Présenté en première internationale au BIFFF, Achoura est un film d’épouvante-horreur qui nous vient du Maroc. Talal Selhami, le réalisateur, était déjà présent au festival en 2011 avec Mirages.

Année : 2018
Réalisateur : Talal Selhami
Casting : Iván González, Mohamed Choubi, Moussa Maaskri, Omar Lotfi, Sofiia Manousha, Younes Bouab
Origine : Maroc, France
Genre : Horreur
Durée : 1h40

Ce deuxième film tire son inspiration des contes et légendes fantastiques marocains, lesquels ne bénéficient pas souvent d’une grande visibilité au cinéma. Il sera ici question d’un monstre, Boughatate, une sorte de croque-mitaine se nourrissant des enfants et de leur joie. Quatre amis ont croisé son chemin, lors de l’Achoura, soit la nuit des enfants, et l’un d’entre eux a mystérieusement disparu. Vingt ans plus tard, les trois survivants sont désormais adultes et tous ne semblent pas se rappeler des événements avec beaucoup de précision… Jusqu’à ce que leur ami disparu refasse surface. Malheureusement, les retrouvailles ne seront pas vraiment joyeuses : Boughatate est lui aussi de retour et ne semble pas avoir apprécié son régime draconien qui dure depuis 20 ans.

Il est fréquent que les films d’horreur puisent leurs références dans les contes et le folklore. Toutefois, on est davantage habitués à des variations d’Halloween, ou d’histoires de fantômes. Aussi, l’histoire qui nous est contée dans Achoura, bien qu’il s’agisse d’un « film de monstre », n’en est pas moins atypique. Certains instants rappellent d’autres œuvres, notamment « Ça », mais le film parvient à s’en détacher pour créer quelque chose de neuf.
L’esthétique est très travaillée (l’on pouvait déjà le percevoir en regardant l’affiche du film, qui est particulièrement soignée) et les effets spéciaux totalement maîtrisés. Plus précisément, la créature, Boughatate, est particulièrement inédite et plutôt effrayante (personne ne voudrait la retrouver sous son lit ou dans son placard, c’est certain).

On regrettera néanmoins un jeu d’acteur qui manque quelquefois de conviction et certains déroulements d’actions qui ne sont pas des plus cohérents, voire des plus compréhensibles. De plus, les allées et venues entre les différentes époques brisent par moment le rythme et ne développent que très superficiellement les traumatismes et refoulements liés à la disparition d’un ami d’enfance.

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L’équipe du film avant la projection

 

 


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