20151115_094242Résumé du film

Six ans après la mort de Chucky et Tiffany, Glen, leur fils, se lance à leur recherche après les avoir aperçus dans une émission de télévision sur le tournage d’une production Hollywoodien s’inspirant de leurs meurtres. Ayant réussi à les ramener à la vie grâce au médaillon qu’il avait récupéré, Glen fait la connaissance de ses parents. Dès lors, Chucky et Tiffany se pose une question : Glen est-il une fille, ou un garçon ? Chucky décidera de prendre son fils sous son aile et lui fera découvrir le plaisir jubilatoire qu’est le meurtre. En parallèle, Tiffany rêve de transférer son âme dans le corps de son idole, l’actrice Jennifer Tilly.

Infos sur le film

Réalisé par Don Mancini
Avec Brad Dourif, Jennifer Tilly, Redman, Hannah Spearritt
Genre : Epouvante, Horreur, Fantastique, Comédie
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Oui, les poupées peuvent procréer
Le pauvre Glen n'a pas vraiment été gâté par la nature mais ce qui compte c'est la beauté de l’âme et pour celle là, Glen est le contraire de ses parents.
Le pauvre Glen n’a pas vraiment été gâté par la nature mais ce qui compte c’est la beauté de l’âme et pour celle là, Glen est le contraire de ses parents.

Et de cinq pour la série des Chucky. Démarrée en 1988 avec Jeu d’enfant, le film nous contait l’histoire d’un sérial killer qui, pour échapper à la police, transféra son esprit dans une poupée. Désormais devenu une poupée « brave gars », Chucky cherchait un moyen de transférer son âme dans le corps de celui qui connaissait son secret. Hélas Chucky ne parvint jamais à réussir. Toujours, détruit, revenant à chaque fois à la vie, la poupée commençait de plus en plus à se lasser d’être dans ce corps de plastique.

Dans La fiancée de Chucky, la poupée réussie à transférer l’âme de sa fiancée dans le corps d’une poupée et tenta avec elle de trouver de nouveaux corps. Andy, le petit garçon qui avait eu la malchance de recevoir en cadeau cette poupée, n’étant plus là, il fallait à Chucky une nouvelle victime. Une fois de plus sa mission échoua. Mais, entre temps, contre toute attente, la scène finale du film nous montrait que Tiffany avait donnée naissance à un enfant, une autre poupée semblant elle aussi hostile et marchant sans doute sur les traces de ses parents. Une scène grand guignolesque (Chucky qui a maintenant des organes génitaux tout comme Tiffany) et nous montrant que le coté horrifique et angoissant des premiers Chucky avait laissé place à une comédie horrifique complètement déjantée. En 2005 sortit donc Le fils de Chucky. Pouvait-on espérer un film de bonne qualité ou un film sans aucune saveur ? Réponse, tout de suite.

Glen : La honte de la famille

glen pleureOui, les poupées peuvent avoir des progénitures maintenant. A toutes les mères de famille, planquées les poupées masculines de vos filles ! Chucky est donc devenu père. Notre série de film est donc toute chamboulée avec cette idée de faire de Chucky un mari et maintenant, père de famille. Le film horrifique est définitivement parti, on se tourne vers la comédie noire et le bon slasher pour ados. Le problème c’est que là, le réalisateur aura tout faux en cassant totalement l’image de notre poupée maléfique.

Notre film commence avec une séquence qui ne sera pas sans rappeler celle du film Allo maman ici bébé. Nous sommes dans le ventre de Tiffany où les spermatozoïdes de Chucky atteignent l’ovule de la mère. Un bébé commence à être conçut petit à petit et se développe au fil du temps. Un bébé pas vraiment comme les autres puisque c’est une poupée (avec de jolies dents pointues). Après un hurlement assourdissant de l’enfant, notre film fait un bon de six ans. Six ans sont donc passés depuis la naissance de l’enfant de Chucky et Tiffany.

Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus mais l’enfant, qui a été abandonné suite à la énième mort de ses parents, a été recueilli ou plutôt « volé » à sa naissance par un ventriloque qui voyait là une vraie mine d’or. La petite poupée prénommée Glen est, vous le verrez très vite, inoffensive, pacifiste, voir attendrissante « tout du moins, au début du film qui aurait peut être dût partir dans cette direction ». Tout le contraire de ses parents. Glen fait un terrifiant cauchemar où il assassine toute une famille. La petite poupée vit dans la peur, dans la honte de ce qu’elle est et est traitée comme un animal par son propriétaire. C’est alors qu’un jour, Glen est motivé à l’idée de connaitre l’identité de ces parents. Comme par le plus grand des hasards, la poupée tombe sur une émission à la télévision les montrant. Il les reconnait grâce à la marque de fabrication sur leurs poignets. Il décide alors de s’échapper et de partir à Hollywood pour enfin rencontrer ses géniteurs. Une séquence d’introduction pour le moins étonnante. Les poupées tiennent une place encore plus importante. On pourrait clairement penser à Pinocchio en voyant le pauvre Glen, traitant comme une simple marionnette. C’est pour le moins touchant. Mais, malheureusement, cette séquence demeurera le seul point positif du film.

De la comédie horrifique pure et dure

filssUne comédie gore sans aucune prétention, voila ce qu’est Le fils de Chucky. Le problème c’est que quand vous avez suivi les films depuis le tout premier, vous risquez de ne pas tellement apprécier ce qu’il est advenu de la poupée maléfique. L’idée de relancer cette franchise avec La fiancée de Chucky ne faisait pas vraiment de mal et permettait de lui donner un nouveau souffle mais là, s’en est trop. On serait presque face à un épisode du Muppet Show avec la famille de Chucky en guest star. Comme je le disais, l’introduction n’était pourtant pas déplaisante et permettait même d’apprécier l’animation de la poupée Glen. Seulement, arrivé à Hollywood, le film perd totalement sa saveur. Pire, il bascule petit à petit vers le nanar.

Pardon ton film est bien, ton film est bien!
Pardon ton film est bien, ton film est bien!

Entre Chucky qui ne veut plus être un psychopathe pour faire plaisir à Tiffany, la découverte de leurs fils Glen qui est atteint d’un curieux questionnement sur son identité sexuelle, le jeu complètement exaspérant de Jennifer Tilly dans son propre rôle, la participation du rappeur Redman présent que pour le fun, Le fils de Chucky atteinte un niveau exceptionnel de bêtise. On espérait que le scénariste c’était calmé depuis le quatrième opus. Certes, la mise en scène est bonne, l’animation des poupées et l’expression de leurs visages encore plus poussées, des séquences presque parodiques et politiquement incorrectes « Chucky qui provoque un accident de voiture incluant la chanteuse Britney Spears », complètement déjantée et assumée mais le scénario, lui, est plus que mauvais.

On se plaignait de la petite incohérence de La fiancée de Chucky où nous apprenions qu’il était possible à la poupée de transférer son âme dans n’importe quel corps à condition d’avoir une amulette vaudou. Cette fois, on se retrouve avec 2 Jennifer Tilly « l’actrice étant présente dans le rôle de Tiffany dans le quatrième opus et avait été assassinée par Chucky qui avait transféré son âme dans une autre poupée ». Un film dans un film ? C’est quelque peu ambigu de ce coté là.

Invraisemblable, désolant

fils chuckcL’autre problème réside dans le lieu de la trame de notre film : Hollywood. Le coté luxueux, les stars, cette idée d’adaptation de la poupée sérial killer n’avait pas raison d’être. On tombe dans le film caricatural et parodique des films de Chucky. Comme si Le fils de Chucky était une sorte de pseudo documentaire. Des invraisemblances, il y en a d’autres. Chucky et Tiffany qui c’étaient entretués dans l’opus précédent s’aiment de nouveau, leur enfant Glen qui attaquait un policier devient un vrai trouillard « qui se fait pipi dessus », Chucky qui a son lieu de fabrication gravé à son bras « alors que dans les précédents films, non ».

L’autre incohérence, et celle là, elle est de taille, pourquoi diable tourner un film avec les vraies poupées tueuses, celles étant impliquées dans plusieurs assassinats ? Au lieu de les avoir entreposées, comme au début de La fiancée de Chucky, dans un dépôt de pièces à convictions, les poupées sont donc utilisées pour un film. A croire qu’ils cherchent vraiment les ennuis. Qu’importe, c’est déjà suffisant pour presque haïr ce film et les responsables de cette ignominie. Par la suite Glen retrouve donc ses chers parents et parvient « encore par le plus grand des hasards » à les ressusciter grâce à l’incantation gravée sur l’amulette de Dambala. Comment a-t-il réussit à mettre la main là-dessus ? La seule possibilité est qu’il l’est prise lors de sa naissance. Il venait de sortir du ventre de sa mère, comment pouvait-il s’intéresser à cette amulette ? On ne sait pas. L’incantation marche donc, du premier coup « alors que Chucky galérait pour la citer dans chaques films », Chucky et Tiffany reviennent à la vie.

Après avoir fait connaissance, grand moment d’émotion « sarcasme de ma part», il est donc temps pour nos poupées de vivre une vie normale. Tout du moins, trouver de nouveaux corps. Entre temps, Muchos problemos, Glen n’a pas de pénis, difficile donc pour lui de savoir s’il est un garçon ou une fille. Pendant la moitié du film, il sera donc question de savoir s’il faut l’appeler Glen ou Glenda « référence au film Ed Wood ». Nous verrons donc notre pauvre poupée se travestir. De quoi enfoncer du coup encore plus le film. Chucky quant à lui tentera d’initier son fils au métier de serial killer.

Pour conclure

filsssJe ne sais plus trop s’il faut rire ou pleurer devant cette œuvre. Le fils de Chucky est une vraie souillure à la franchise qui commençait déjà à perdre de son charme dans son quatrième opus. C’est gore oui, Chucky continue à balancer des répliques excellentes, ok, l’animation des poupées est encore plus belle, j’en conviens, on a quand même droit à des séquences assez fun « l’introduction du début par exemple » et aussi de jolis clin d’œil à des piliers du cinéma d’horreur « dont Shining », mais là où je ne suis absolument pas d’accord c’est du coté de toutes les incohérences et invraisemblances de cette suite. L’âme des films Chucky s’en est allée. A part l’histoire de Chucky et sa famille, l’histoire avec Jennifer Tilly en star capricieuse n’a aucun intérêt. L’actrice jouant plus sur sa plastique que sur son jeu aussi creux que l’intérieur d’une poupée. C’est drôle certes mais là, ils sont allés beaucoup trop loin. Heureusement, en 2013, Don Mancini viendra rectifier tout le bazar qu’il aura mit dans ses derniers films et permettra un retour aux sources de la poupée maléfique qui retrouvera enfin sa jeunesse d’antan. Prochainement, La malédiction de Chucky.


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Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

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