Date de sortie 16/02/2022 Au cinéma
Durée(02h07)
Titre original After Blue – Paradis sale
Réalisé par Bertrand Mandico
Avec Paula Luna , Elina Löwensöhn , Vimala Pons , Agata Buzek , Michaël Erpelding , Mara Taquin , Claïna Clavaron , Claire Duburcq , Anaïs Thomas…
Genre Science-fiction, Expérimental
Nationalité France
Musique Pierre Desprats
Paradis perdu
Synopsis
Dans un futur lointain, sur une planète sauvage, Roxy, une adolescente solitaire, délivre une criminelle ensevelie sous les sables. A peine libérée, cette dernière sème la mort. Tenues pour responsables, Roxy et sa mère Zora sont bannies de leur communauté et condamnées à traquer la meurtrière. Elles arpentent alors les territoires surnaturels de leur paradis sale…
Difficile de savoir si j’ai vraiment apprécié After Blue, car il y a des passages agréables d’autre moins. Pourtant, il s’agit là, d’un film de science-fiction, genre rare dans le cinéma français, Bertrand Mandico par sa caméra nous livre un étrange film rarement vu dans le paysage français. Le réalisateur en est à son deuxième long-métrage, avec After Blue le premier étant Les Garçons sauvages que je n’ai pas encore vu. Première immersion donc dans le cinéma du réalisateur, avec des acteurs méconnu qui se livre à un exercice de style particulier. Ce style expérimental commence dès le début du film, un film aux couleurs étranges, parfois multicolore puis on passe par diverses couleurs tout le long du film. Le film se situe dans un futur lointain, sur une planète le paradis sale, une planète sauvage salie une fois de plus par l’être humain. Une planète ou il n’y a pas d’hommes, mais que des femmes. C’est Roxy que nous suivons, une jeune femme qui a libéré sans le savoir une tueuse, qui sème la mort une fois libre. La traque d’une tueuse, par une mère et sa fille, dans les montagnes. Il est vraiment difficile de juger ce film, car il ne semble ni mauvais, ni bon tellement, il est particulier.
After Blue (Paradis sale) est un film psychédélique, ou le réalisateur semble avoir pris vraiment des choses illicites en n’ayant fait ce film, car il y a des passages où l’on se demande où il est allé chercher tout ça. Roxy est une jeune femme, qui vit sur une planète elle n’a jamais connu la vie sur terre ses soi-disant amies la nomme « toxique », paradis sale, c’est cette nouvelle planète ou les femmes vivent, là où il n’y a plus d’hommes. Cette planète sauvage, qu’est le paradis sale, regorge de choses bien étranges. Quand Roxy est sur la plage avec ses amies, elles y trouvent la tête d’une femme qui dépasse du sable et elle est en vie. Tandis que les jeunes femmes vont se baigner, Roxy reste auprès de cette jeune femme qui implore qu’on la libère. Roxy libère alors celle qu’on nomme Kate Bush, une fois libre, elle s’empare du fusil et tue les amies de Roxy en pleine baignade. La communauté ou vit Roxy et sa mère Zora, savent que Roxy a libéré la tueuse, et si cette dernière était là ou elle était, c’était pour une bonne raison.
Désormais Roxy et sa mère, a pour mission d’éliminer celle qu’on nomme Kate Bush. Pour leur mission, elles devront s’aventurer dans les montagnes étranges de cette planète. Vivre sans hommes ! Sur une planète ou il n’y a que des femmes, Roxy est une jeune femme ne connaît pas le désir d’aimer un homme, tout comme les autres femmes de cette planète d’ailleurs. Cette jeune femme n’a d’autres choix, que d’être attiré par des femmes et chaque nouvelle rencontre éveil en elle quelque chose de sexuel. Bertrand Mandico insiste beaucoup, sur la sexualité de Roxy et sur l’éveil de cette dernière en elle. Roxy est née d’une insémination, d’un homme qui était de la terre, c’est de cette manière qu’elle est venue au monde. Le réalisateur filme souvent de manière contemplative, avec des séquences particulière. On voit que Bertrand Mandico aime sa mise en scène, il prend son temps, mais il mélange tout et n’importe quoi ce qui embrouille parfois le récit. À qui s’adresse réellement Roxy, durant le film ? Une femme du futur, qui s’intéresse au passé de Roxy… Peut-être bien.
Par moments, le film est vraiment fascinant, et offre des moments intéressants. L’aspect sonore du film, est une chose à retenir du film, car chaque bruitage nous plonge dans cet univers étrange et la musique de Pierre Desprats renforce cet aspect. Le rendu visuel de cette planète, est réussi, c’est poisseux mais coloré, on passe du violet, bleu, vert ou rouge ce qui donne un ton différent à chaque scène. C’est Bertrand Mandico qui est à l’écriture du scénario, ou il ne met que des femmes en scène, certaines ont des relations entre elles. Roxy se découvre une attirance sexuelle, pour Kate Bush celle qu’elle traque, elle n’oublie pas sa rencontre avec elle sur cette plage. L’homme a assez fait de mal sur terre, et ces femmes sont les seules à avoir eu le droit de vivre, mais ailleurs. Oui, le réalisateur aborde des choses importantes, mais seulement il s’intéresse trop à son style visuel, il entasse des images, qui ne sont parfois que des flashes. On se demande où il veut en venir, avec ce film, car le récit est simple de base et le traitement des personnages intéressants, mais manque aussi de développement. Visuellement, oui, c’est beau, c’est clairement expérimental, mais Bertrand Mandico laisse beaucoup trop de choses de côté, car le visuel ne fait pas tout.
Bande annonce
