Pays : États-Unis
Année : 2012
Casting : Kelly Macdonald, Emma Thompson, Billy Connolly, …

La réputation des films d’animation Pixar n’est plus à faire, loin de là. Chacune de leur sortie est attendue avec impatience par les cinéphiles de tout âge et, mis à part de manière incompréhensive « Le voyage d’Arlo », chacune de ses œuvres a connu d’excellents retours financiers. Aujourd’hui, revenons donc sur l’une de leurs œuvres : « Rebelle », réalisé par Mark Andrews et Brenda Chapman.

Merida est une princesse écossaise au tempérament de garçon manqué. Lorsque sa mère tente de la marier à l’un des princes de la région, elle décide de lui faire changer d’idée en lui jetant un sort. Mais celui-ci ne se déroulera pas comme prévu…


Commençons par le plus évident : la qualité de l’animation. Le film a beau déjà dater de cinq ans (ce qui fait beaucoup en termes d’évolutions visuelles), il reste tout autant photo réaliste au niveau de ses décors. Si l’on est habitué désormais à ce genre d’efforts de la part de Pixar (CF la scène de début de « Monstres University » avec le pigeon, forme de déclaration aux spectateurs des avancées technologiques en la matière), il faut néanmoins rappeler que le studio a permis de nombreuses innovations dans le domaine et qu’il ne tente guère de se reposer sur ses lauriers.

L’histoire, au premier abord, est un simple conflit entre enfant et parent comme on a pu le voir tant de fois sur grand ou petit écran. Mais, comme toujours chez Pixar, il faut creuser un peu plus loin derrière ces couches pour apprécier encore plus les lectures de la narration. Merida semble ainsi représenter la nouveauté, l’innovation, là où sa mère est un symbole de la tradition dans ce qu’elle a de plus respectueux des us et coutumes historiques. En adoptant cette vision, le conflit prend une tournure plus sociologique. En effet, on oppose souvent modernité à tradition comme si ces valeurs étaient purement antinomiques et ne pouvaient se rejoindre. Beaucoup de conflits sont d’ailleurs dus à cette idée. Hors, quand chaque camp fait preuve d’écoute et de communication, ils peuvent se concilier en quelque chose de meilleur, une société qui évolue mais conserve son histoire.

Cette évolution se fait d’ailleurs avec des figures féminines. La manière dont les hommes sont représentés est intéressante : des guerriers, des bagarreurs courageux mais qui peuvent basculer dans une violence inutile pour des questions personnelles (le père qui veut se venger de la perte de sa jambe, le guerrier qui ira à sa perte en cherchant plus de pouvoir). Tandis que Merida et sa mère amèneront à une amélioration de leur société par leur conflit, les hommes courent vers la chute par motif d’ego. Cela donne une tournure féministe au récit mais également sociétale, comme on l’a déjà constaté par le passé. Combien de personnes ont risqué (et risquent encore) de balancer notre monde dans le chaos par but de pouvoir ? Comme l’a dit un sage vulcain : « Le bien du plus grand nombre surpasse le bien d’un seul ».

« Rebelle » est donc une nouvelle preuve du talent des studios Pixar. C’est un film d’animation féministe, fort et qui ravira tous ses spectateurs, que ce soit par la qualité de ses images ou les lectures offertes par son scénario.


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