Pays : États-Unis
Année : 1980
CastingMark Hamill, Harrison Ford,  Carrie Fisher,…

Après une bataille contre les troupes de l’Empire sur la planète glacée Hoth, les routes de nos héros se séparent, Han Solo et Leia étant en fuite, et Luke étant appelé pour continuer son entrainement Jedi…

L’avis de Monsieur Popcorn

Après le succès exceptionnel qu’a connu le premier film (mais quatrième épisode dans sa chronologie diégétique), tout le monde se demandait comment Lucas saurait gérer la suite. Après quelques déconvenues (comme le décès de la scénariste engagée originalement), sans oublier son désistement en tant que réalisateur (suite à son expérience malheureuse auparavant), le créateur de « Star Wars » a su mettre en place une équipe qui fera des étincelles pour ouvrir encore plus l’univers. Loin de jouer la simple redite en plus gros et explosif, George Lucas, le réalisateur Irvin Kershner et le scénariste Lawrence Kasdan sauront négocier les attentes entourant ce long-métrage, malgré d’autres soucis rencontrés pendant le tournage (décidément une habitude pour la saga).
Tout d’abord, « L’empire contre-attaque » profite d’un renversement de schéma scénaristique, commençant par la plus grosse scène d’action et se terminant par un climax plus intimiste au vu de la révélation qui y sera faite. Les auteurs en profitent pour donner plus de consistance encore à leurs personnages. Luke sera notamment confronté face à ses craintes et les risques d’être rattrapé par un passé qu’il ne connait que très peu. Le scénario est réellement le grand point fort du film, dans sa manière d’étendre le monde de Lucas mais en gardant un aspect proche de ses héros et en étant assez surprenant pour ceux qui découvriront cet épisode 5 pour la première fois. Car s’il garde encore un certain humour, notamment suite au marivaudage de Han et Leia, il n’hésite pas à adopter des touches plus pessimistes, notamment dans son final.
Il ne faut quand même pas mettre de côté le travail visuel. Que ce soit la mise en scène de Kershner, ample quand il le faut, ou les effets spéciaux, « Star Wars » profite également de divers ajouts par rapport au volet précédent. Les responsables techniques peuvent ainsi se reposer sur les créations de l’épisode 4 (notamment la caméra créée par John Dykstra pour suivre les vaisseaux dans un mouvement rapide) et apporter de nouveaux véhicules et créatures. Impossible quand on aime ce film de passer sur les AT AT, animés en stop-motion, ou maître Yoda, fruit de l’imagination de Lucas et Frank Oz, spécialiste des marionnettes pour ses multiples rôles dans le « Muppet show ».
Bref, si « l’Empire contre-attaque » a la réputation d’être le meilleur volet de la saga « Star Wars », c’est pour ces raisons et bien d’autres qui ont été abordées plus longuement et de meilleure manière par d’autres personnes. Cet épisode 5 représente ainsi la qualité que peuvent atteindre les suites ainsi que l’objectif absolu de celles-ci : ouvrir un peu plus l’univers tout en se rapprochant de ses protagonistes. « L’empire contre-attaque » accomplit cela en surpassant les attentes dans un divertissement teinté par instant d’un noir aussi sombre que le costume de Dark Vador…

L’avis d’A la rencontre du septième art
Quand on lance un sondage sur l’épisode que les gens préfèrent dans la saga Star Wars, c’est généralement L’Empire contre-attaque, l’épisode V, qui arrive en tête. Devenu archi-culte, notamment grâce à la mythique scène où Dark Vador annonce à Luke Skywalker « Je suis ton père » , il constitue le second opus de la trilogie originale, devant prendre le relais d’Un Nouvel Espoir et préparer l’arrivée future du Retour du Jedi, trois ans plus tard. A une époque où la nouvelle trilogie fait débat, notamment l’épisode VIII, Les Derniers Jedi, il est intéressant de revenir sur ce qui est probablement l’épisode le plus culte de la saga et sur ce qui fait la recette de son succès.
Là où Un Nouvel Espoir plantait le décor, avec un résultat plein de débrouillardise mais marquant tout de même un tournant dans l’histoire du cinéma de science-fiction, L’Empire contre-attaque s’annonce comme étant l’épisode de la maturité. Rapidement, la patte d’Irvin Kershner impose son style pour plonger le spectateur au cœur de l’action et l’immerger dans un spectacle qui promet d’être grandiloquent. Car si l’épisode IV proposait une mise en bouche et introduisait le passé de l’ordre Jedi à la manière d’un vieux mythe dont les souvenirs sont désormais épars et lacunaires, l’épisode V vient apporter les clés et les révélations qui font l’essence de ce qui constitue Star Wars. Les grandes batailles, la Force, la philosophie Jedi, tout cela éclate au grand jour dans ce qui constitue certes la charnière de la trilogie, mais aussi de la saga dans son ensemble.
Quand Ben initiait Luke aux arts Jedi et lui dissimulait volontairement des éléments-clé de l’histoire, Yoda, le vieux maître Jedi, cachant sa véritable identité sous une fausse et douce folie, va venir dévoiler ce qui constitue la philosophie Jedi. Il ne s’agit plus seulement d’une maîtrise des éléments, mais d’une complexe relation entre le bien et le mal, d’un véritable art de vie qui dépend de nos actes et de notre volonté. Dans la forêt primitive et hostile de Dagobah, le vieux maître enseigne au jeune élève les grands principes de la vie grâce à des maximes restées gravées dans notre conscience à tous, telles que le fameux « fais-le ou ne le fais pas, il n’y a pas d’essai. » Entre la fuite de Han et Leia, l’apprentissage de Luke, et la volonté farouche de Dark Vador de mettre la main sur les fugitifs, l’histoire et les relations entre les personnages se complexifient, et c’est la promesse d’un puissant dénouement superbement amené et qui viendra chambouler le destin des héros de l’histoire.
On sent que, malgré sa postérité immense, l’épisode IV n’a pas pu bénéficier du même perfectionnisme que celui alloué à L’Empire contre-attaque, qui supporte bien mieux le poids des années et impressionne encore par sa puissance, ses visuels grandioses et sa qualité. Egalement représentatif du grand tournant entre les années 70 et 80 dans le domaine de la science-fiction, L’Empire contre-attaque contient toute l’essence de Star Wars, il vient poursuivre le travail de l’épisode précédent consistant à créer une mythologie autour des Jedi et du passé de la galaxie, tout en la cimentant et en devenant le parfait modèle de ce que doit être un Star Wars.
S’il s’agit de l’épisode V dans la chronologie de la saga, il constitue la charnière centrale de cette dernière, en dévoilant la véritable identité de Dark Vador, en intégrant le personnage de Yoda, et en faisant évoluer Luke. Tous les éléments de la prélogie et de l’épisode IV convergent ici lors d’un duel épique où le héros, plein de volonté, fait encore preuve d’immaturité et d’impatience, à l’image de son père autrefois. C’est la fin d’un cycle, et bientôt le début d’un nouveau. L’Empire contre-attaque ne vole pas son étiquette d’épisode préféré du public, tant ce qu’il apporte à l’histoire est important, et tant son rythme, sa grandiloquence, sa complexité et la qualité de la réalisation l’élèvent à un niveau rarement atteint dans le genre de la science-fiction.

L’avis du Cinéma avec un grand A
Après le succès de La Guerre des étoiles, une suite sort au cinéma en 1980. Intitulée L’empire contre-attaque, ce second volet ne sera pas réalisé par George Lucas mais par Irvin Kershner mais toujours écrit par son créateur, et secondé par Lawrence Kasdan.

Nous allons essayé de comprendre pourquoi ce film est considéré comme le meilleur de la saga et pourquoi il apparaît souvent au sein des listes des meilleurs films réalisés.

Nous retrouvons l’Alliance Rebelle sur une planète entièrement recouverte de glace, Hoth. Tous ses membres, y compris nos héros – Luke, Leïa, Han, paraissent figés. Le contrebandier et son associé à poils, Chewbecca, semblent aussi coincés sur cette planète où tout est figé : ils réparent toujours leur vaisseau, le Faucon Millenium. Il faudra que l’Empire et le maléfique Dark Vador envoient une sonde puis les trouve pour que la rébellion sorte de son hibernation et se sauve dans l’espace.

Nous retrouvons l’ambiance et toute la galerie des personnages introduits dans le précédent opus. Nous nous focalisons toujours sur Luke mais nous pouvons également remarquer que dans ce long-métrage, l’on insiste davantage sur le personnage d’Han (et ce n’est pas plus mal).

La Guerre des étoiles proposait une intrigue efficace mais sur un ton plus léger que son successeur. Le ton devient plus sérieux, même plus sombre : ne serait-ce que dans l’intrigue elle-même avec la scène de torture d’Han, les apparitions de monstres amateurs de chair humaine et ce qui arrive à notre pauvre contrebandier. Nous constatons que Luke a gagné en maturité : le film aussi. Toutefois, le long-métrage ne perd pas de vue un de ses principaux objectifs : plaire au jeune public. Le duo comique robotique est toujours là pour susciter les rires du public.

Nous pouvons noter un travail dans l’écriture des dialogues. Les blagues font mouches : que ce soit dans la version anglaise ou française. Han Solo se lâche davantage et même si 6PO peut s’avérer très agaçant à certains moments, ses interventions sont contrebalancées par celles du contrebandier qui essaie de séduire la princesse. On attendait une romance entre le héros, Luke, et l’héroïne, Leïa. Cependant, la princesse semble davantage avoir des sentiments pour le vaurien et le contrebandier Han Solo. L’écriture de cette romance est des plus réussies et nous laisse des dialogues mémorables comme « autant embrasser un wookie » lancée par Leïa.

Les enjeux soulevés sont plus adultes. Le choix de Luke à Dagobah, choisir entre la vie de ses amis et son entraînement, semble assurément cornélien : il décide néanmoins de risquer sa survie, et celle de la galaxie pour sauver ses alliés.

Notre héros part avec R2D2 sur la planète marécageuse de Dagobah où s’est réfugié un grand maître Jedi, Yoda. Cette planète sauvage (on aperçoit un serpent à l’arrière-plan à plusieurs reprises), brumeuse renforcent le mystère planant autour du Jedi et de la Force. Cet aura de mysticisme apporte de l’épaisseur au film mais surtout de l’intérêt, de la curiosité. Qu’est-ce qu’est vraiment la Force ? Elle se dévoile en partie grâce à la créature de Frank Oz.

Quel personnage ! Il reste pour moi le personnage le plus travaillé de la saga et l’un des plus intéressants avec Dark Vador. Yoda va passer un test à notre héros qui ne cesse de sous-entendre sous identité (« cherché, tu as trouvé quelqu’un moi je dirais », « un Jedi très puissant il était » en parlant du père de Luke). Cependant, Luke voit en Yoda « un grand guerrier », un puissant et imposant chevalier. La curieuse créature se campe en figure de sagesse : « personne par la guerre ne devient grand » rappelle t-il à Luke. Les apparences peuvent être trompeuses. Il joue avec l’apprenti Jedi en faisant l’enfant pour connaître ses limites. Il constate qu’il est trop impatient, et s’abandonne trop facilement à la colère : « je ne peux rien lui apprendre, cet enfant n’a aucune patience », « trop de colère en lui comme son père » … Pourtant Ben Kenobi et Luke le pousseront à enseigner l’art Jedi.

L’enseignement de Yoda nous permet de nous apprendre plus sur les mystérieux Jedi et la Force. Les Jedi ne sont pas des guerriers, ils ne se battent que pour se défendre assure t-il. La Force, quant à elle, est tout autour « de nous ». « La vie l’a créée, l’a faite grandir, son énergie nous entoure et nous relie. Nous ne sommes pas seulement faits de matière brute. »

Nous pensions que Luke avait accompli sa destinée à la fin du premier épisode. Mais nous comprenons qu’il lui reste du chemin à parcourir avant de la réaliser. Il faut changer son caractère : son esprit aventureux du premier épisode dans lequel il voulait quitter sa planète natale est un frein dans sa formation. « Il a regardé vers l’avenir, vers l’horizon, jamais il n’a regardé là où il était, ce qu’il faisait. L’aventure, l’agitation, ces choses, un Jedi ne les désire point. Tu es insouciant. Il est trop âgé. » explique Yoda à Ben et à Luke. Ce dernier doit devenir sage, doit vivre dans le présent pour communier avec la Force. Sa témérité lui fait dire qu’il n’a pas peur. Le vieux maître Jedi se moque de lui : « tu auras peur ». Malgré les leçons de philosophie de Yoda qui s’accorde avec Descartes et d’autres penseurs humains (« désapprendre tout ce que tu as appris tu dois »), Luke reste insouciant et ira secourir ses amis sans avoir achevé sa formation.

« Qu’il y a t-il là-dedans ? » demande Luke à son maître. « Ce que tu apporteras » si tu es séduit par le côté obscur, lui répond Yoda. Dans la grotte, Luke cédera à sa pulsion guerrière et tuera ce qu’il croit être Dark Vador mais qui n’est qu’un fantôme. Quand le masque se brise, il retrouve son propre visage.

Pendant tout le film, le côté obscur tente de séduire Luke. Sa conversion au côté lumineux de la Force ne semble pas aisé : il n’arrive jamais à croire aux pouvoirs de l’énergie mystique. La scène du vaisseau plongeant dans l’eau en est une belle allégorie : il parvient à peine à le faire sortir de l’eau. « J’arrive pas à y croire » s’exclame notre héros quand Yoda soulève avec la Force son vaisseau. « Voilà pourquoi tu échoues » lui répond son maître.

Lorsqu’il s’apprête à secourir ses alliés, Yoda lui rappelle son échec dans la grotte, « ne t’abandonne pas à la haine ». Sur Bespin, Leïa a le temps de lui crier qu’il s’agit d’un piège avant d’être emmenée mais l’amitié est trop forte : Luke tombe bêtement dedans. Il se retrouve en Enfer (la pénombre et la couleur rouge le suggèrent) face à l’archange déchu, Dark Vador. « La Force est avec toi jeune Skywalker mais tu n’es pas encore un Jedi » : telle est la première phrase du seigneur Sith. Nous sommes à la rencontre attendue entre les deux adversaires : un duel de chevaliers va avoir lieu.

Dark Vador demeure le tentateur direct du côté obscur : « libère ta colère », « sois mon allié et je terminerai ta formation », « si seulement tu connaissais le pouvoir du côté obscur ». Et lors de l’ultime révélation, Luke est brisé sur le plan moral mais aussi sur le plan physique (il lui manque une main). Mais il ne se laisse pas séduire par son père et préfère se laisse emporter par le vide. Malgré cette victoire de Luke sur le côté obscur, Dark Vador prononce cette phrase qui laisse envisager que la conversation de son fils au côté obscur reste encore envisageable : « Luke, tel est ton destin. »

La menace est omniprésente dans cette épisode. L’Empire apparaît toujours aussi grand, monumental, puissant, dangereux : on le remarque à la taille des croiseurs interstellaires par rapport aux vaisseaux de l’Alliance mais aussi par les titans de ferrailles bombardant les petits rebelles sur Hoth.

L’épisode aime jouer avec les nerfs du spectateur, surtout lors des péripéties d’Han et de Leïa. Lorsqu’ils se retrouvent dans l’estomac d’un énorme monstre, lorsqu’ils se retrouvent poursuivis par Boba Fett sans le savoir, lorsqu’ils se retrouvent face à Vador … Le spectateur a peur pour les personnages. Preuve que l’équipe du film a réussi à toucher le public.

Un suspens intenable est créé à cause de Yoda : « un insouciant, je l’avais dit, maintenant pire sont les choses » (Yoda), « il était notre dernier espoir » (Ben Kenobi), « non, il y en a un autre » (Yoda). Mais de qui parle Yoda ? Pour le spectateur qui n’a vu que les deux premiers films, l’attente est insoutenable. Il a envie de connaître l’identité de cet autre espoir.

Si un film parvient à inscrire dans la mémoire des spectateurs certaines de ses scènes, c’est qu’il a réussi son objectif.

Nous venons parler des scènes où apparaissent maître Yoda. Elles resteront mémorables dans l’esprit du spectateur. Nous pourrions également parler du duel de Luke contre Vador mais également de la dernière scène de romance entre Han et Leïa (« Je t’aime !» (Leïa), « Je sais. » (Han)). Les scènes de guerre sur Hoth sont aussi remarquables.

Toutefois, la scène qui est devenue l’un des moments les plus célèbres du cinéma reste la révélation de l’identité du père de Luke. Elle a néanmoins perdu de son charme à cause de ses nombreuses reprises et parodies.

L’Empire contre-attaque est la suite directe et fidèle de La Guerre des étoiles : elle respecte son esprit mais va encore plus loin. Le film propose une intrigue plus adulte aux problématiques intéressantes et nous livre des scènes mémorables. Les anciens personnages s’étoffent et de nouveaux se révèlent être de très bonnes surprises comme Yoda. L’aura mystique planant autour de Yoda, de sa planète Dagobah et de la Force renforce l’intérêt du public pour le long-métrage. Dommage que le troisième volet soit moins ambitieux que son prédécesseur et réponde plus à des impératifs de studio …

L’avis de Salamander
« Confirmé je peux, car mon allié est la Force »

Faire une suite au plus gros succès de tout les temps, à l’époque où faire des suites ne se faisaient jamais, c’était prendre le risque de faire un film détestable, oubliable. Réussir, c’était la garantie de pouvoir recommencer, encore et encore.
George Lucas délaisse la réalisation à son ancien professeur Irvin Kirschner, et le scénario à Lawrence Kasdan (SW6 et 7, et le Solo qui va sortir) le temps pour lui de créer Lucasfilm et Indiana Jones. Du coup, avec le père fondateur qui s’est éloigné, comment faire une grande suite au film le plus populaire de l’époque ?

The Empire Strickes-Back est plus sombre que son prédécesseur – et pourtant, il détient aussi bien plus d’humour, notamment autour du Faucon Millenium, de C-3PO qui prends des allures de sidekick, ou de la personnalité loufoque de Maître Yoda au début.
Ce film a le très grand mérite (alors qu’il succède au premier score au box-office mondial) de vouloir introduire énormément de choses nouvelles, comme la planète Hoth et tout ce qui y vit et circule, Dagobah, Yoda, Lando, la Cité des nuages, les chasseurs de primes… En fait, à part nos héros principaux qui continuent leur progression, tout ce qui tourne autour d’eux est différent. Comme il est le deuxième film d’une trilogie, il est aussi celui de l’apprentissage pour le héros (le premier devant servir à le faire entrer dans l’aventure, le troisième à lui faire compléter sa mission), du coup il devient celui où est introduite vraiment la Force dans tout son caractère religieux, c’est-à-dire en tant « qu’énergie qui relie toutes choses vivantes, qui fait de nous plus que de la matière brute » alors que la IV se contentait d’en user comme d’un objet magique. Du coup, l’entraînement de Yoda devient le moment fondateur pour tous ceux qui se transforment en véritables fans à partir de 1980. Le « Luke je suis ton père » devient aussi l’une des phrases les plus cultes de l’histoire du cinéma (je veux dire, même si tu t’en fiches, que t’en a pas vu un, tu connais le phrase). Ce n’est d’ailleurs pas le seul énorme cliché que le film arrive à faire passer : la relation Han-Leia est très bien écrite (parce que Ford, Fischer et Kirschner ont réécrit les dialogues de Lucas, sinon on aurait eut le droit à du Padmé-Anakin de l’épisode II – du coup ceci explique cela) et l’idée que Leia est la sœur de Luke (le cliché du « avant de mourir, j’ai un truc hyper important à te dire ») et préparé dès ce film – ce qui rend vraiment étranges les scènes où ils s’embrassent…
Sinon, le traitement apporté au film (acteurs, mises en scènes, effets spéciaux…) est aussi soigné qu’à l’épisode IV, ce qui n’est jamais une évidence dans l’industrie du cinéma.
Malgré un accueil plus mitigé à la sortie, Star Wars V devient peu à peu le film préféré de la majorité des fans (même aujourd’hui). Mais personnellement je n’en suis pas convaincu.

Bien que je place le film dans le haut de ma liste Star Wars, je le trouve inférieur au IV est pour plusieurs raisons : même aujourd’hui, après l’avoir vu plus de dix fois, la fin ne me reste pas en tête : passer le « Luke je suis ton père », le film devient très plat (il y a une transition pour récupérer Luke, puis Lando devient subitement un gentil pour aller chercher Han, Luke récupère une main) tout à l’air juste de finir le travail, est n’est pas une fin grandiose comme la remise de médailles de l’épisode IV accompagné d’une musique de fanfare. Mais cela rejoint ma critique principal du film : les très grands moments du film ne représente que la moitié du film ; le film idéal ne fait que cinquante minutes. Luke qui se fait capturer par un monstre des neiges, le Faucon qui fuit, qui se cache, qui fuit, qui se cache, qui fuit… en fait la quasi-totalité de l’arc Han-Leia-Chewie-3PO, n’est pas inutile du tout, mais pourrait être raconté tel quelle en deux fois moins de scènes. Cela permettrait peut-être de s’intéresser plus aux Rebelles qui… disparaissent juste comme ça, pendant une heure quarante de film ! Si les héros ne vivent pas le grande aventure (comme quand Luke est absent du plan de destruction de la deuxième Etoile de la Mort) tu ne peux pas ne te concentrer que sur eux. Sinon le monde entier a fait une pause le temps qu’ils prennent une douche, et là c’est encore pire que de tuer Biggs et de n’en avoir rien à faire, c’est vraiment condamné le combat Empire-Résistance a une fonction de décors (pourquoi ne découvre-t-on pas nos chers aimés Amiral Ackbar et Mom Mothma dans ce film ? J’aurais adoré avoir trente minutes à la Rogue One dans The Empire).

Cependant, tout cela ne diminue pas la qualité intrinsèque du film, et on peut même le remercier, car sans cette confirmation la franchise ne serait jamais devenu ce qu’elle est (par qu’entre le IV et le V il y a eut Star Wars Holiday Special, et si vous en avez vu ne serais-ce qu’un morceau vous savez que c’est à se tailler les veines…)
The Empire Strickes-Back a eut l’immense mérite de ne pas être un recommencement du premier, mais une véritable extension. Car comme Star Wars l’a toujours compris ; quitte à ne pas être apprécié ; il faut se renouveler pour ne pas mourir.


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Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

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