveau.
Chacun ayant une attente différente du Joker, le but de ce dossier n’est pas de faire un top 5 mais bien d’essayer de comparer les différents styles donnés à ce personnage emblématique, les prestations réussies et à contrario celles moins réussies.

Voici les 5 acteurs qui ont eu l’honneur d’incarner le Joker au cinéma : Cesar Romero, Jack Nicholson, Heath Ledger, Jared Leto et Joaquin Phoenix.

 

CESAR ROMERO, Batman (1966) :

Il fut le premier à interpréter le Joker sur grand écran, dans le film Batman (1966) de Leslie H Martinson, et pourtant il est surement le joker le moins connu de tous.

Ce premier film fait suite au succès de la série Batman en 1966, série où l’on suit le milliardaire Bruce Wayne et son acolyte Dick Grayson qui mènent une double vie dans laquelle ils sont Batman et Robin, justiciers masqués. Ils combattent le crime dans la ville de Gotham City et mènent la vie dure à un grand nombre de malfaiteurs (Catwoman, le Pingouin, Mr Freeze et… LE JOKER).
Suite au succès de la première saison, un film vu le jour en 1966, s’intercalant entre la saison 1 et 2. La série ne rentrant plus dans ses frais et elle prendra fin au terme de la 3ème saison.

Pour la première apparition du Joker au cinéma, Cesar Romero interprète un joker beaucoup plus fantaisiste que ceux dont nous avons l’habitude de voir aujourd’hui. Il avait la vision d’un Joker qui n’était pas introspectif, blessé et émouvant. Pour lui, il devait être un extraverti, qui a trébuché de crime en crime avec une joie insouciante.
Sa performance était un exercice de joie néfaste et de bonne humeur. Contrairement au Comics et BD où il est présenté comme un malade mental ou un criminel aliéné, mais qui aime cependant s’amuser, chose sur laquelle le Joker de Romero est très fort.

Son histoire n’est donc forcément pas très développée, on ne sait rien sur son passé, ce qui en soit n’est pas un problème comme l’ont prouvé les futurs Joker, mais surtout on ne sait rien sur ce qu’il désire, ce qu’il souhaite, qu’elle avenir veut-il insuffler à la ville. Il a beaucoup plus un rôle de « suiveur », il exécute aveuglement les ordres du Pingouin sans poser de questions, il n’a pas vraiment l’âme d’un leader ni de quelqu’un de très intelligent.

Une chose qui vient à l’esprit quand on voit le film, c’est l’impression que nous donne l’acteur qui a l’air de prendre son rôle vraiment à la légère, certains y verront un manque d’engagement certains. Ce qui peut se confirmer quand on sait que l’acteur a refusé de se raser la moustache pour le rôle, celle-ci est visible en gros plan malgré les couches de maquillage.

Le Joker de Romero est un méchant qui avait tendance à prendre sa vie en crime avec un gloussement facile, une vision simpliste et comique, Romero lui a insufflé un humour loufoque mais loin du Joker qui fait régner le chaos et la terreur.

Son joker peut être considéré comme une gaffe divertissante plutôt que comme une prise sérieuse du personnage, il aura quand même eu le mérite d’être le premier sur grand écran.

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JACK NICHOLSON, Batman (1989) :

Près de 23 ans le sépare de la précédente interprétation du Joker de Romero, il aura fallu attendre que Tim Burton décide de faire revivre le célèbre méchant dans son nouveau film.

Contrairement au Joker de Romero (entre autres), le personnage de Nicholson a une trame de fond. En effet avant d’être le Joker, il était Jack Napier. On ne le découvre pas pour la première fois en joker mais bien en simple citoyen de Gotham. A un âge précoce, Jack a déménagé à Gotham City et, malgré des signes d’instabilité émotionnelle, il était également très intelligent, montrant des compétences en art, en science et en chimie.

Il devient par la suite un criminel de haut rang, un gangster narcissique dont les intérêts sont de prendre le contrôle de l’empire criminel de Grissom (l’actuel parrain de Gotham City). Ironiquement il aimait déjà jouer aux cartes et les garder à portée de main à tout moment. Cependant, une liaison avec la petite amie de Grissom a conduit Napier à être trahit par son patron avant de tomber sur Batman. Il tentera de lui tirer dessus mais la balle ricoche et le fera tomber de la passerelle, Batman tente de le sauver mais le gant de Napier glisse de sa main, le faisant tomber dans une cuve de produits chimiques qui le transforme finalement en Joker.
Dans un flashback, nous voyons un jeune Jack Napier assassiner de sang-froid les parents de Bruce Wayne, ne laissant que Bruce comme survivant. Même s’il n’est pas encore joker au moment des faits, c’est le seul personnage du joker que nous voyons commettre l’irréparable sur les parents de Bruce.

La première chose que l’on remarque c’est que son joker est aux antipodes du précédent, beaucoup plus sombre. Contrairement à Romero qui n’a pas forcément été aidé par son film, Tim Burton a choisi de faire un Batman très « noir » avec une ambiance des plus sinistres, ce qui donne une atmosphère tout aussi sombre au Joker.
C’est donc un terrain sombre et propice au terrorisme, jonché de malfrats et de gangsters, un endroit idéal et très crédible pour faire régner la terreur et le chaos comme le joker aime, cela lui permet d’influencer et de faire des ravages sur la ville.

Il est à la fois un psychopathe, un farceur, un romantique anti héroïque et un grand showman comique. Comment ne pas retenir ses gags mortels qui font son jeu, des boutonnières crachant de l’acide aux buzzers qui ont transformées les poignées de main en scène de meurtre. Il a même utilisé un faux pistolet, une fleur qui tire de l’acide, pour plaisanter avec ses ennemis. On ne peut s’empêcher de rire de ses jeux de mots au bon moment, de ses doublures hilarantes, ses bouffonneries animées.
Côté vestimentaire, il porte un costume de clown aux couleurs vives ce qui est une adaptation parfaite des bandes dessinées,

Ce joker est plein de vengeance et de démence, plus il détesté, hideux, rabaissé et abattu, plus il devient libre. Il a cette forme de conscience d’avoir eu une seconde chance en ne mourant pas dans cette cuve. Qui peut oublier la scène du musée alors qu’il chante, danse et jette de la peinture sur un art inestimable, on le voit dans la plupart de ses scènes où il tue ses victimes, il en rit et caracole comme un fou.

Jack Nicholson avait toutes les cartes en main pour faire du « Jack Nicholson » et surtout il avait du temps devant lui, en effet dans le film le temps d’apparition du Joker est supérieur à celui de Batman, ce qui est compréhensible puisque le film était pratiquement centré sur l’origine de Joker.
Le joker de Nicholson est un peu « le repère » des futurs jokers, il a su mettre la barre très haute et en faire un personnage charismatique et haut en couleurs, si bien que Heath Ledger (le prochain joker) est allé voir Jack Nicholson pour obtenir des conseils sur la façon d’incarner le personnage, ou la représentation de Joaquim Phoenix dans son film qui est également un hommage.

Nicholson a ajouté une obscurité au personnage et rentre en harmonie avec la bande dessinée.
Jack Nicholson réalise une excellente performance, réaliste, folle et psychotique, tout comme le Joker devrait l’être, une performance exceptionnelle qui ne ressemblait à rien à l’époque.

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HEATH LEDGER, The dark night (2008) :

19 ans après la performance très remarquée et très acclamée de Jack Nicholson, c’est Heath Ledger qui prends la responsabilité de faire revivre le Joker sur grand écran.

Ce joker était forcément attendu par beaucoup, suite à la prestation de Nicholson, ils étaient beaucoup à attendre de voir Heath Ledger endosser le célèbre rôle et surtout à le critiquer, car son choix n’a pas fait l’unanimité, en tout cas au début…

La particularité du joker de Ledger est que, contrairement à son prédécesseur, nous n’avons aucune information sur ses origines ou sur son passé, le réalisateur Christopher Nolan n’a pas détaillé comme Burton les origines du Joker. Nous le voyons débarquer dans Gotham dès la première scène, nous ne savons pas qu’il y était avant, ni pourquoi il est devenu comme il est maintenant. C’est cela qui le rend encore plus mystérieux, nous écoutons juste ses dires (qui diffèrent selon ses humeurs). Il laisse constamment planer le doute sur séquelles passées.

Nous voyons donc apparaitre le Joker lors de la scène d’ouverture, qui va annoncer la couleur sur le personnage, un être sans pitié. Nous le suivons ensuite lors de son ascension fulgurante au sein des criminels de Gotham, la scène avec le stylo est mémorable, et montre à quel point le Joker de Ledger est déterminé. S’en suivront des face à face avec Batman, notamment la scène de l’interrogatoire, pleine de tensions. On se rendra compte à ce moment-là (pour ceux qui ne l’aurai pas vu avant), que ce joker là est vraiment très intelligent, et un peu à la manière d’un Keyser Söze (Usual Suspects) ou John Doe (Seven), il va se laisser capturer intentionnellement, les menaces et la force de Batman n’ont aucun effet sur lui, il est clairement prêt à mourir et le fait savoir. Il aime jouer sur la psychologie des gens et n’hésite pas les mettre à bout, comme quand il dit au policier : « D’une certaine manière j’ai connu tes amis beaucoup mieux que toi… Tu veux savoir lesquels étaient des dégonflés? », en une phrase il arrive à mettre un policier dans une colère noire, et cela le réjouit, il prend du plaisir à faire cela.

Ledger livre une prestation époustouflante du Joker, il fait de The Dark Night son terrain de jeu, de la scène d’ouverture avec le braquage de banque, à ses face à face avec Batman.Il fait preuve de beaucoup de machiavélisme et de cruauté, il met Gotham sans dessus-dessous et surtout dans un chaos monstrueux.
Son machiavélisme se ressent par la faculté qu’il à faire ressortir le côté sombre qui sommeille chez les habitants de Gotham. On retiendra notamment la scène des bateaux, où il va jusqu’à inverser les télécommandes des explosifs, pour voir lequel des deux équipages va craquer en premier. Il ne désire que le mal, il profite de la dépression psychologique de ses adversaires.
Contrairement à d’autre joker, il n’est pas axé sur l’argent, la preuve en ai quand il brûle sa montagne de dollars, la seule chose qu’il désir c’est établir le chaos dans la ville. L’argent n’est pas sa préoccupation principale.

Côté physique, il diffère aussi des autres Joker, fini le visage blanchi chimiquement, il est remplacé par des yeux noirs et de la peinture fondante. Son grand sourire ? il est signifié par les longues cicatrices auto-infligées sur ses joues (ou pas, nous ne le serons jamais).

A noter que le Joker reste en vie à la fin du film, il est capturé par Batman, le réalisateur Christopher Nolan avait gardé son Joker en vie pour faire une suite au film qui aurait été question de son jugement. Mais la mort prématurée de Ledger peu de temps avant la sortie du film signifiait que nous n’aurions jamais la deuxième manche face à son meilleur ennemi.

Pour se plonger pleinement dans le rôle et trouver les attitudes à adopter, ce qui n’est pas facile quand le personnage n’a aucun passé connu, Heath Ledger a choisi de s’isoler pendant 6 semaines dans un hôtel afin de travailler son personnage, il lui a « inventé » un passé sur lequel s’appuyer au travers d’un journal intime.
L’un des personnages de Orange mécanique, Alex DeLarge, a été particulièrement influent sur le développement de Ledger. Plusieurs images de DeLarge apparaissent au travers du légendaire « Joker Diary » que l’acteur a créé pendant son isolement afin d’entrer dans le bon espace pour le personnage.

Heath Ledger réussi la performance de se transformer en un psychopathe meurtrier anarchique à peine humain, il en a fait un agent du chaos qui s’insère dans le monde souterrain de Gotham.

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JARED LETO, Suicide Squad (2016) :

A peine 8 ans après une performance de haut vol signée Ledger, Jared Leto va à son tour s’essayer au rôle du plus célèbre ennemi de Batman.

La particularité première de ce Joker est son imbrication dans le scénario du film de David Ayer, car pour la première fois, il ne s’agit pas d’un film sur Batman, le sujet est tout autre. Il s’agit de rassembler tous les mauvais élèves de Gotham pour les sauver d’une sorcière. Batman fera juste une petite apparition, tandis que le joker a le droit à 10minutes à l’écran, et on comprend clairement que son rôle passe au second plan.

Avec ses éléments de départ on se dit que le Joker de Leto n’a pas le même potentiel que ses prédécesseurs pour bien se développer. Et cela se fait malheureusement sentir.
La faute n’en revient donc pas forcement à Leto (ou pas totalement) qui s’est pleinement investi dans le rôle.
C’est en partie la faute du scénario, le Joker est un chausse-pied dans l’intrigue. Il pourrait même être complètement évincé du film qu’on ne verrait pas la différence sur l’impact du film. Il sert plus de justificatif sur l’état de santé d’Harley Quinn qu’autre chose. Cela donne l’impression que son rôle a servi de promotion pour le film.

Plusieurs montages des films ont été montrés à différents publics de test dans le but de comprendre quel genre de film le public attendait. Le réalisateur David Ayer a même déclaré que le film que nous avons vu n’était pas à version d’origine.
Jared Leto a affirmé qu’il avait filmé beaucoup plus que ce que nous avons vu, et qu’au final, presque toute sa performance a été laissée de côté, pourquoi ? ne collait-elle pas avec le reste du film ? Espérons que nous ayons un jour une réponse avec une version longue ou juste le visionnage de ses scènes.

Quoiqu’il en soit, Leto à donné vie à ce Joker d’une manière plutôt surprenante au premier abord. On oublie les Jokers précédents et leurs côtés sombres. Celui-ci à un misé sur un look beaucoup plus excentrique. Le résultat n’est pas forcément ce que l’on attends du Joker, il semble trop surfait, trop exagéré, un « ganstat » qui nous fait plus penser à un dealer, un chef de gang (comme Nicholson et Ledger me direz-vous) mais il lui manque ce côté folie qu’on attends forcément d’un joker, ce côté anarchiste, « je vais mettre la ville à feu et à sang ».
On reprochera certainement aussi à Jared Leto de trop vouloir en faire, son rire diabolique ne colle pas vraiment, il force vraiment trop le trait de caractère.

Même pour les costumes, le choix a été fait de miser sur le côté bling-bling, on y voit un Joker qui prend bien soin de son physique : dents en métal, colliers en cuir, tatouages, coupe de cheveux, bijoux, on ressent qu’il a de la préparation derrière, peut-être trop ? n’attends on pas du joker ce côté anarchiste, aucune préoccupation du regard des autres. Ce Joker a pris beaucoup de temps pour se faire tatouer des choses comme « Hahaha », « Joker », un sourire sur sa main, ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Cependant Jared Leto n’a pas démérité, il est convaincant dans son rôle et s’investi pleinement, seulement les scénaristes n’ont pas vraiment laisser de chance à Leto et on peut-être enterré ce joker avant même qu’il n’est pu réellement s’exprimer.

L’ombre de Nicholson et de Ledger planait sur Leto quand il a été désigné pour le rôle, l’acteur a voulu bien faire, il nous livre une autre version du Joker, une version qui diffère des précédentes, avec plus de temps à l’écran et plus de scènes approfondies, celui-ci aurait peut-être pu nous convaincre plus.

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JOAQUIN PHOENIX, Joker (2019) :

Contrairement aux autres interprétations, ce joker n’est pas le second rôle du film mais bien le rôle principal, l’histoire est véritablement axée sur lui et sur ses origines.

Dans ce film on ne voit pas le joker comme on l’a connu précédent mais plus précisément avant sa « transformation » en joker, ici pas de cuve chimique comme dans les BD ou dans le film de 1989. On y suit Arthur Fleck, un clown professionnel raté, vivant une vie assaillie par la cruauté et les malentendus. Un homme solitaire et endommagé qui vit dans un appartement terne avec sa mère. Sa mère qui est en grande partie responsable de ses agissements et de ses problèmes mentaux. Il possède également un rire incontrôlable qui est attribué à une maladie mais semble également être une réaction au manque d’amour et de décence humaine qu’il a vécu toute sa vie. Il sait qu’il a besoin d’aide. Et il sait que personne ne viendra. Il laisse défiler sa petit vie dans la douleur et la souffrance sans ne rien demander à personne.

La version de Phoenix est le héros et le méchant, dans une bataille avec lui-même. Son visage semble toujours porter le fardeau de la douleur mentale et physique, même lorsqu’il force un sourire. Ses danses au ralenti sont les plus brefs moments de bonheur qu’il vit, mais elles précèdent toujours le carnage.
Aucun film mettant en vedette le Joker n’a jamais jeté un regard aussi approfondi sur l’homme qu’il était avant de devenir un monstre. Ce film demande : Est-ce que quelqu’un d’autre deviendrait aussi fou dans les mêmes circonstances qu’Arthur Fleck a dû endurer ?
Fleck est victime d’intimidation par des enfants pauvres voleurs et des hommes riches ivres, poussés au point d’être assassinés par la méchanceté du monde.
Sa profonde aliénation découle également de l’inégalité sociale, du déclin de la civilité, de la corruption politique, de la télévision et de nombreuses autres causes.

Les inégalités et la précarité urbaine vont le pousser à des passages à l’acte meurtriers et surtout de plus en plus incontrôlable, comme la scène dans le train, où il n’avait pas du tout prévu de tuer plusieurs personnes. Il va bientôt déchaîner le chaos et la révolte dans les rues de Gotham, en donnant naissance au personnage du Joker tel que nous le connaissons jusqu’ici.
Le fait de centrer le film sur ses origines rend son personnage bien plus angoissant, nous le voyons dévier et se transformer (mentalement) sous nos yeux .

Phoenix réalise une performance qui est très transformatrice. Voir Arthur passer d’un timide, solitaire à un meurtrier à part entière donne à Phoenix une large plate-forme pour mettre ses compétences au travail,
Certains lui reprocherons de trahir le personnage du Joker dans une large mesure, ils pourront reprocher cet aspect détaillé de la vie du Joker, en effet nous ne sommes pas censés le « comprendre » à travers un passé tragique ou une rancune qu’il est censé régler parce qu’il est l’anarchie et le chaos personnifiés.

Il n’en reste pas moins que Phoenix arrive à faire prendre pleinement vie à son personnage, même si il n’est pas encore le Joker pendant une grande partie du film, il se surpasse et arrive à nous montrer les problèmes mentaux que le Joker a pu subir.

On retrouve un Joaquin Phoenix maigre, nerveux et parfois incroyablement gracieux, il livre une prestation époustouflante sur les origines du Joker, on aimerait maintenant le voir agir en tant que « Joker » et exprimer toute sa haine contre Gotham City.

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Pour finir, je dirais que les 5 interprétations du joker sont toutes différentes, certaines plus poussées et remarquées que d’autres.

Outre la prestation du comédien, il faut prendre en compte l’effet et l’impact indéniable du scénario et du réalisateur. Certains films, comme Suicide Squad pour ne pas le citer, offre forcément moins de possibilités au joker de se développer, par rapport au film Joker ou toute l’histoire est centrée sur lui. D’autres films eux, sont beaucoup plus « sombres » comme Batman (1989) et The Dark Night, ce qui colle parfaitement avec ce que l’on attend d’un joker.

Chaque prestation est discutable, chacun y verra du pour et du contre dans le choix de SON Joker, celui qui colle le plus à ses attentes, car chacun à sa propre vision. Il n’en est pas moins que le Joker est un personnage fascinant, qui offre plein de possibilités de se développer différemment, on adore le voir sur grand écran et on en redemande. En attendant impatiemment de voir les prochaines interprétations…


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Bonjour à tous, Comme toutes les personnes présentes sur ce site, je suis un passionné de cinéma. Cela a commencé très jeune pour moi, bercé dans les cinémas et les VHS, j’y ai découvert un univers passionnant. Ouvert à tous les genres de films, des blockbusters américains aux cinémas d’auteurs en passant par la case MARVEL/DC. J’ai une petite préférence quand même pour les films qui arrivent à nous surprendre et ceux qui mettent nos cerveaux en ébullition (comme les films psychologiques). Voilà en bref, je suis un cinéphile amateur qui adore aussi les séries et surtout discuter, échanger sur le 7ème art.

1 COMMENTAIRE

  1. Je suis aussi un très grand fan de films appartenant à l’univers MARVEL et DC et je trouve personnellement que ton analyse est très bien faite puisqu’elle ne porte aucun jugement. Grâce à ton analyse, j’ai encore plus appris sur le personnage du Joker et cela m’a apporté des indication pour jouer le rôle d’un schizophrène dans un cours métrage. Merci beaucoup et continue comme ça 🙂

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