Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent. De: Cédric Kaprisch Avec: Pio Marmai, François Civil, Ana Girardot, Karidja Touré.. Genres: Comédie, Drame. Durée: 1H52
Cédric Kaprisch n’en est pas à son premier film, il a en effet réalisé L’auberge espagnole, Les poupées russes ou encore Ma part du gâteau pour ne citer qu’eux. Avec ce qui nous lie il tient là un film français d’une authenticité et d’une émotion rare. Un film qui se savoure et qui prend le temps de s’installer, ça fait du bien.
La bande annonce m’avait déjà pleinement convaincue. Le film m’a énormément touché. Tout d’abord dès ses premières minutes par la beauté des images, par le biais d’un thème simple qui est le temps qui passe, le réalisateur nous montre la nature évoluée au fil des saisons et c’est magnifique à voir.
Le début du film m’a rappelé le sublime « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan que je place comme le meilleur film de l’année 2016 avec son narrateur comme protagoniste principal qui revient après des années sans avoir vu sa famille. Contrairement à Juste la fin du monde, Ce qui nous lie est beaucoup moins austère ou oppressant et porte beaucoup de messages positifs.
Les thèmes du patrimoine, du deuil, des liens fraternels sont formidablement bien amenés, on reste sur les terres viticoles de leur famille, leur héritage pendant une période de vendange ou l’on y voit la pression et la passion. Le travail complet des viticulteurs. En cela Ana Girardot (La prochaine fois je viserai le coeur) est une meneuse « débutante », fragile mais experte dans son domaine qui doit s’imposer en groupe. Il y a le petit frère de la bande joué par François Civil que j’ai personnellement découvert dans le très bon Five. Celui qui continue l’exploitation familiale mais qui n’a franchement pas l’air dans son élément et se trouve être un piètre oenologue. Puis il y a notre personnage principal interprété par Pio Marmai (Vendeur, Nos futurs) qui lui à l’air totalement désintéressé par cet héritage et ce patrimoine dans lequel il a grandi. A ce niveau là chaque acteur excelle et donne de sa performance. La complicité des trois se ressent, ce qui en est plus agréable à l’écran. Les comédiens ont pendant toute la durée du film appris auprès de professionnels afin d’être au plus près de la réalité.
En personnage secondaire j’ai été ravi de retrouvé celle que j’avais découvert dans Bande de filles qui était son premier film et auquel j’avais tenu à féliciter par la suite. Pour le charisme et le  magnétisme qu’elle apportait à l’écran. Ainsi que sa partenaire de jeu Assa Sylla. Elle s’appelle Karidja Touré et je lui prédis une grande carrière. Une jeune actrice avec qui j’aimerai beaucoup collaborer dans les années à venir. Dans ce film elle apparaît peu mais son jeu est plein de délicatesse et reste en tête.
La musique elle, m’avait il me semble marqué. Le problème est qu’à l’heure ou je vous écris cette critique il s’est passé plusieurs jours et qu’elle m’est sortie de la tête mais sur le moment il me semble l’avoir trouvé très juste. Il y a de magnifiques scènes de flashbacks ou encore des moments ou l’antagoniste se voit petit et s’entrelace ce qui est émotionnellement un moment fort. Il y a également une scène de balançoire qui revient plusieurs fois dans le film et m’a particulièrement marqué.
Rajouté à une durée d’une heure cinquante, ce film prend le temps de raconter son histoire. Une histoire comme il peut y en avoir dans chaque famille. Une famille qui va se reconstruire face au dur labeur du travail. Une réalisation maîtrisée de bout en bout ou se rajoute une photographie magnifique sur les terres de Bourgogne.
Ce qui nous lie est pour moi un coup de coeur, un film français comme on en voit pas assez. Courrez le voir.
 

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Une passion depuis tout petit, qui a grandi avec les films de De Funès et Bourvil que ma grand-mère me faisait découvrir. J’ai toujours aimé cet univers... Leonardo Dicaprio ou Tom Hanks ont contribué à me faire rêver année après année. J’ai écrit au lycée un court-métrage dans le cadre de l'option "audio-visuel", puis on s’est attelé à le réaliser. Je suis passé par la caméra - devant ou derrière, du casque-son à la perche. Toutes les étapes étaient plaisantes à faire et cela a confirmé que je voulais continuer dans cet univers car c’est le mien tout simplement, c’est la ou je me sens bien. Le futur je ne le vois que dans le cinéma. J’ai toujours voulu être acteur, quand je vois un film, il y a toujours un rôle ou je me dis : "tiens, j’aurais aimé être ce personnage !" Ce sont bizarrement rarement les 1er rôles que je trouve les plus intéressants. J’ai écris un scénario pour un jour, si je perce, pouvoir le réaliser... après avoir passé quelques années à apprendre avant bien évidement ! J'ai tourné dans un court métrage du réalisateur Florian Hessique qui avait pour titre "je ne dirai plus jamais je t'aime" dont la photo est d'ailleurs tirée. J'ai figuré dans la web série"Germains germaines" dont les réalisateurs sont maintenant des amis... Et je suis preneur de tous projets ! Le cinéma, il n’y a pas une journée sans que j’en parle ; ça fait tout simplement partie de moi ! une citation de Marin Scorcese m'aide à avancer chaque jour "Je faisais mon chemin mais le cinéma était une obsession".

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