Conseillé par de nombreux avis, mais frileux face au phénomène séries, je me suis finalement laissé entrainer vers Black mirror… Voici les cinq raisons qui me feront regarder la saison 2 !

Parce que ce n’est pas aliénant

Regarder 7 ou 8 saisons de 15-20 épisodes… très peu pour moi ! Je déteste ces séries à rallonge qui semblent conçus pour faire durer le plaisir et garder prisonnier le spectateur le plus longtemps possible ! Ici, c’est juste une saison de 3 épisodes entre 45 minutes et une heure. Tous les épisodes sont indépendants avec un pitch original, un nouveau réalisateur et des nouveaux acteurs : on a rarement vu plus percutant !

Parce que c’est de la vraie SF, celle qui fait réfléchir sur notre présent

Mais alors, quel est le lien entre ces épisodes ? Le fil rouge de Black mirror : la dépendance aux écrans. Dans des futurs plus ou moins proches, les avancées technologiques ont changé notre rapport au Monde et aux autres. Si les avantages semblent évidents, les dérives apparaissent très vite. On se rend rapidement compte que ce futur virtuel n’est pas très éloigné de notre réalité présente : nous avons affaire à de la vraie science-fiction qui nous aide à prendre du recul sur notre quotidien et nos habitudes face à la science.

Parce que le voyeurisme nous empêche de voir la réalité

L’épisode 1 de cette série britannique nous met directement dans l’ambiance. La princesse d’Angleterre a été enlevée et la demande de rançon proférée sur youtube tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Que demande le ravisseur ? Que le premier ministre accepte d’avoir une relation sexuelle en direct sur internet avec… un cochon ! Original, efficace et politiquement incorrect. Sans spoiler, l’épisode se conclut avec une cohérence qui donne une vraie force d’ensemble au propos développé.

Parce qu’à force de ne jurer que par le buzz, on en perd son âme

Pour l’épisode 2, nous sommes plongés dans un monde qui se limite à des chambres entièrement tapissées d’écrans et à un quotidien occupé à pédaler sur des vélos d’appartement pour cumuler des crédits qui permettront aux protagonistes de gagner de nouveaux programmes à visionner… et pourquoi pas même intégrer l’envers du décor, à condition de payer une très grosse somme et de réussir un casting où le jury semble avoir perdu toute humanité. Dans ces conditions, une histoire d’amour est-elle possible ?

Parce que ressasser les souvenirs nous écarte du carpe diem

Episode final, le 3 : les humains ont tous investi dans une puce implantée derrière l’oreille. Sa fonctionnalité ? Permettre de revenir sur n’importe quel souvenir, en choisissant son angle de vue, sa vitesse de visionnage et la taille du zoom. Si le personnage principal a pris l’habitude d’analyser les scènes de son quotidien, ce petit manège va vite devenir toxique lorsqu’il se met à réfléchir aux relations que sa femme semble entretenir avec un ami exubérant. Et si parfois, il était préférable de ne pas savoir et de se contenter de souvenirs flous ?


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Nicolas, 37 ans, du Nord de la France. Professeur des écoles. Je suis un cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Ennemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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