American Sniper de Clint Eastwood

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Fiche Technique:

Réalisateur: Clint Eastwood

Casting: Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes, Jack McDorman, Kevin Lacz, Cory Hardrict, Navid Negahban et Keir O’Donnell

Budget: 58 000 000$

Date de sortie cinéma: 18 février 2015

Genre: Biopic, Guerre, Drame

Nationalité: Américain

Durée: 2h12 min

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4-5

 

Synopsis: Tireur d’élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d’innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de « La Légende ». Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu’il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l’angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s’imposant ainsi comme l’incarnation vivante de la devise des SEAL : « Pas de quartier ! » Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu’il ne parvient pas à retrouver une vie normale.

Depuis la sortie du chef d’œuvre Gran Torino en 2008, on attendait le vétéran américain au tournant. Car après un J.Edgar intéressant mais dispensable et un très bon Invictus, cela faisait longtemps que Clint Eastwood n’avait pas mis tout le monde d’accord. Lorsqu’en 2013, il annonça qu’il allait adapter sur grand écran l’histoire du sniper le plus meurtrier de l’armée américaine: Chris Kyle, on se demandait si Eastwood allait nous montrer ce héros national comme un héros ou allait-il le traiter de manière moins patriotique, car le patriotisme est une valeur chère au metteur en scène américain. Dans le rôle de Chris Kyle, c’est Bradley Cooper qui hérita du rôle, Sienna Miller prêterai ses traits pour le personnage de l’épouse du fameux sniper. Force est de constater que le vieux briscard en a encore sous le capot, en nous signant l’un de ses meilleurs films et sans conteste l’un des meilleurs longs métrages de l’année 2015.

AMERICAN SNIPER

 

 

 

Aux États-Unis, le soldat de Navy Seals Chris Kyle est une véritable légende. Il est connu pour être le sniper le plus mortel de l’histoire (160 victimes confirmées par le gouvernement) de l’armée des États-Unis durant la guerre d’Irak débutée en 2003 qui avait pour but de destituer le leader du pays: Saddam Hussein. Le soldat Chris Kyle est le pur cliché de l’américain né au Texas qui rêve de devenir cow-boy et qui par un élan de patriotisme souhaite défendre les valeurs si chères de l’Amérique. En bref le sujet parfait pour un patriote tel que Clint Eastwood.

Ce que l’on constate en regardant  “American Sniper”, c’est que Mr Eastwood n’a pas du tout cherché à nous montrer que la guerre d’Irak était une bonne chose. Chris Kyle est presque une victime dans l’histoire de cette guerre, comme beaucoup de soldats qui se sont engagés comme lui à l’époque, pensant qu’ils défendraient leurs valeurs. Le seul tort qu’est fait ce fameux soldat a été d’être un bon américain que le système militaire et la guerre vont prendre un malin plaisir à détruire moralement au fur et à mesure des batailles auxquelles il a pris part.

Le long métrage se concentre beaucoup sur le fait d’immerger le spectateur dans l’esprit torturé de Chris Kyle, qui va peu à peu perdre la tête durant le déroulement de cette guerre inutile. Le film n’est pas aussi cru qu’on aurait pu le penser dans sa manière de nous montrer les horreurs de la guerre en règle générale et pas que la guerre d’Irak justement. Le réalisateur a cherché à nous montrer que, peu importe l’ennemi qu’un soldat a en face de lui, l’adversaire peut prendre différentes formes comme celle d’un enfant qui peut malheureusement devenir aussi dangereux qu’un adulte arme à la main. D’ailleurs on sent que Chris éprouve du remord à tuer des enfants, qui ne sont ni plus ni moins que des victimes de la guerre, qui cherchent dans la majorité des cas à venger leurs familles mortes au combat.

Les effets de la guerre que subit le soldat Kyle sont très bien immortalisés par la caméra de Clint Eastwood. En démontre le plan où il regarde la télévision éteinte, le personnage entend toujours les bruits de balles, d’impact de mortier ou autres. On sent que le personnage est pris entre deux feux. D’un côté il veut absolument aider son pays, mais d’un autre côté il souhaite se rapprocher de sa famille, car il sent que la guerre est en train de les lui enlever.

Au niveau des scènes d’actions, c’est un sans-faute. Elles ne versent pas dans le moment de gloire, mais sont pour le coup très saisissantes et nous prennent vraiment aux tripes, car on a le sentiment qu’à tout instant la vie de Chris peut basculer ainsi que celle de ses camarades. Le fameux duel entre lui et un autre sniper faisant des ravages aux troupes américaines est vraiment très impressionnant et maitrisé d’une main de maitre au niveau de la tension (le plan de balle qui se dirige vers l’adversaire est de toute beauté). Additionnez tout ça à une photographie poisseuse mais tellement réaliste, on a vraiment l’impression d’être le témoin qui se balade dans le champ de bataille.

La révélation du film reste bien évidemment Bradley Cooper. Il nous signe sans aucun doute sa meilleure prestation, ce qui change des rôles humoristiques auxquels il est d’habitude cantonné. Le reste du casting assure dans son ensemble mais reste clairement en retrait par rapport à l’incroyable prestation de Bradley Cooper.

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Sammy Sheik As Mustafa.

CONCLUSION:

Clint Eastwood a donc réussi son pari. Il nous livre un film qui nous plonge au cœur de l’horreur de la guerre. En bref une belle critique glaçante de  » l’héroïsme américain  ».

 


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Bonjour je me présente, je m'appelle Valentin, je suis co-rédacteur en chef sur ce site. Je suis un fan de cinéma de SF et de films de super héros. Ces deux genres ont bercé mon enfance. Avec des longs-métrages tels que les Spiderman de Sam Raimi, les X-Men de Bryan Singer, les Matrix des Wachowski et les Retour vers le futur de Zemeciks. Avant, je ne prenais le cinéma que pour me divertir, mais depuis quelques années, je me rend compte qu'il peut nous divertir autant qu'il peut nous faire réfléchir. C'est pour cela, peu importe le type de film que je regarde, j'essaye de voir si le rélisateur veut nous dire quelque chose à nous spectateur.

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