Pays : États-Unis
Année : 2000
Casting : David Spade, John Goodman, Eartha Kitt

Si les studios Disney ont créé de nombreux classiques, certaines de leurs œuvres restent néanmoins dans l’ombre. Aujourd’hui, revenons brièvement sur l’une de celles-ci : « Kuzco ».

Kuzco est un empereur arrogant et égoïste qui profite de sa vie de luxe. Mais un jour, Yzma, son ancienne assistante qu’il a renvoyée, tente de le tuer. Malheureusement pour elle, sa fiole ne l’empoisonne pas mais le transforme en lama…

Quand on regarde le fond, on pourrait faire les fines bouches : en effet, on fait face à une histoire de rédemption d’un personnage égocentrique qui devra mettre son ego de côté pour devenir une personne bonne et responsable. Mais ici, c’est plus la forme qui fait le charme de Kuzco. En effet, il se base sur un humour slapstick assez coloré et donnant un aspect assez différent par rapport à la plupart des créations Disney. Ici, les blagues s’accumulent et Mark Dindal en profite pour utiliser toutes les opportunités humoristiques pour appuyer leur histoire. Brisage de quatrième mur, utilisation du plan fixe (la scène du restaurant) ou en mouvement pour mieux appuyer l’humour, … Tout y passe pour faire passer un message déjà vu de manière bien plus sympathique. Il faut également souligner son esthétique basée sur la mythologie des pays sud-américains (un territoire alors encore peu abordé par les films d’animation) tout en jouant sur un fort anachronisme (le laboratoire, le restaurant) qui ajoute en humour absurde. Cette absurdité se retrouvera même dans son climax, sa résolution étant basée sur une blague non sensique comme le film en regorge.

On peut aborder aussi la construction en duos des personnages, Yzma-Kronk et Kuzco-Pacha. Chacun de ces « couples » se repose sur une personnalité égocentrique et une plus innocente qui symbolise une forme d’équilibre pour les valeurs qu’ils portent. Ils disposent tous d’une alchimie forte qui appuie encore plus les effets comiques de la narration, portés par leurs traits respectifs. Si le message du film et son intrigue peuvent paraitre déjà utilisés, on peut tout de même constater un travail narratif assez bon pour susciter l’empathie de ses personnages (même « maléfiques ») tout en faisant passer sa morale de manière divertissante et efficace.

Il est donc dommageable qu’un film comme « Kuzco » ne dispose pas de plus de renommée car, s’il est loin des grands classiques du studio aux grandes oreilles, il dispose d’assez de charme et surtout d’humour pour marquer ses spectateurs de tout âge. Et si la forme semble un peu plus mise en avant que le fond, cela n’empêche guère au tout de fonctionner plus que correctement. Coloré, hilarant et en soi unique en son genre, « Kuzco » mérite donc un travail de réhabilitation de la part du public.


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Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

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