Date de sortie 09/07/2021 Au cinéma
Durée (02h02)
Titre original First Cow
Réalisé par Kelly Reichardt
Avec John Magaro , Orion Lee , Toby Jones , Ewen Bremner , Scott Shepherd , Gary Farmer , Lily Gladstone …
Genre Drame, Historique
Nationalité États-Unis

 

 

Synopsis

Autour de 1820, Cookie Figowitz, un cuisinier expérimenté solitaire et taciturne, voyage vers l’ouest et finit par rejoindre un groupe de trappeurs au fin fond de l’Oregon. Là, il se lie d’amitié avec King-Lu, un immigrant d’origine chinoise qui cherche aussi à faire fortune. Ils vont rapidement s’associer pour créer une petite entreprise prospère,utilisant une vache laitière très prisée par un riche propriétaire des environs pour fabriquer des gâteaux…

L’avis d’Orel

First Cow est le huitième film de Kelly Reichardt, et son cinéma est une découverte pour ma part. Le film est sorti cette semaine en Blu-ray et en DVD chez Condor distribution, avec en bonus un entretien avec la réalisatrice. Le film débute à notre époque ou une cueilleuse de champignons, fait la découverte de deux squelettes. Puis ensuite le film nous conduis dans le passé, ou nous découvrons un trappeur Cookie Figowitz en voyage avec son groupe. Puis il va faire la rencontre d’un Chinois immigré, avec qui il va faire affaire en découvrant qu’une vache a été introduite en Amérique, elle est la toute première. First Cow est un film produit par le studio A24, le meilleur studio de film indépendant qu’on ne présente plus, il en ressort le plus souvent des films de qualités ce qui est le cas du nouveau long-métrage de Kelly Reichardt.

Une cueilleuse de champignons se balade avec son chien, nous sommes à notre époque, c’est alors que le chien de cette dernière, fait une découverte elle se met à creuser pour voir ce qu’il a trouvé. Elle y trouve alors deux squelettes, qui datent d’une époque lointaine. Ensuite le film nous emmène autour de 1820, ou l’on découvre un trappeur du nom de Cookie Figowitz, en voyage avec son groupe, c’est aussi un cuisinier expérimenté ou ce dernier part en excursion dans les bois à la recherche d’ingrédients. C’est dans l’une de ses balades qu’il rencontre, un immigré chinois totalement nu, Cookie établi le contact avec lui et lui trouvera de quoi s’habiller dans une vieille bicoque dans les bois. C’est alors qu’ils découvrent tous les deux, qu’une vache est introduite sur le territoire, elle va être livrée à un riche notable de la région, c’est alors que Cookie y voit une occasion en or. Avec son ami, il décide d’utiliser, la vache clandestinement afin de préparer des beignets pour les commercialiser. Le succès que rencontre les deux amis est là, mais bientôt, ils seront repérés, ils vont alors fuir car ils seront poursuivis. First Cow n’est pas un western ordinaire, car il parle d’amitié entre un trappeur et un immigré chinois. Une amitié improbable à cette époque, la mise en scène de Kelly Reichardt, est fabuleuse, elle est pleine de poésie et reste contemplative.

C’est dès le début du film, qu’on remarquera cette poésie avec ces longs plans contemplatifs. Kelly Reichardt est à l’écriture du scénario, avec Jonathan Raymond d’après l’œuvre de ce dernier. Les scénaristes prennent le temps de s’intéresser aux personnages, plus précisément sur ces deux amis Cookie et King Lu qui est un immigré ils se rencontrent par hasard et le trappeur abandonnera son groupe, pour fuir avec ce nouvel ami. Cette histoire avec la vache, n’est finalement qu’une toile de fond qui sert a raconté cette amitié qui évolue, ils vivront et mourront probablement ensemble. C’est parfois touchant, car leur amitié est sincère, si certaines situations sont drôle, c’est pour donner un peu de légèreté au long-métrage. Les deux comédiens principaux du film, sont extraordinaire John Magaro joue Cookie, tandis qu’Orion Lee interprète King Lu. Également a l’affiche Toby Jones ou encore Ewen Bremner. First Cow est un western poétique, ou Kelly Reichardt sublime chaque instant de sa caméra.

L’avis de Nicolas

Il suffit de deux, trois plans pour comprendre à l’avance que First Cow de Kelly Reichardt est un grand film. Cette image d’une femme qui déterre deux ossements dans un Oregon printanier suffit à poser toute la puissance émotionnelle qui provient du film.
La cinéaste se sert d’une idée de narration assez simple mais profondément poétique pour raconter l’histoire d’un duo de personnages qui se construit par hasard pour affronter des Etats-Unis en formation, à « l’âge de Pierre ».
La citation de William Blake qui ouvre le film, « L’oiseau a son nid, l’araignée sa toile, et l’homme l’amitié », plante déjà le décor et annonce une grande histoire d’amitié et d’amour. Observer ces deux protagonistes qui tentent de se construire une vie dans un monde qui se fonde sur le chacun pour soi provoque une empathie qui n’est jamais misérabiliste.

Reichardt aime ses personnages. Cela se ressent dans son regard qui les sublime constamment. Ce regard se construit également dans sa façon de filmer les amérindiens qui peuplent le village où se situe l’action. Elle les regarde d’une manière troublante.
Les autochtones semblent resplendissants, mystérieux et automatiquement fascinants. Cette façon de filmer l’amérindien, le « sauvage » aux yeux des colons, se trouvait déjà dans La Dernière Piste puisque celui-ci était envisagé comme la solution pour sauver les personnages.

La grandeur de First Cow se situe donc dans son regard vis-à-vis du microcosme qu’elle filme. C’est une cinéaste de la petite histoire, celle qu’on oublie mais qui revient et que nous aimons écouter. Il semble justement important d’observer la façon dont elle met en avant la douceur de Cookie, cuisinier solitaire, qui dès l’ouverture entre en osmose avec la nature paradisiaque de l’Oregon.

Sa façon de cueillir les champignons avec douceur, le moment où il retourne une salamandre afin de la sauver constituent un véritable tableau de sa personnalité. Cette dernière est contrastée par le comportement des trappeurs avec lesquels il travaille. Ce sont des brutes épaisses qui ne pensent qu’à se battre. Cookie semble donc être un personnage hors de son temps, en dehors de la sauvagerie de l’Amérique en construction.
Sa bonté se manifeste également dans ses rapports humains car lorsqu’il sauve King Lu, c’est bel et bien une preuve d’humanité et de compassion qui nous est montrée.

Et qu’en est-il de la fameuse première Vache de l’Oregon ? Elle est indéniablement le seul personnage féminin du récit qui agit comme un révélateur de la douceur du duo qui tente de la traire afin de récupérer du lait pour leur affaire. Les échanges de regards entre la vache et Cookie sont profondément touchants, il respecte cette vache, la remercie pour son lait. Est-ce parce qu’elle a sondée Cookie qu’elle se laisse traire et qu’elle le regarde de cette manière ?

Ce regard est profondément mystérieux et rappel à quel point First Cow raconte beaucoup de choses par le regard. C’est peut-être une petite histoire qui représente les problématiques sociales les plus représentées mais c’est avant tout une grande preuve de croyance envers la force de la narration par l’image.

 

Détails du blu-ray

Rapport de forme ‏ : ‎ 1.37:1
Classé ‏ : ‎ Tous publics
Dimensions du colis ‏ : ‎ 16.8 x 15.5 x 1.2 cm; 70 grammes
Réalisateur ‏ : ‎ Kelly Reichardt
Format ‏ : ‎ Couleur, Cinémascope
Durée ‏ : ‎ 2 heures et 2 minutes
Date de sortie ‏ : ‎ 29 mars 2022
Acteurs ‏ : ‎ John Magaro, Orion Lee, Toby Jones, Ewen Bremner, Scott Shepherd
Sous-titres : ‏ : ‎ Français
Langue ‏ : ‎ Anglais (DTS-HD 5.1), Anglais (DTS-HD 2.0)
Studio ‏ : ‎ Condor Entertainment

Bonus

Entretien avec Kelly Reichardt


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Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

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