Sortie : 1 juillet 2021, sortie de l’édition physique : 6 octobre 2021
Durée : 1h30
Genre : Documentaire
De Price James et David Darg 
Avec David Arquette, Courteney Cox, Patricia Arquette, Christina Mclarty, Luke Perry

 

 

Les Etats unis ont construit un mythe qui continue à s’incarner de nos jours. Il apparaît comme un idéal impérissable malgré sa fragilité et ses contradictions.

Ce mythe, c’est celui du rêve américain. Aux Etats-Unis tout les rêves sont possibles semble-t-on dire. Une terre qui incarne un paradis perdu construit sur un ensemble de fantasmes.

Aux yeux des autres, ce pays apparaît comme lieu de débauche où tout est permis. Cette réaction est bien évidemment exagérée, cependant, les Etats-Unis incarnent eux-mêmes une véritable fiction, un film. Ce n’est pas pour rien qu’Hollywood apparaît comme étant un rouage essentiel de la fabrique du rêve américain.

Qu’en est-il du rêve américain de nos jours ? Son existence est-elle toujours pertinente ? C’est la réponse à laquelle tente de répondre le documentaire A Star you cannot kill de Price James et David Darg édité chez Rimini. 

 

 

David Arquette, frère de plusieurs acteurs et actrices d’une même lignée, a remporté le championnat de catch dans la catégorie « poids lourds » au début des années 2000 afin de promouvoir la sortie d’un film. Il entre donc dans le rêve américain d’une manière assez sordide puisque le titre qu’il a obtenu relève plus d’un coup marketing que d’un prix honorable.

David semble alors hanté par cela et souhaite revenir des années après dans le monde du catch avec honneur. Il est pourtant physiquement faible et prend des risques afin de recréer son image.

L’image est bien la première chose qui ressort de ce documentaire assez passionnant. L’image est celle que l’on se construit avec cynisme pour ensuite revenir vers de la sincérité. Le film commence par déconstruire l’image que s’est construit David.

La grande réussite du métrage est sa capacité à capter le vrai, le comble pour un documentaire, en choisissant la pédagogie. Le novice en matière de catch pourra ici trouver son plaisir tant le film arrive à tout montrer avec une simplicité remarquable.

Au point de montrer tout d’abord le catch américain et de revenir aux origines avec une séquence qui se déroule au Mexique et qui filme des combats de catch de rue. Au-delà de la force émotionnelle de la séquence, la nécessité qu’a Arquette de revenir vers la nature même du sport qu’il tente de comprendre est belle.

A Star you cannot kill  possède de plus une structure qui retrace la vie d’un héros, d’une icône. Le quotidien est également abordé, notamment les préoccupations de la femme de David, la fascination de ses enfants pour son père. Les moments les plus forts s’articulent d’ailleurs autour des interactions entre David et sa famille. Le soutien qu’il obtient est très beau tant le projet initial paraît fou et absurde.

 

Le film se permet d’ailleurs d’instiller un humour assez prenant à l’ensemble. Il s’articule avant tout autour de la personnalité de David qui est assez unique. Folle mais attachante.

A Star you cannot kill prend donc la température du rêve américain, de ce mythe poussiéreux qui existe encore, ne meurt pas. David Arquette est l’incarnation de ce rêve d’une certaine façon. Il ne baisse pas les bras et cherche à exister. Mais la plus belle raison de ce combat réside finalement dans son absence de cynisme. Cynisme qui semble gangrener le mythe américain…

 

 


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