Résumé du film

Jim Stark, un jeune homme de 17 ans, vient d’emménager à Los Angeles avec ses parents. Petit nouveau du lycée, Jim essaye tant bien que mal de se faire une place parmi les jeunes de son âge mais se retrouve malheureusement impliqué dans une dispute avec Buzz, le chef d’une bande qui fait la loi dans le lycée. Alors qu’il tente de se faire respecter, Jim fait la connaissance de John, un jeune garçon de 15 ans mal dans sa peau et très perturbé avec qui il deviendra cependant ami. Après une sortie scolaire, Jim est défié par Buzz dans une course de voiture. Un drame va alors avoir lieu et Jim, bouleversé, va se retrouver dans une situation grave où la fuite ne sera pour lui que la seule issue.

Infos sur le film

Réalisé par Nicholas Ray
Avec James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Durée du film : 1h50 environ

jamesdeanAvant la critique du film, petite leçon d’histoire

Les films du genre « teen movie » ciblant comme public les adolescents, sont apparus pour la première fois en 1955 aux Etats unis en même temps que le Rock’n’roll. Les premiers films a être sortis au cinéma étaient plutôt des drames nous montrant la vie d’adolescents rebelles auxquels les jeunes spectateurs pouvaient s’identifier. Beaucoup d’autres teen movies sont sortis plus tard, aux alentours de 1959 : les Beach movies. Des films plus orientés comédie légère et traitant eux aussi des problèmes des adolescents. Puis il y a eu les films avec le chanteur Elvis Presley qui étaient plus conçus pour la promo musicale du chanteur. Ils sont cependant à ranger dans le répertoire des Teen movies. 1950 est la date où les adolescents avaient un code culturel qui leur étaient propre. Le style de vêtements, la musique, les loisirs. D’où par exemple la naissance des blousons noirs. Les « racailles des années 50 » vêtues de blouson en cuir, jean, cheveux gominés, chevauchant une moto, cigarette à la bouche, machos, un esprit de gang « certains attribuaient un nom pour leur bande », bagarreurs et style vestimentaire très rock’n’roll. Ce style est d’ailleurs présent dans le film La fureur de vivre. Les films avec James Dean en ont fait d’ailleurs une icône définitive de ce groupe. Comment devient-on blouson noir ? L’incompréhension du monde adulte, le choix de ne pas se soumettre et de vivre sa vie comme bon nous semble. Etre blouson noir étaient une sorte de rébellion contre les adultes, les parents, les institutions. Vers 1963, le style c’est démodé mais vers 1970, les blousons noirs sont de retour. C’est la série Happy Days ou plutôt le personnage de Fonzie, modèle de gentillesse des blousons noirs ne vivant pas toujours de manière légale qui redonne le signal. Une brute au cœur d’or. N’oublions pas non plus le film culte musicale : Grease. Avec John Travolta dans le rôle de Danny Zuco, chef des T-Birds « bande de blousons noirs ». Force est de constater que la mode et la culture des blousons noirs, restera gravée dans l’histoire et continue, de pointer le bout de son nez encore à notre époque.

introUn chef d’œuvre captivant

Dès l’introduction, qui est considérée comme une des scènes les plus émouvantes jamais tournées, le film nous plonge dans l’univers de l’adolescence. Une musique très jazzy accompagne la scène. Un jeune homme qui semble ivre et vêtu d’un costume de soirée, tombe par terre devant un jouet « un petit singe jouant avec des cymbales » et se mets à s’amuser avec, comme un enfant. Puis, il le recouvre d’un petit journal, comme pour le border, et se couche à coté, frigorifié. Une sirène de police se fait entendre. Le jeune homme »Jim » est alors emmené au poste de police, menottes aux poignets. Les parents du jeune homme ne tardent pas à arriver au poste et on nous présente la situation familiale de Jim. Son père est un homme qui essaye toujours de le défendre. Sa mère est quand à elle, celle qui est la chef dans la maison et se fait toujours entendre. Elle gagne toujours même lorsqu’elle a tords. Jim est lassé par le comportement de son père qui n’a aucune force morale pour se faire entendre ce qui provoque constamment des malaises et autres tensions entre eux. On sent que Jim veut s’échapper de sa famille qui ne le comprend pas. Pour s’en échapper, il essaye de se faire des amis dans son nouveau lycée mais tout ne se passe pas comme prévu. Il se retrouve impliqué dans une dispute avec la grosse terreur du lycée : Buzz, le chef d’une bande de voyous.

fureurPour ce faire une place dans ce monde, il faut se battre

Jim est un jeune homme auquel on peut s’identifier. Un jeune homme qui a des parents qui déménagent souvent. Il est solitaire, mal dans sa peau, il souffre de sa situation familiale avec un père soumis à sa femme qui n’a de cesse de le rabaisser et de le critiquer. Ces parents ne le comprennent pas. Jim bouillonne intérieurement et souhaite que son père réagisse et s’impose comme chef de famille. Jim débarque alors dans son nouveau lycée et essaye de se faire une place. Mais, très vite, son style vestimentaire, sa démarche, son aspect général, déplaisent à une bande de voyous qui font la loi dans le lycée. Jim devient leur cible. Mais, le jeune homme n’est pas quelqu’un qui se laisse faire. Très vite, il va devoir se battre, relever de dangereux défis lancés par Buzz afin de se faire accepter. Jim fait aussi la connaissance de John, un jeune garçon qu’il prend rapidement sous sa protection. On va apprendre par la suite que John, qu’on surnomme Platon, est un jeune garçon adopté et qui vit lui aussi, très mal sa situation. Une amitié entre les deux garçons va naitre. Jim rencontrera aussi Judy, dont il tombera éperdument amoureux. Judy est elle aussi incomprise par ses parents. Surtout par son père qui ne fait plus attention à elle et la voit plus comme une adulte n’ayant plus besoin de ses parents. Du coup, on s’aperçoit très vite que les trois adolescents, ont un point en commun : les problèmes familiaux. Comme si cela ne suffisait pas, Jim se voit obligé de participer à un duel de voiture avec Buzz. Le principe : deux voitures, deux conducteurs. Le vainqueur est celui qui saute au dernier moment de la voiture qui se précipite vers une falaise. Dans ce duel, qui est il faut le dire, très stupide, le conducteur éprouve du courage et du sang froid afin de devenir « un futur homme ». Cette scène, magnifique aussi bien visuellement que psychologiquement, est devenue par ailleurs célèbre.

duel-voitureUn film à voir impérativement

Que vous aimiez ou non les vieux films, La fureur de vivre est vraiment LE film que l’on doit voir au moins une fois dans sa vie. Oubliez les films American Pie qui a plus pris tout les défauts et qui n’a rien inventé du teen movie. La fureur de vivre est un chef d’œuvre, une réussite. Il réussit parfaitement à traiter les problèmes de la jeunesse. Les problèmes familiaux, les questionnements, la quête de sensation forte, les déceptions, se faire une place dans le monde, une jeunesse qui a besoin de s’affirmer coute que coute mais des fois maladroitement. Je me suis beaucoup reconnu dans cette histoire. C’est peut être aussi pour cela que j’ai tant aimé le film. Absence de ridicule, pas de surenchère de scènes malsaines et de grossièretés. La fureur de vivre reste dans le droit chemin même si beaucoup d’évènements tragiques, dramatiques et choquants seront présent à travers les 1h50 de film. Le film se passe dans les années 50 et ce que l’on peut déjà voir c’est qu’à cette époque, mise à part la culture, rien n’a vraiment changé. Un jeune homme, nouveau dans la ville et qui veut s’intégrer avec les jeunes de son lycée. Des rivalités vont naitre, mais aussi des liens très fort. Le film permet aussi de faire la connaissance de cet acteur mythique, se monstre du cinéma hollywoodien : James Dean. Je ne connaissais l’acteur que de nom et j’étais très curieux de voir un de ses films. Quelle surprise ! L’acteur est charismatique, charmant, un coté rebelle mais très sensible. Un personnage torturé « ca ce voit beaucoup sur son visage », mystérieux, naïf, perdu entre l’enfance et l’âge adulte. Il apporte un coté attachant, émouvant au personnage de Jim. Son jeu d’acteur est brillant. Il peut aussi bien jouer de manière très crédible le jeune homme ivre mais aussi le jeune homme terrorisé, en colère ou bien heureux. Il s’approprie le rôle à la perfection. Il l’investie, il est le personnage. C’est tellement tragique de ce dire qu’il est décédé à l’âge de 24 ans. Comme quoi, tout comme l’acteur Bruce Lee ou plus récemment l’excellent Heath Ledger, les plus talentueux partent souvent les premiers. Heureusement, leurs films sont toujours là pour nous montrer qu’il restera toujours une trace d’eux.

james-dean-natalie-woodQu’est ce qu’il y a de positif dans le film ?

Quand on voit que le film est un teen movie, on pense directement à American Pie. On s’imagine déjà les situations cocasses dans lesquelles le héros ou d’autres personnages seront impliqués. Dans la fureur de vivre, le sexe n’est pas l’unique besoin de l’adolescent. Et c’est parfaitement bien montré dans le film. On nous montre surtout le coté psychologique de l’adolescent. On nous montre que grandir, c’est quelque chose d’obligatoire, c’est très dur, mais c’est malheureusement la vie. Il est toujours très dur pour un adolescent de se faire une place parmi les adultes. Souvent incompris, l’adolescent essaye de se faire entendre et montrer qu’il existe. Bien souvent, il le montre d’une manière très maladroite en multipliant les erreurs. L’adolescent a besoin aussi de la reconnaissance de ses parents, est en quête d’identité, besoin d’être accepté, besoin d’avoir un exemple de personne à suivre. En quelque sorte : le besoin de briller pour se sentir vivant. Laissez tomber les clichés sur les ados comme sait si bien le faire d’autres films du genre. Le film est une sorte de sonnette d’alarme pour les adultes. Là pour nous montrer que certains jeunes souffrent et qu’ils ont besoin d’aide. On a l’impression que le réalisateur a peint cette histoire la fragilité des adolescents. C’est vraiment très beau. Certains trouveront le film lent, d’autres le trouveront ennuyant, cependant ce que l’on ne peut pas lui reprocher c’est le coté touchant de tout le casting, cette manière aussi très crédible de nous montrer la souffrance d’un adolescent et ses rapports avec le monde des adultes. La qualité des décors, la photographie, l’ambiance, la sincérité, la description de l’Amérique des années 50, le romantisme, la qualité des interprétations et l’âme que dégage le film sont absolument éblouissants. Un film d’une très grande qualité et d’une très grande sensibilité à découvrir. Je suis totalement conquis par ce film et par son interprète principal. James Dean : tu as un nouveau grand fan qui est né.


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Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

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