Biopic français sorti le 21 septembre 2016 (1h54) et réalisé par Danièle Thompson

Avec Guillaume Gallienne, Guillaume Canet, Alice Pol.

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Affiche alléchante pour ce biopic, un genre pas si courant dans le paysage du cinéma français, porté par un duo de Guillaume renommés et talentueux : Galienne (Guillaume et les garçons à table, Yves Saint-Laurent, Eperdument) et Canet (Ne le dis à personne, La prochaine fois je viserai le cœur, Jappeloup).

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Au travers de leur amitié datant du temps de l’enfance, nous allons suivre la vie de Paul Cézanne et d’Emile Zola au moyen de va-et-vient entre les différents moments de leur relation. L’occasion de vivre le quotidien de ce peintre longtemps incompris au caractère volcanique, pendant que son ami écrivain gravissait doucement mais sûrement les marches de la reconnaissance.

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Ce film a tous les ingrédients du parfait biopic. Tout d’abord, il est fidèle à la réalité et nous propose une vision vraiment complète sur cet artiste aussi génial que détesté. Plein de petits détails viennent enrichir cette histoire où l’on croise Edouard Manet, Berthe Morisot et le Père Tanguy : de quoi ravir les amoureux de l’impressionnisme ! Par ailleurs, Danièle Thompson – fille de Gérard Oury à qui l’on doit « La Grande Vadrouille » – choisit un vrai angle de vue : sa relation avec Emile Zola, avec qui le contraste est saisissant. Le feu d’un côté, la terre de l’autre : un clair-obscur qui nous permet d’encore mieux cerner la personnalité agitée de Cézanne. En outre, les deux acteurs principaux rentrent totalement dans ces rôles de composition. Guillaume Gallienne est possédé et touchant, parvenant à nous faire croire qu’il est le peintre lui-même. Guillaume Canet n’est pas en reste avec un jeu beaucoup plus en retenue, mais tout aussi convaincant. L’évolution de leur amitié nous emporte littéralement dans un tourbillon d’émotions.

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Ajoutons à ce tableau déjà rayonnant le travail de photographie de Jean-Marie Dreujou, qui vient apporter la touche esthétique indispensable vu le sujet. Vous l’aurez compris, ce film ne mérite pas de finir au « Salon des Refusés » !

 

 

 

 

 


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Nicolas, 37 ans, du Nord de la France. Professeur des écoles. Je suis un cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Ennemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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