Sara était déstabilisée par le regard de Liam. On pouvait lire dans ses yeux si bleus la douleur passée et les souvenirs tortueux qu’il cachait. Il lâcha alors : « J’ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre ». Elle murmura alors : « Initiez-moi ». Il prit alors sa main et l’emmena vers une salle à la porte aussi rouge que les joues d’une pucelle face au torse de Channing Tatum( ou Dan Stevens si vous avez vu « The guest »). Il s’en dégageait une odeur d’eau bénite et de douleur. « Voici ma salle de Purge » dit-il. « Comme « American Nightmare ? » » demanda-t-elle. « Oh non, ce sont des chefs d’œuvre à côté… » répondit-il, l’air las et effrayé. Liam ouvrit la porte et Sara put alors voir ce que contenait la mystérieuse salle : des centaines de dvd. Malheureusement, ce n’était pas n’importe quels films qui se trouvaient ici : rien que sur la première étagère se trouvaient des titres aussi infamants que « Catwoman », « Gamer », quatre « Resident Evil » ou encore « Terminator Genisys ». Sara ne sut vers où tourner son regard. Liam déclara alors sur un ton solennel : « Bienvenue dans mon monde ».

 

« Mec, c’est quoi cette merde? » Mathieu était dégoûté par ce que son ami venait d’écrire. « Pourquoi tu plagies cette bouse de gaspillage d’arbres aussi érotique qu’un épisode de Oui-Oui ? » Liam lâcha « D’abord, les insultes sur les étrons artistiques, c’est mon territoire donc pas touche. Enfin, je me suis dit que ça pouvait réussir vu que les gens semblent avoir développé des goûts scatophiles » « Oui mais te rabaisser à ça… » « Écoute Mathieu, je pense que mes Sinistres Purges ont un potentiel commercial… » « Oui, pour un plagiat de l’Odieux Connard » Liam l’ignora « … et vu que tu connais des maisons d’édition, cela serait vraiment sympathique de ta part si tu me donnais un coup de main pour que mon « Cinquante nuances de purges » soit distribué en librairies » Mathieu réfléchit quelques secondes : « Je ne te promets rien mais je vais me renseigner ». « Merci, je t’en dois vraiment une ! » se réjouit notre critique. Mathieu eut alors le plus diabolique des sourires et ricana : « Oh oui, tu m’en dois une » avant de partir dans un amas de fumée sombre et sur une musique terrifiante (on va dire un duo Jul-Maître Gims, je pense que c’est assez horrible pour une sortie machiavélique et horrible). Votre Monsieur Popcorn se mit alors à s’attaquer au dangereux défi que lui a adressé Morman Freegan : se taper « 50 nuances de Grey » pour la Saint-Valentin. Et en plus, en édition spéciale (qu’il a obtenue de manière rocambolesque mais là n’est pas la question) en regardant la « Version Longue avec fin alternative inédite » (car il aime la souffrance et que les versions longues sont d’ailleurs plus douloureuses à aborder). Bref, sortons les fouets et le lubrifiant : c’est parti pour le côté gris de la Saint-Valentin…

Le film commence avec un montage alterné entre nos deux protagonistes : Anastasia Steele et Christian Grey. La première est une étudiante en littérature et le second un riche homme d’affaires. La jeune femme arrive devant la Grey Tower et … excusez-moi mais cette contre-plongée ne fait que souligner l’aspect phallique de la tour. Oh oui, que j’aime voir des grands immeubles en verre, oh oui…. Elle pénètre alors dans son bureau (avant que lui ne le fasse… ah oui, cette Sinistre Purge sera remplie de blagues de cul lourdingues et vu que je me suis tapé cette merde, je le mérite, putain !) en se cassant la gueule, rattrapée par la gravité et la merditude du film dans lequel elle se trouve. Est-ce aussi une métaphore du niveau de médiocrité de cette chose ? Néanmoins, cela lui permet de s’attirer le regard de ce psychopathe d’homme d’affaires de Donald Tr… Je veux dire Christian Grey (désolé, lapsus. Et dans « Lapsus », il y a…). Elle commence alors à l’interviewer à la place de l’amie qui devait s’en occuper car elle avait de la fièvre (pas de problèmes : un suppo et au lit. Et par au lit, je veux dire…) et lui pose donc les questions préalablement écrites par celle-ci. Et bien évidemment, le malaise ne fit qu’augmenter lorsqu’elle lâche « Êtes-vous gay ? ». Heureusement, Christian ne réagit pas tant vexé que ça, trop hypnotisé par le mâchouillement de son crayon par Ana (et non, ce n’est pas un sous-entendu de ma part. Enfin, c’est ce que fait le film mais… oh et puis merde, ce navet dure deux heures putain). Il annule même un rendez-vous pour pouvoir profiter plus longtemps d’Anastasia et lui parler, lui glissant qu’il pratique quelques activités physiques (si vous voyez ce que je veux dire), avant qu’elle ne reparte. Le temps de voir Grey lâcher devant son ascenseur un « Anastasia » puis elle un « Christian » avant que les portes ne se referment sur elle. Retenez ce plan, cela sera utile plus tard. Elle sort alors du bâtiment, la bouche ouverte sous la pluie, l’air marquée par cette rencontre « intense ». Bon, je crois que ce film accumule trop de sous-entendus aussi subtiles que mon énorme bi…llet d’avion donc je vais éviter d’en rajouter.

Elle rentre chez elle pour retrouver sa coloc grippée qui la remercie car monsieur Grey (à prononcer sur un ton sensuel et langoureux, ce que n’est pas ce film d’ailleurs) lui a envoyé un mail avec toutes les réponses à ses questions et justifie sa question sur son homosexualité par une absence de compagnie féminine sur toutes ses photos. Donc, elle désire se lancer dans une carrière pour « Public » ? Je croise les doigts pour elle, même si « Closer » est à ce qu’il paraît devenu plus politique depuis le coup du scooter d’Hollande (à ne pas confondre avec le fromage d’Hollande ! Ok, je sors). Ana, elle, part à son travail dans un magasin de bricolage. Et qui c’est qui apparaît d’un coup en mode harceleur effrayant ? Donal… Je veux dire Christian Grey (je continuerai jusqu’à ce que vous ayez l’image de Donald Trump nu qui vous brûle chaque morceau de votre âme). Il lui demande alors de la corde, du ruban adhésif et des liens de serrage, bref que du matériel de gentil et adorable psychopathe se préparant à un amusant kidnapping des familles. Ce qu’Ana fait remarquer d’ailleurs, avant que Christian ne lui lâche une réponse ambiguë (« Pas aujourd’hui ») qui aurait fait frémir de peur n’importe quelle personne censée, avant d’appeler la police et l’armée parce que le Joker a décidé d’enlever son maquillage et de se spécialiser dans les sévices sexuels (ce qui me rappelle que NON, je n’aborderai JAMAIS Suicide Squad dans cette rubrique).

Elle lui demande en même temps une photo pour son amie, ce qui pousse Christian à faire un shooting en compagnie des deux jeunes femmes et de José, ami photographe d’Ana qu’elle qualifiera plus tard de « frère » (ne t’en fais pas vieux, on a tous connu les affres de la friendzone). Tout cela a un prix évidemment, ici celui d’un café avec Ana. Bon, vaut-il mieux que je tape sur les dialogues ineptes (comme pour le restant du récit d’ailleurs) ou sur le fait que le mec prend le muffin de la jouvencelle avant de le lui rendre comme s’il lui donnait un ordre ? Vu que je sens que je vais déjà me faire taper dessus juste pour avoir osé critiquer ce navet, je crois que je vais juste vous laisser réfléchir sur le niveau élevé de « harceleur » de ce cher Christian. En pleine conversation, il lâche ainsi à Ana qu’il ne peut pas (jouer ?) et dans la rue, après l’avoir sauvée d’un risque de collision avec un vélo, lui déconseille de le revoir.

Effondrée, elle décide alors de partir en sortie avec ses amis s’émécher pour oublier (mon programme pendant tout un temps de ma vie pas si éloigné. Le comptoir du bar dans le coin de ma rue se souvient encore des heures que nous avons passées ensemble le soir à pleurer, mon verre d’amaretto en main, sur l’état du monde et de… non, je déconne, je voulais juste partir en gros hors sujet). En attendant dans la file menant aux toilettes, Ana appelle Christian en le taquinant et en avouant avoir bu. Mais alors qu’il réclame l’endroit où elle se trouve, elle raccroche et se fait accoster par José qui tente de s’échapper de la friendzone. Malheureusement, ce gredin de Christian, arrivé comme cela (apparemment, ce serait en retraçant l’appel d’Ana. Non, ce n’est pas flippant du tout), ramène celle-ci dans sa chambre d’hôtel, après avoir modérément vomi sur ses chaussures (une réaction normale aussi après le visionnage du film d’ailleurs).

Ana se réveille dans la chambre et trouve sur la table de nuit des médicaments et du jus d’orange avec écrit à côté « bois-moi » et « mange-moi ». Je pense que je vais aussi arrêter de parler de ces nombreux ordres donnés par ce cher Christian, cela deviendrait un cycle perpétuel. Je vais juste dire que la liberté d’action de l’héroïne est aussi existante que la possibilité de voir Marine Le Pen se battre contre le racisme. Voyant Grey revenir, elle lui demande si lui et elle ont… vous voyez… le but du film quoi. Réponse de l’intéressé : « La nécrophilie n’est pas mon truc ». Wouaw. Que ce film est romantique. Et ce n’est pas tout : il enlève son t-shirt de manière aléatoire, balance en s’approchant fortement d’Ana que « s’il était (sienne), il la corrigerait », croque un morceau du toast qu’il lui avait beurré avant de balancer qu’il doit se doucher. Wouaw. Juste wouaw. Le niveau d’écriture de ce machin est proche du néant. Mais cela fonctionne puisqu’ils discutent encore et que Christian, le regard souffrant, balance qu’il a des goûts particuliers, qu’elle ne peut pas comprendre. Elle demande alors à être initiée. Excusez-moi, je vais faire une courte pause, le temps de regarder un bon film. Ou de jeter un œil sur Brazzers voir après un truc plus érotique, mieux joué et mieux écrit que ce machin. Enfin … c’est ce qu’on m’a dit. Je ne suis jamais allé sur Brazzers, non… Juste sur Youporn.

Bon, maintenant que je me suis un peu lavé les yeux (et non, pas les mains, bande de dégueulasses). S’étant changée, Ana discute encore avec Christian qui balance entre autres qu’il ne la touchera pas sans consentement écrit. Euh … Anastasia ? C’est peut-être le moment pour courir non ? Non ? D’accord… Bon, les signes étaient là pour t’annoncer que tu allais tomber dans les griffes d’un prédateur sexuel… Discussion futile ascenseur et OH MON DIEU, ILS S’EMBRASSENT PUTAIN, ILS S’EMBRASSENT ! Il n’aura fallu attendre que trente LOOOOOOOOOOOOOOONGUES minutes de film pour avoir un putain de baiser. Dites-vous qu’il me reste une heure et demie et que je sens que les scènes de sexe vont être aussi érotiques qu’un fromage trop longtemps resté au soleil. Et tout ça en espérant que ça illumine la Saint-Valentin de certain(e)s d’entre vous. De rien.

Grey s’arrange pour que son chauffeur Taylor aille au boulot de sa jolie escl.. amoureuse afin de l’emmener sur une tour où ils vont s’envoyer en l’air. Je veux dire, en hélicoptère. Ah, ce bon vieux coup de l’hélicoptère est un véritable aimant à femmes. Dommage que le mien soit encore en réparation… Il l’emmène ensuite dans son splendide appartement où il lui fait signer un accord de confidentialité, PUTAIN COURS ANA COURS ! Je suis sûr que c’est le même endroit où Patrick Bateman a tué Jared Leto ! Et comble de l’érotisme : Christian Grey ne fait pas l’amour, il « baise. Brutalement ». Excusez-moi trente secondes, je vais vite sortir de chez moi pour trouver quelqu’un pour vomir sur ses chaussures.

Christian prit Ana (par la main, bordel, calmons-nous!) et la conduisit devant une porte qui renferme sa « salle de jeux ». Ce à quoi réagit Ana : « Avec une Xbox ? ». Bon Ana, laisse-moi te demander un tout petit truc de rien du tout : est-ce que tu es niaisement conne ou tu le fais exprès ? Parce qu’après toutes les déclarations de ton adorable psychopathe musclé d’amour, je crois qu’il faudrait être vraiment stupide pour croire ensuite que lorsque l’on parle de salle de jeux après avoir déclaré que l’on « baise. Brutalement », il y ait peu de chance pour te trouver dans la chambre du Joueur du Grenier. Christian lui ouvre la porte pour dévoiler ses jouets, ce qui fait comprendre à Ana que non, ce ne sont pas les boutons d’une manette qu’il veut triturer. Il lui dit aussi qu’ils ne dormiront pas ensemble, qu’elle devra être disponible certains jours et que si elle veut négocier, elle peut (ce qui apparemment ne fait toujours pas retentir une sonnette d’alarme dans sa tête). Elle avoue alors qu’elle n’a jamais eu le temps de goûter aux plaisirs de la chair, ce à quoi Christian, romantique comme pas deux, se propose de combler vite fait bien fait car il ne faut pas déconner non plus.

Bon alors oui, il y a une scène de sexe (petite pensée pour ceux du fond de la salle équipés d’une boîte de mouchoirs) mais il faut avouer qu’elle est soft et …voilà quoi. J’ai vraiment l’impression de n’avoir rien à dire sur cette scène à part que l’on peut trouver bien plus érotique et excitant en films. Mais bon, c’est peut-être aussi parce que j’ai vu « Love » avant… Bref, Ana se réveille pendant la nuit, voit Christian jouer du piano (il y a des gens qui dorment la nuit putain), ils se sautent dessus à nouveau et on en arrive au réveil où après un petit déjeuner où il lui lèche les doigts, Christian fait prendre un bain à Ana. Après cela, il lui attache les poignets et commence à la lécher quand sa mère arrive et c’est la débandade (tam tam tsouin). Ils se rhabillent, font coucou à maman avant que monsieur Grey (vous le dites encore sur un ton langoureux j’espère) explique à Ana comment il est devenu comme ça, notamment en parlant de l’amie de sa mère qui l’a initié à 15 ans et OH PUTAIN, C’EST DU PUTAIN D’ABUS DE MINEUR, MAIS QUE FAIT LA POLICE ? Ah oui, c’est aux États-Unis, ils doivent être occupés à tirer sur des personnes de couleur innocentes.

Christian remet à Ana le fameux contrat en lui lâchant un « A plus, bébé » (*gros soupir de plusieurs minutes*) et découvre que Christian lui a encore offert un truc, ici un ordinateur d’une marque fruitière (halte au placement de produit !). Elle se renseigne sur le contenu de son engagement. Un peu effrayée, elle lui dit que ce fut sympa de le connaitre. Réaction mature et tout à fait légale du monsieur ? Débarquer dans son appartement pour lui faire l’amour sur une BO se voulant langoureuse mais qui me casse cordialement mes parties génitales masculines. Il lui passe un glaçon, ça la chauffe, voilà quoi. Néanmoins (ou sourcilenplus), Ana ne se laisse pas faire et décide de faire une réunion avec Christian pour lui montrer qu’elle est aussi douée en négociation qu’en… qu’en. Je vous laisse rajouter ce que vous voulez, cette blague est vôtre. Elle refuse ainsi plusieurs choses, demande ce qu’est un plug anal (je pense que si, Ana, tu sais ce que c’est vu que le terme devrait te faire comprendre ce que c’est directement). A peine la réunion est finie que Grey déclare vouloir baiser Anastasia jusqu’à la fin de la semaine (mmh, élégance et délicatesse, les qualités principales d’un gentleman) en lui faisant remarquer qu’elle se mordille la lèvre (car oui, ils te font bien comprendre que cela signifie qu’elle est fort excitée en faisant cela, avec la même subtilité que le restant du film) et lui dit qu’il veut la faire basculer sur sa table de réunion ? Anastasia fait monter la sauce (de manière littéraire) avant de refuser dans ce qui se veut être une preuve que notre héroïne sait dire non.

Vient la remise de diplôme de cette chère Anastasia où, par PUR HASARD, Christian Grey vient faire un petit discours, notamment en disant vouloir financer le combat contre la faim dans le monde, et demander à Ana quand il pourra la retourner comme une crêpe (en espérant que vous n’ayez pas oublié d’en manger pour la chandeleur !). Il rencontre le beau-père d’Ana avant de la féliciter en soirée par une bonne petite fessée des familles, ce qui semble plaire à notre héroïne avant qu’elle ne déclare à sa mère souffrir de sa relation. Une partie de moi hurle de joie qu’elle se rende compte que oui, ce cher Christian aurait besoin de la case qui lui manque, mais en même temps, cela arrive tellement grossièrement que je reste sur ma faim. Bon, je vais passer la scène de sexe qui suit car oui, Grey lui donne un avant-goût de son fétiche (et il est amer, le goût. D’accord, je sors) et parce que franchement, elles sont tellement surestimées que l’on peut passer dessus. Nos amoureux partent alors voir la famille de Christian pour dîner. Christian apprend alors qu’Ana va voir sa mère en Géorgie alors qu’il ne le savait pas (TA TA DAAAAAM!) et lui fait une petite dispute dans la serre familiale. Bon, tous deux sont tiraillés, elle part chez sa mère en classe confort grâce aux avantages de Grey (un client de la société Virgin, hein ? Non, celle-là est vraiment foireuse) et alors qu’elles boivent un verre, qui c’est qui arrive de manière chelou (oui, j’ai utilisé ce terme, preuve que ce film me bouleverse, sa mère) ? Notre ami CriCri qui après avoir tenté de ramener sans succès son amoureuse dans sa chambre d’hôtel, lui propose de s’envoyer en l’air en planeur. Continue CriCri, tu l’auras à l’usure !

De retour de son voyage, Ana se rend chez son Christian, qui a apparemment des problèmes avec sa compagnie (lesquels ? Mystère et boule de gomme). Il lui demande de se rendre dans la salle de jeux pour se détendre (tout en se tendant). Il la caresse avec de multiples objets, ils baisent (ben quoi ? C’est lui qui le dit). Elle lui parle après et se demande pourquoi il ne la laisse pas rentrer (parce que c’est lui qui veut le faire, nah !) et pourquoi il veut la frapper (d’après certains critiques, parce que son jeu d’acteur n’est pas des meilleurs je crois). Christian parle de ses cinquante nuances de folie (et l’Oscar de la phrase balançant le titre de son film de la manière la moins subtile possible revient à..) et Ana demande qu’il lui fasse alors la pire punition qu’il pourrait lui infliger. Amateur de sado masochisme, accrochez-vous, cachez les yeux des censeurs et des plus fragiles, voilà le moment le plus sexuel et douloureux du film : six coups de martinet. Quoi, six ? Je veux bien que le film doive rester « déconseillé aux moins de dix-sept ans » et ne pas tomber dans le classement « X » qui lui vaudrait de ne pas sortir en salles mais quand même… Elle s’énerve, pleure dans son lit, décide de partir, rentre dans l’ascenseur en disant « Christian » après qu’il ait lâché un « Ana » et que les portes de l’ascenseur ne se ferment (comme au début, quelle coïncidence), ils vaquent à leurs occupations en pensant à ce qu’ils ont fait précédemment et… FIN ? Bon, je me doutais que cette fin alternative était de la grosse connerie donc jetons un œil à celle de la version cinéma. Ana rentre dans l’ascenseur en disant « Christian » après qu’il ait lâché un « Ana » et que les portes de l’ascenseur ne se ferment et… FIN?????? Dites, est-ce que vous avez oublié de tourner une fin ? Deux heures de vide et même pas une fin correcte ????Putain, remboursez-moi le dvd bordel !

Plus sérieusement, que retenir de ce film ? Que personnellement, je ne peux pas comprendre l’engouement qu’il y a eu autour de cette chose au point de devenir un phénomène. On parle quand même d’une adaptation sur grand écran d’une fan fiction de Twilight écrite sur un Blackberry. Je pourrais dire que l’esthétique papier glacé de la photo n’est pas mauvaise, que la mise en scène est correcte sans essayer mais les acteurs ont été bien meilleurs dans d’autres œuvres (si vous pensez que Jamie Dornan est mono expressif, je vous recommande la série « The fall » où il est très bon) et le scénario est niais et prouve encore une fois que la place de la femme est en tant que soumise avec un sado masochisme de pacotille. Si vous êtes adeptes de cela, vous avez sûrement dû rire devant les techniques utilisées par ce cher monsieur Grey (et oui, je sais que dans le livre, il enlève le tampon d’Ana, ce qui n’est pas du SM mais juste dégueulasse et peu respectueux pour la demoiselle). Ici, l’intrigue semble avoir été écrite par une personne qui s’est dit que même en n’y connaissant rien en SM, elle pouvait se démerder pour balancer ses fantasmes. C’est stupide, vulgaire, irrespectueux pour les adeptes de sado masochisme, pour les femmes et pour les spectateurs tout court. Si je veux être excité par du sexe au cinéma, je crois que je préférerais me remater « Love », « Nymphomaniac » ou encore « les contes immoraux ». Malheureusement, il semble au vu du succès du premier film et de sa suite en salles qu’il est plus populaire de faire du SM ultra soft que de voir des films abordant la sexualité de manière plus charnelle. Il existe néanmoins un avantage à la suite de ce truc, « Cinquante nuances plus sombres » : si l’on ensuit les (trop) nombreuses affiches mettant en avant qu’il n’y aura « plus de règles », on peut se dire que cet adorable Christian n’aura plus à enlever avec rage des tampons pour assouvir sa soif de sang et de baise.

Liam envoya sa Sinistre Purge à Morman Freegan avant de s’affaler dans son fauteuil. Il avait besoin de romantisme et quoi de mieux que « Casablanca », de l’amaretto et son amoureuse pour se reposer et enfin profiter de cette fête commerciale qu’est la Saint-Valentin ? Malheureusement pour lui, son téléphone sonna. Il décrocha et reconnut la voix de Mathieu « Voilà, j’ai contacté une maison d’édition et ils se sont dit qu’ils pouvaient bien te laisser une chance vu comment Valérie Trierweiler et EL James ont cartonné » « Oh merci mon ami ! » « Ce n’est rien Liam. De plus, tu as dit que tu m’en devais une. Alors je vais réclamer ma faveur maintenant… » « Si c’est pour cacher le corps d’une autre call girl dans la forêt, sache qu’il vaut mieux que ce soit près de bouleaux afin que leur sève… » « Non Liam. Je veux la prochaine Sinistre Purge ». « Sur quoi ? »

Liam put sentir le sourire machiavélique de Mathieu à l’autre bout du fil.

« Ne te retourne pas Liam. Ta prochaine Sinistre Purge est devant toi »

Fin ?


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