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Date de sortie : 22 octobre 1982 (États-Unis),
2 mars 1983 (France)

Réalisateur : Ted Kotcheff
Acteurs principaux : Sylvester Stallone, Brian Dennehy, Richard Crenna, Bill McKinney
Genre : Drame, action
Nationalité : Américain
Compositeur : Jerry Goldsmith

Un soldat fatigué de retour à la civilisation.

Adapté du roman First Blood de David Morrell, Rambo est une petite pépite du début des années 1980 dans laquelle Sylvester Stallone, qui s’était déjà largement fait connaître avec les trois premiers Rocky, incarne un ancien béret vert ayant vécu la guerre du Viêt Nam de plein fouet, de retour aux États-Unis afin de tenter de revivre paisiblement. En rendant visite au dernier de ses compagnons d’armes, il apprend sa mort des suites d’un cancer et reprend sa route avant d’être malmené par le shérif Will Teasle et la police locale, qui n’apprécient pas le vagabondage et encore moins la présence d’anciens vétérans de guerre, estimant qu’ils posent forcément des problèmes. Les superbes musiques de Jerry Goldsmith (La Planète des Singes, Papillon, Alien Le Huitième Passager) imposent d’emblée un ton mélancolique qui donne un cachet particulièrement dramatique au film, les policiers abusant de leur autorité pour violenter le pauvre John sans se douter du soldat à qui ils ont à faire. La violence des coups que Rambo reçoit lui rappelle les sévices qu’il a subits durant la guerre lors de très courts flashbacks qui ne font pas dans la dentelle.

La menace de trop qui réveille les instincts guerriers.
Des flashbacks de torture qui renforcent la violence du scénario.

Se sentant alors largement menacé dans sa survie, ses instincts de guerrier se réveillent et sa rébellion provoque un repli dans une forêt proche où il construit un abri et tout un tas de pièges pour neutraliser les nombreux policiers qui le traquent, ne supportant pas d’avoir été battus par un être qu’ils estiment inférieur. Tandis qu’il fait tomber un des hommes qui cherchent à le descendre depuis un hélicoptère, les autres ne pensent qu’à lui tirer dessus alors qu’il lève les bras en leur disant clairement qu’il ne veut de mal à personne. La chasse à l’homme se poursuit alors avec l’ingéniosité de Rambo qui neutralise les policiers un à un avec toutes sortes de pièges et de camouflages. Et alors que le shérif s’entête à vouloir ramener plusieurs dizaines d’hommes pour en finir, le colonel Trautman, qui a formé et commandé John durant plusieurs années, tente de l’en dissuader en lui affirmant avec une certaine touche d’humour qu’il vient sauver la police de Rambo, et non l’inverse.

« En ville, tu fais la loi. Ici, c’est moi. Alors fais pas chier. Fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue. »

Le protagoniste dernier arbore une personnalité mémorable avec sa paranoïa due à ce qu’il a subi pendant la guerre, mais également de par l’innocence qu’il dégage une fois revenu dans la civilisation. La proximité qu’il retrouve avec le colonel l’aide à vider son sac dans une scène pathétique où il pleure de rage en dénonçant ce qu’il a subi, les morts qu’il a dû supporter, la manière dont les gens l’ont traité à son retour(« Mais qui sont-ils pour me faire des reproches, hein ? Qui sont-ils ? Est-ce qu’ils étaient à ma place, en pleine jungle ? Ils nous jugent sans savoir de quoi ils parlent. »), son incapacité à se réadapter (« Pour moi la vie civile c’est rien. Au combat on avait un code d’honneur : tu couvres mes arrières, je couvre les tiens. Mais ici, il y a plus rien. ») et à retrouver du travail (« Là-bas je pilotais un avion de chasse, je pouvais conduire un tank, j’avais en charge un million de dollars de matériel. Mais ici, j’arrive pas à avoir un boulot de gardien de parking ! »).

« Rien n’est terminé ! Rien ! Tout continue à cause de vous. C’était pas ma guerre. C’est vous qui m’avez appelé, pas moi. Et j’ai fait ce qu’il fallait pour gagner, mais on n’a pas voulu nous laisser gagner. »
Rambo craque dans les bras de son seul semblant de famille, traumatisé par ses souvenirs.

Si la fin d’origine prévoyait qu’il se tire une balle, celle qui a été retenue l’oblige à se rendre aux autorités même s’il n’est pas vraiment coupable (« Eux ont versé le premier sang, pas moi. »), sous une musique douce rappelant l’armée qui en vient à la triste chanson « It’s a Long Road » de Dan Hill avec une reprise du thème principal en fond, dénonçant fortement le destin des pauvres soldats ayant subi l’injustice de cette guerre à cause de la mégalomanie américaine. À l’instar de Snake Plissken dans New York 1997, Rambo aura inspiré Hideo Kojima pour le personnage de Solid Snake dans Metal Gear cinq ans plus tard, pour son bandeau et sa manière de lutter seul contre tous. Richard Crenna, qui interprète le colonel Trautman, servira également de modèle pour Roy Campbell, qui supervise Solid Snake dans les extraordinaires Metal Gear 2 et Metal Gear Solid. Une des plus belles œuvres de son époque et de toute la filmographie de Sylvester Stallone !


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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