Réalisateurs : Ron Clements, Burny Mattison,David Michener et John Musker

Pays : États-Unis

Année : 1986

Casting : Vincent Price, Barrie Ingham, Val Bettin,…

On continue notre tour des films d’animation Disney avec un autre petit oublié derrière les grands classiques : « Basil, détective privé », aussi appelé « The great mouse detective » en version originale.

Quand la petite Olivia assiste à l’enlèvement de son père, elle n’a qu’une solution : demander de l’aide au grand détective Basil de Baker Street. Cette souris maligne va tout faire pour le retrouver en compagnie du docteur Dawson. Cela le conduira à affronter son pire ennemi : le machiavélique professeur Rattigan…

Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour se rendre compte que ce film est un hommage au détective de sir Conan Doyle. En plus de l’adresse de notre héros, on peut constater d’autres références par les parallèles entre les deux détectives, que ce soit par leurs ressemblances (l’amour du violon) ou encore leurs péripéties (le climax). Le film dégage ainsi un esprit britannique fort, un style assumé totalement et lui confère une personnalité propre. On pourrait également faire des liens avec un autre classique de la littérature anglaise avec le physique de Rattigan. Son évolution physique semble l’inverse de celle du docteur Jekyll en mister Hyde. Sauf que là où le physique imposant de mister Hyde était l’opposé de celui de son alter ego plus civilisé, l’ennemi de notre héros détient directement des formes plus imposantes pour souligner son antagonisme et perdra en masse corporelle lors du climax afin de lui faire perdre de son « humanité ».

L’intrigue du film est assez simple mais se laisse suivre de manière plaisante, surtout au vu de sa durée assez réduite (70 minutes). Elle dispose de plusieurs idées sympathiques (la scène d’action dans le magasin de jouet, le climax) et s’apprécie facilement, notamment grâce à la personnalité de ses protagonistes, assez colorés et rapidement appréciables. L’animation est travaillée et l’on peut noter l’utilisation d’ordinateurs pour les rouages de la tour de Londres. Cela annonce l’emploi plus tard de techniques bien plus avancées dans ce genre de films, que ce soit dans les décors ou certains objets dans les œuvres du studio aux grandes oreilles dans les années 90, et plus tard de manière intégrale, comme nous sommes habitués actuellement. C’est donc grâce à des films comme « Basil », sur lequel on a pu expérimenter cette technologie, que l’on a eu droit à une évolution dans le domaine des dessins animés en trois dimensions ainsi qu’aux effets spéciaux numériques. Évidemment, ce n’est pas le seul titre de ce genre mais il faut néanmoins souligner cet aspect.

« Basil, détective privé » reste donc toujours aussi agréable à voir, au vu de sa courte durée et de son délicieux style british assez différent de certains autres films Disney. C’est un film d’animation sympathique qui mérite le coup d’œil seul, en famille ou en amoureux et qui est grandement appréciable.


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