La lune brillait fort dans cette nuit aussi sombre que le costume en simili cuir que portait notre critique. Il déambulait dans les rues de la ville pour faire ce pour quoi il s’était tant entraîné : justice. Le commissaire Daniels l’avait appelé grâce au Pop Signal, qui illuminait le ciel d’un popcorn géant (et sur lequel, à la demande de notre héros, on pouvait mettre du sucre et quelques grains de maïs pour faire un délicieux encas). Liam rejoint le policier à l’air désabusé sur le toit du commissariat.

« Je vous attendais » dit-il en se caressant sa moustache sel et poivre D’arvor. « Cela doit revenir ».

« Je croyais que je ne l’aurais plus à affronter » lâcha Liam, avec une voix mi cassée pour que personne ne puisse le reconnaitre (comme Christian Bale dans la trilogie Batman de Christopher Nolan et oui, c’était justifié alors bande de petits cons qui se plaignent de cette voix alors qu’ils feraient la même chose s’ils étaient des justiciers masqués, vous pouvez cordialement vous faire enfoncer mon bat grappin dans le c…), eut égard des critiques qu’on lui balançait.

« Peut-être Popcorn mais le fait est qu’avec l’augmentation des sorties super héroïques, les gens se plaignent pour un rien. Si un film aborde des thématiques mythologiques, religieuses et actuelles comme la déception des médias, les gens se plaignent que cela ne ressemble pas au concurrent principal. Quand les producteurs tentent d’arranger le tir en modifiant un film sombre en comédie loufoque, les gens se plaignent car cela ressemble trop aux productions du concurrent. Et quand ledit concurrent sort le même film plusieurs fois, le grand public râle mais les critiques applaudissent. Nous devons donc leur rappeler ce qu’est LA médiocrité super héroïque ». Popcorn soupira « Les Quatre fantastiques version Tim Story, cela conviendrait ? » « Non Popcorn, j’ai dit LA , en majuscules » « Oui mais les majuscules ne s’entendent pas à l’oral ». « Ah oui ! Excusez-moi, j’avais oublié qu’il fallait arrêter de détruire le quatrième mur. La mairie veut me faire payer pour les reconstructions de ceux-ci ». Popcorn s’avança alors vers le commissaire « D’accord, Daniels… » « Appelez-moi Jack, je vous prie » « Et vous, arrêtez avec vos calembours foireux, j’ai à peine survécu aux Visiteurs 3! J’accepte mais je ne veux plus avoir affaire à cet étron du diable, à cette diarrhée cinématographique et à ce viol de caméra. C’est personnel et vous savez pourquoi. »

« Popcorn, est-ce que vous croyez que le monde comprendra un jour la médiocrité absolue ? » « Il y a des fois où je le pense, Daniels. Et il y a des fois où je me rappelle que les gens ont voté pour un milliardaire raciste et misogyne comme président en espérant que celui-ci allait aider les pauvres. » Popcorn sauta alors du toit pour atterrir dans sa Popcorn Mobile et retourner dans son QG, un ancien cinéma avec des caméras en pellicule (oui, c’est son fétiche, ça, le cosplay Star Wars et les bébés ornithorynques). Il s’installa dans un fauteuil accompagné d’eau bénite, d’un crucifix constitué par deux caméras Super 8 et de quoi écrire son testament. En effet, la Sinistre Purge du jour n’est autre que « Catwoman ». Yep, ça va chier…

Après un générique qui se veut mystérieux et historique (non, ça ne pue pas déjà la merde), on voit le corps d’Halle Berry flotter dans l’eau alors qu’elle prononce en voix off « Tout a commencé le jour où je suis morte » (Cette odeur ? Non, je ne sens rien, je vous dis). Je ne vois pas pourquoi les voix off de mauvais films essaient tellement d’être spirituelles. Bref, nous sommes à Goth.. Euh, New York plutôt. D’accord, là cela transpire la merde à des kilomètres. Une adaptation ne doit pas toujours coller à la source originale pour réussir, c’est vrai. Mais faire un film Catwoman se déroulant à New York est aussi cohérent qu’un film Batman tourné à Marseille. Tu ne vois pas Bruce Wayne boire un pastis sur la canebière ? Cela tombe bien, je ne vois pas Selina Kyle travailler dans une agence de beauté à Big Apple. Ou plutôt Patience. Yep, ce film est un doigt d’honneur pour les fans de Batman en moins de cinq minutes. Et après, certains osent encore se plaindre des quelques fans services dans Star Wars 7 et OH MON DIEU, IL Y A LAMBERT FUCKING WILSON ! L’homme que je considère personnellement comme un des acteurs les plus classes et élégants du cinéma français dans cette PURGE ? Laissez-moi pleurer des larmes de sang s’il vous plait… Il joue le directeur d’une société de produits féminins marié à Sharon Stone (et non, elle n’est pas aussi douée que dans Basic Instinct) qui s’apprête à lancer une nouvelle gamme de maquillage. Stone profite aussi pour annoncer sa retraite en tant que modèle de la compagnie. Nope, ça ne pue pas la méchanceté. Patience va justement le voir pour présenter son nouveau projet, ce qui se passe évidemment mal : sa proposition ne correspond pas à ce que le directeur voulait. Il en profite d’ailleurs pour la casser car c’est Christophe Lambert et qu’il peut se le permettre. Malheureusement, Patience ne sait pas se reposer pour son travail  à cause des loubards faisant une soirée juste à côté. Le tout devant les yeux d’un chat qui miaule et à l’air spirituel. Oui, tous les chats ont l’air spirituel. Malheureusement, leur spiritualité a été affectée par ces foutues vidéos Lolcat. Rt si tu trouves ça triste.

Le lendemain, le même chat revient devant la fenêtre de l’appartement de Patience (putain, ce nom…) et joue l’enfoiré coincé sur une corniche. Putain de chat va (ou plutôt chat normal, tous les propriétaires de ces animaux savent à quel point ils peuvent être… ennuyants. Je ne dis plus rien, le mien m’observe avec le calme d’un Norman Bates félin). Cela pousse un policier qui passait par là à la sauver de ce qu’il croit être une tentative de suicide. Malheureusement, elle n’a pas le temps de discuter car elle est en retard pour son travail. Après un plan numérique aussi élégant que certains fanarts, ils se retrouvent dans son bureau à elle. L’occasion pour la meilleure amie de Patience (je n’arrêterai pas avec ce nom) de faire l’amie bête et embarrassante. Tiens, je devrais faire un bingo avec les clichés de mauvais films, cela ferait au moins une occupation amusante. Le policier dénommé Tom en profite pour prouver qu’il a des connaissances en art. Ou plutôt en maîtrise de Google. Donc, un stalker qui profite de sa haute position pour plaire à une fille qui l’intéresse. Tiens, j’ai l’impression de voir en avance la prochaine Sinistre Purge (et oui, j’aime teaser). Le policier décide alors de l’excuser de l’avoir sauvée et lui demande de se racheter avec un café. Oui, s’excuser de lui avoir sauvé la vie et de l’avoir prise pour une suicidaire. Un peu comme si Alfonso Cuaron s’excusait d’avoir fait l’un des meilleurs films de l’histoire avec « Les fils de l’homme » ou Jacques Brel d’avoir écrit « Ne me quitte pas ». Ou, plus vraisemblablement, c’est juste une simple technique de drague comme les autres (moi, je propose un café aux filles que je sauve de voir le prochain « Cinquante nuances de Grey ». Je vais arrêter de teaser, je crois). Patience accepte et ses amis s’excitent autant qu’un mécanophile devant Fast and Furious, tout en mentionnant un ensemble en cuir que Patience ne portera JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS ! (ce qui veut dire prochainement en langage « cliché de Chekov »). Après un effet de temps accéléré assez… années 2000 (à vous de juger comment vous le prenez mais à leur place, je n’aurais pas aimé), Patience se rend dans une usine pour porter son travail à l’usine dans laquelle s’est rendu son chef, le tout après un plan montrant ladite usine grâce à l’un de ces merveilleux mouvements numériques de caméra qui transpirent bon l’année 2004 (l’occasion de penser que les évolutions numériques ont heureusement bien avancé en quelques années) et sur une musique que l’on va qualifier de… Non, ne la qualifions pas, il vaut mieux. Là-bas, un scientifique se plaint des effets secondaires du maquillage qui sont si néfastes qu’ils ont atteint le monteur qui coupe dans du vide. Patience, malheureusement, apprend cela et se retrouve poursuivie par la sécurité. Et alors que l’un des gardes décide d’essayer de parler à Patience, l’autre cherche à lui tirer dessus avant de critiquer le premier : « Ne me refais plus jamais ça ». Quoi, communiquer ? C’est sûr que la violence fonctionne, regarde toutes les informations qui ont été obtenues grâce à Guantanamo (et merde, cette critique commence à devenir trop politique à mon goût). Après une course poursuite vomitive due à une lumière absolument immonde et un montage nauséeux, notre héroïne se retrouve évacuée par un conduit de déchets. Et c’est comme ça qu’Halle Berry meurt métaphoriquement à cause du film. Belle allégorie aussi intra qu’extra diégétique.

Le corps de Patience flotte ainsi sur l’eau, tandis que l’on voit un AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! Désolé, ce chat numérique a violé une partie de mon cerveau à tout jamais. Bon, reprenons. Le corps de Patience se retrouve sur un monticule où elle se fait entourer de chats qui décident de la ranimer en lui… rotant dessus. Ok, cette scène vaut à elle seule le coup d’œil pour le mélange de la musique appuyée, du côté nanardesque de cette séquence seule et de ce PUTAIN DE CHAT EN EFFETS SPECIAUX DIGITAUX ABSOLUMENT DEGEULASSES, PUTAIN DE BORDEL DE MERDE MES YEUX SONT EN TRAIN DE BRULER DANS DES FLAMMES DE SANG ! ACHEVEZ-MOI, JE VOUS EN SUPPLIE, ACHEVEZ-MOI BON SANG !

Mh. Excusez-moi pour ce petit instant de craquage mental, je vous prie. Je reprends donc. Après que les chats aient roté sur notre héroïne(et oui, j’aimerais que ce soit une blague)., celle-ci revient à la vie et rentre chez elle passablement choquée (ce qui est normal, il n’existe pas beaucoup de cas de résurrection. Moi-même, j’ai eu la vie sauve en dernier moment après avoir subi cet étron une première fois). Patience se réveille alors qu’elle a dormi sur un meuble en hauteur et se rend compte qu’elle a oublié son rendez-vous avec son policier sexy qui cherche à lui passer les menottes, si vous voyez ce que je veux dire (je dois tenir encore une heure vingt devant cette merde, un peu de compassion devant mes blagues foireuses s’il vous plait). Elle décide alors de ramener un chat qui se trouvait chez elle à sa propriétaire et après un autre plan numérique inutile (j’arrête de les mentionner parce qu’il y en a trop. Buvez un shot à chaque fois que vous en verrez un si vous vous tapez cette daube et vous verrez combien de temps vous aurez avant de tomber dans un coma éthylique), la rencontre. Celle-ci s’appelle Ophelia Powers et ne vous inquiétez pas, vous allez la revoir très vite. Même trop vite.

Grâce à la confiance en soi qu’elle a obtenue, Patience a été virée de son boulot après une altercation avec Lambert Fucking Wilson (sérieusement monsieur Wilson, votre classe et votre charisme méritaient mieux que ce navet) et après avoir conduit son amie Sally à l’hôpital suite à une chute ainsi qu’une transition infirmière (oui, c’est aléatoire), elle fait un basket avec son charmant officier tout en lui offrant un café pour s’excuser. Attention, mesdames et messieurs, nous voilà face à une autre scène absolument nulle : un gamin qui n’a d’autre utilité que de rebondir le ballon de basket les oblige à faire un un contre un, le tout mis en scène de manière … mauvais films des années 2000 sur du RnB absolument immonde. Bordel, je suis heureux de ne plus être en 2004 pour ne plus subir ce genre de merde et avoir désormais l’âge légal pour boire de l’amaretto afin de compenser la douleur de subir cette chose. De plus, Patience a décidé de perdre la sienne (tam tam tsouin) face à ses voisins bruyants qui font apparemment chaque soir une petite fête et dont tu sens la méchanceté avec leurs airs de rockers (ah, ces merveilleux clichés sur la musique rock/métal ! Dommage que ça aussi ne soit pas resté en 2004…). Elle en profite même pour porter la tenue de cuir que ses amis lui ont offert et la customise, ainsi que ses cheveux, pour cambrioler une bijouterie sur fond de bo dégueulasse. À son réveil, elle se rend compte alors de ce qu’elle a fait et range tout son butin (sauf une bague et un collier ) dans un sac en papier afin de les ramener avec un « Sorry » écrit dessus et accompagné de pâtisseries. Les cupcakes sont en effet efficaces pour adoucir le cœur de policiers qui sont à la recherche d’une cambrioleuse (d’ailleurs, essayez ça la prochaine fois que vous commettrez un délit : un bon muffin au spéculoos convient aux agressions tandis qu’un délicieux brownie aux trois chocolats excusera un meurtre).

Patience part alors à la recherche de son problème grâce à la source la plus fiable qui soit : Internet ! Mais vu qu’elle repart bredouille, elle va voir Ophelia (aka la femme au chat des Simpsons) qui lui explique qu’elle est destinée à être la… femme chat qui… sauve les gens grâce à ses pouvoirs de … chat. Bon, en plus que mon anus de fan de Batman s’est fait encore plus élargir par le fist que représente ce machin, je crois qu’il y a un énorme problème à aborder. Une adaptation ne doit pas coller identiquement à sa source originale, je le conçois. Mais là, il n’y a aucun rapport avec Catwoman à part qu’elle est inspirée par les chats. C’est comme si je décidais un jour de faire un film sur un homme qui doit faire chaque jour la vaisselle et se fait un ami imaginaire en la personne d’une éponge et que je nommais ça « Bob l’éponge le film » (oui, cet exemple est de la merde mais je pense avoir perdu beaucoup de neurones à cause de ce navet). Un titre a un sens et ici, on se rapproche de la pute à clics que tous les gens détestent. Sans compter que bon, les responsables de ce bousin ne se sont même pas renseignés avant de faire leur merde sur qui est Catwoman et pourquoi les gens l’aiment. VOUS AURIEZ PU AU MOINS ESSAYER DE VOUS RENSEIGNER BORDEL DE TESTICULES POILUES ! Et ça s’étonne de l’échec commercial et de la colère des fans…

Ophelia explique donc que les femmes chats ont perduré tout au long de l’histoire mais que personne ne l’a cru à cause de son statut de femme. Qu’il y ait de la misogynie dans tous les secteurs qui existent, je confirme. Je ne vais pas m’épancher sur ce point car je comptais le faire bien plus tard et aussi parce que le Nostalgia Critic a fait les mêmes remarques au même moment dans sa vidéo et que je ne veux pas que l’on croie encore que j’ai plagié un vidéaste (petite pensée aux personnes qui n’ont pas lu ma Sinsitre Purge sur Gamer et se sont contentées de m’envoyer le « Crossed » dessus <3). Donc, madame Powers : non, votre théorie n’a pas été acceptée à cause de votre statut de femme, mais à cause de votre statut de folle.

Patience décide donc d’utiliser ses capacités pour découvrir qui l’a tuée… dans un costume en cuir absolument vulgaire. Et encore sur du RnB dégueulasse. À croire que ce film a décidé de jouer à mon bingo des clichés (j’ai déjà déposé le copyright) et l’a gagné haut la main. Elle suit le garde qui a essayé de lui tirer dessus dans un bar où elle commande du lait (parce que c’est un chat LOL XD PTDR MDR ! TU AS COMPRIS, HEIN ? TU AS COMPRIS MON HUMOUR AUSSI SUBTIL QU’UN AVION SE CRASHANT SUR TOI ???) et fouette le malotru avant de l’interroger en le griffant. Elle avance dans son enquête mais découvre que le scientifique qui avait peur de la sortie de son produit a été tué et Catwoman se voit accusée de ce meurtre. Pendant ce temps, Tom le policier (et non Bob le bricoleur) pense que Patience est la femme chat et compare son écriture sur le café d’excuse avec celui sur le sac en papier où se trouvent les bijoux. Mais il décide de ne pas avancer plus car les écritures révèlent des personnalités différentes et que bon, il veut vraiment se taper Halle Berry. Pas de chance : alors qu’ils vont s’embrasser sur une grande roue, celle-ci connait autant de difficultés techniques que les effets spéciaux du film. Heureusement, Patience utilise ses réflexes pour sauver un jeune garçon, devant les yeux ébahis de Tom. Qui ne fait toujours pas le lien parce que le scénario le lui a sagement demandé et que bon, il est sympa quand même de faire plaisir à ce brave scénario. Tiens, prends ce cookie de la servitude scénaristique.

Catwoman va alors à la maison de son ancien patron et interroge Sharon Stone dans une scène absolument inutile (dernière fois que je dis ça, ce film en lui-même est inutile) avant de se rendre à un spectacle pour retrouver Lambert Wilson. Mais vu que ses capacités en discrétion ne sont pas si avancées, la police la retrouve et elle affronte Tom. Bien sûr, lui ne se rend toujours compte de rien car il cherche à lui faire tâter sa matraque (je crois que je vais me débarrasser de ce texte au plus vite, on se croirait dans une de ces grosses comédies bien beaufs). Après avoir « consommé leur relation », Tom va devoir malheureusement accepter la gravité de la situation après avoir retrouvé la bague qu’a gardée Patience et analysé le rouge à lèvres qu’elle a laissé sur un verre chez lui et comparé avec les marques qu’elle lui a laissé lors de leur petite bagarre. Quant à Patience, elle se fait trahir après que Sharon Stone fasse croire qu’elle a tué Lambert « Je défonce tout dans Enragés bordel à couilles » Wilson. Elle se retrouve finalement arrêtée par Tom qui la met derrière les barreaux. Barreaux entre lesquels elle passe grâce à sa félinité. Yep, ça rend aussi mal que vous l’imaginez. Sérieusement, qui a cautionné ce nanar à gros budget ? Bon, vous me direz que ça fait six films Resident Evil qu’on a pu (dû ?) se taper en salles (tiens, encore une adaptation hyper fidèle) mais au moins, on pouvait en dégager quelques trucs, comme ce putain de dernier plan à la fin du premier qui m’a fait croire que le second film serait meilleur (spoiler : il ne l’est pas). Mais ici, il n’y a vraiment rien à sauver donc je vais essayer de terminer au plus vite.

Après s’être évadée, Patience se rend à son ancien bureau pour affronter Sharon Stone. Elle la surprend en train d’essayer de tuer Tom qui avait découvert le pot aux roses (ou aux muguets, ça dépend de vos goûts dans les fleurs). Elle affronte Sharon Stone et découvre que celle-ci a la peau extrêmement solide grâce au … maquillage qu’elle se mettait. Bon, mettons les choses au clair : c’est con. C’est juste incroyablement con. C’est tellement con que même l’équipe de Touche pas à mon poste trouverait ça con. Putain, si l’on devait faire une échelle de la connerie, ceci serait l’équivalent de l’infiniment con. Putain, c’est vraiment trop con. Je pense sincèrement que c’est si con que dans la prochaine édition du dictionnaire, il faudrait mettre l’instant précis où Sharon Stone balance cela à côté de la définition de con. Ou la tête des producteurs qui se sont dit que ce serait une bonne idée. Putain, je n’en reviens pas à quel point c’est con. Con. Con. Con. Est-ce que je vous ai dit que c’était très con ?

Donc, nous voilà au climax (oh, joie, cela va sonner le glas de cette souffrance !) où s’affrontent Halle Berry en femme chat et Sharon Stone en Terminator indestructible grâce aux produits de maquillage. Yep, ça c’est de l’affiche. Les coups se donnent, les punchlines moisies se perdent et finalement, madame Indestructible (putain, je sais ce que je vais regarder après !) voit son visage griffé par Catwoman et meurt en tombant d’une forte hauteur. Tom constate les dégâts et tente de réconforter Patience en lui promettant de la couvrir. Bref, tout est bien qui finit bien (Sally est en couple avec le médecin sexy qu’elle voulait se taper, Ophelia reçoit un remerciement de notre héroïne) sauf pour Major Tom qui se voit quitté par lettre par Patience. Celle-ci explique en voix off être une fille indomptable en dandinant du cul sur de la musique de merde et générique ! Putain, oui !

En jetant un coup d’œil sur la source la plus crédible du monde pour tous les étudiants * tousse *, on peut lire que l’inspiration du plan de fin viendrait du « Chat qui s’en va tout seul », où Rudyard Kipling terminait en racontant que le chat de son histoire s’en allait en remuant la queue. Ce à quoi, je réponds : « Ouais, vous vouliez terminer par un plan sur Halle Berry qui remuait son postérieur pour exciter les beaufs, c’est tout ».Voilà le gros problème de Catwoman. Le personnage est l’un des meilleurs des comics de par ses interactions avec ses personnages en tant que femme forte, une femme d’action qui ne se laisse pas faire. Ici, on tente de nous vendre un personnage fort mais sous des atouts tellement sexualisés que cela en devient juste vulgaire. Les femmes ici sont soit bêtes ou dans l’autre extrême féministes à un point où cela en devient misogyne. Et là, on touche au véritable cœur du problème : là où on nous vend un film féministe se cache un film misogyne. L’intrigue amoureuse ne sert à rien et la méchante n’a aucune revendication qu’être méchante. Pitof lui-même l’a balancé en interview : « Catwoman, c’est simple : soit t’en fais une Fantômette pour les gamines, soit une salope pour les plus grands ». Comment voulez-vous espérer une œuvre respectant les personnages ou même les femmes lorsque le réalisateur qui s’en occupe (et qui assume son statut d’ouvrier et non d’artiste) balance de tels propos ? En cela, « Catwoman » est comparable à Donald Trump qui hurlerait « Je suis féministe » : c’est facile de le dire mais ça ne marche pas si tu te comportes comme un connard avec les femmes. Bref, c’est un gâchis total pour la source originale, pour le casting et même pour Pitof, responsable des effets numériques sur le merveilleux « Cité des enfants perdus » de Jeunet et Caro (que je vous conseille vivement). Mais pire encore : c’est un film qui se veut intouchable car déclarant défendre un certain point de vues mais qui, lorsque l’on gratte un peu, ne fait que défendre la cause inverse de par son travail d’écriture aussi bourrin que du Michael Bay sous amphétamines. Les filles qui cherchent un modèle de femme forte ne devraient pas se tourner vers ce bousin tellement cliché qu’il en devient réducteur. Actuellement, si le problème est encore élevé (cf le merchandising autour des personnages de Rey et de la Veuve Noire, les déclarations de Donald Trump et d’accord, j’arrête de parler de politique!), on peut constater que dans certains milieux, l’image de la femme tend à être restauré et que l’on cherche à en mettre en avant de certaines grosses productions. Ce n’est évidemment pas encore la parfaite équité mais on avance néanmoins petit à petit. Donc ne mettez pas en avant ce film car il me en premier rôle un personnage féminin fort : ce n’est pas le cas. Il faut pousser les gens à voir d’autres oeuvres qui mettent en avant et respectent la femme comme ce qu’elle devrait être : l’égale de l’homme.

Popcorn tomba de fatigue dans le fauteuil après avoir terminé de rédiger sa Sinistre Purge. La fatigue l’avait pris si vite au vu de ses défenses réduites au minimum par un tel étron. Il se servit une bouteille d’amaretto et but tout son contenu en une fois. Évidemment, cela lui fit moins de dégâts que le visionnage de « Catwoman » mais le fit quand même dormir un peu. Et par un peu, il faut plutôt parler de plusieurs semaines. C’est ainsi qu’il se réveilla par terre et constata la présence de Morman Freegan, en costume entièrement rouge. « Que me vaut cet honneur ? » demanda notre critique. « Ma foi, je pense que vu la date, tu sais que tu vas devoir t’occuper d’un film en particulier ». Liam jeta un œil au calendrier qui se trouvait accroché au mur avant de se tourner à nouveau vers Morman. « Le 14 février, oui et ? » Morman eut un de ces sourires des plus effrayants. « Alors, c’est le jour pour sortir le fouet ». Liam fut d’abord interloqué avant de comprendre, malheureusement.

« Ah non. Non non non non non non non. Non. Non. Non. Jamais. Non, non, non, non, non,non, non, non, non. Non. Putain de bordel de merde de non, jamais je ne… »

« Si ».

Fin ?


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Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

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