La-rage-au-ventre-Affiche-BDRésumé du film

Orphelin, tout comme sa femme, parti de rien, Billy a parcourut un long chemin avant de devenir un champion de boxe chez les mi-poids lourds. Une vraie furie sur le ring qui prend un malin plaisir à déstabiliser ses adversaires en les provoquant et encaissant de nombreux coups qui risqueraient de compromettre sa carrière et ruiner sa santé. Devenu un grand boxer, Billy à une vie de rêve : une ravissante femme qu’il aime à la folie, sa petite fille , ses amis d’enfance qui travaillent pour lui, son manager, sa maison, sa voiture et ses vêtements de luxe, couronné de succès sur le ring et hors ring. Mais un jour, sa vie va basculer lorsqu’une violente tragédie chamboulera tout. Sa femme est tuée accidentellement sous ses yeux. A partir de là, tout s’enchainera pour Billy. La perte de sa fortune, la perte de son titre, suspendu pendant plusieurs mois suite à un coup porté sur un arbitre, la perte de la garde de sa fille, son manager qui l’abandonne, Billy sombre dans l’autodestruction. Alors qu’il est totalement dévasté par ce qui lui arrive, Billy va devoir livrer son plus grand combat : se battre contre lui-même, regagner le droit de garder sa fille et retrouver le succès sur le ring.

Infos sur le film

Réalisé par Antoine Fuqua
Avec Jake Gyllenhaal, Forest Withaker, Rachel McAdams,
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Durée du film : 2h05 environ

rage père filleUn drame signé Antoine Fuqua

Il y a des films comme ca qui vous prennent tellement au cœur que vous aimeriez que tout le monde ressente ce que vous avez ressentis. Je me doutais en voyant la bande annonce que le film allait être bon mais là, La rage au ventre est encore meilleur que ce que j’avais imaginé. L’acteur caméléon Jake Gyllenhall qui nous avait déjà sidérés dans Nightcall remet le couvert avec ce film sur le thème de la boxe. Une performance impressionnante, une transformation impressionnante, un rôle aux antipodes de tout ce que l’on a pu voir de cet acteur. Aux commandes du film : Antoine Fuqua à qui l’on doit dernièrement l’excellent Equalizer ou bien Training day. Le réalisateur passionné, impliqué, qui sait toujours de quoi il parle et qui arrive parfaitement à exploiter le thème de son film en nous montrant à quel point un drame peut détruire un homme.

Un film de boxe impressionnant et émouvant

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, La rage au ventre est une pure réussite. Que d’émotion et ce dès la début. Ca faisais quand même depuis 2011 avec Warrior que l’on n’avait pas eu un film de boxe d’une aussi grande qualité visuelle, mise en scène, musical « sauf les quelques morceaux de rap » et surtout du coté des acteurs et actrices. Malgré son coté assez violent se cache une ode à la rédemption. Un homme qui avait tout et qui va finir par tout perdre mais vais apprendre à se relever, apprendre de ses erreurs. Jake Gyllenhall est une fois de plus magistral et son duo avec Forest Whitaker devrait même être récompensé. Que dire d’une séquence filmée en plan large, au ralentis et montrant toute la puissance de frappe des boxeurs et qui nous montre en détail à quel point tout nos muscle vibrent au choc du coup et à la chute qui suit. Jamais je n’oublierais cette scène qui m’a presque donné cette envie de me lever et d’applaudir ce travail. Au sujet justement de la mise en scène et la manière de filmer les matchs de boxe, rien à dire, le réalisateur sait vraiment montrer les choses sous divers angles. Cette manière de filmer à coté de l’épaule du boxer qui est de dos afin de nous montrer ses mouvements rapides lorsqu’il doit éviter les coups de son adversaire, ou bien encore filmer de face le boxer qui frappe son adversaire et qui nous donne l’illusion que c’est le spectateur qui encaisse les coups apporte une nouvelle dimension pour un film sur la boxe.

jake rageNouvelle transformation impressionnante pour Gyllenhaal

Jake Gyllenhaal est vraiment habité par son personnage. Au début, c’est un homme habité par la haine « surement parce qu’il a vécu étant enfant » lorsqu’il fait face à ses adversaires. Il ne mesure absolument pas la gravité de la situation en poussant son corps toujours plus loin et accumulant de nombreuses blessures lors de ses combats. Hors du ring, c’est un homme blessé, toujours sur le point d’exploser de rage ou de pleure, qui, même s’il a une vie de rêve, une famille qu’il aime a encore les cicatrices du passé. Un personnage qui s’autodétruit de plus en plus dès la mort de sa femme qui était tout pour lui et qui a toujours trouvé les mots pour l’empêcher de faire des erreurs. Il y a aussi le fait qu’à cause de se drame, Billy n’arrive plus à s’occuper de sa fille et devient irresponsable. Rongé par la vengeance et par la perte de sa femme. Quand il perdra aussi la garde de sa fille, il devra faire un choix : ou sombrer encore plus bas ou se battre pour remonter la pente. Nous le verrons brisé, nous le verrons poussé tellement à bout que l’on finira par se demander ce qu’il adviendra de lui. Mais nous le verrons aussi se battre pour s’en sortir, se battre contre ses démons, apprendre à maitriser sa colère, apprendre à maitriser son langage. Grace à un nouvel entraineur « Forest Whitaker », Billy évoluera, apprendra à devenir meilleur. Physiquement, Gyllenhaal est méconnaissable. Tatoué, les cheveux rasés, barbe de 3 jours, une masse musculaire impressionnante. 2heures de musculation par jours 7 jours sur 7 pendant 6 mois, un entrainement intensif de boxe, l’acteur s’entrainait jusqu’à vomir. Le réalisateur Antoine Fuqua qui est toujours très proche de son équipe et dialogue beaucoup avec les acteurs a poussé Jake Gyllenhaal dans ses retranchements. L’acteur n’a même pas eu besoin de doublure pendant les scènes de boxes. Résultats, l’acteur a pris beaucoup de coups, d’uppercuts dans les cotes, a été sonné pour de vrai. L’acteur ne c’est jamais arrêté, n’a jamais abandonné, est allé jusqu’au bout. Comme le personnage qu’il interprète finalement. Résultat : 7 kilos de masse musculaire pour l’acteur qui avait déjà perdu 15 kilo pour son personnage dans le film Nightcall. Pour les plus intéressés, voici une vidéo de l’entrainement de l’acteur.

               training jake 2 training jake

http://www.dailymail.co.uk/femail/article-3162977/Six-hours-boxing-2-000-sit-ups-DAY-Jake-Gyllenhaal-s-intense-Southpaw-workout-revealed-new-video.html#v-4356693576001

Un combat qui se jouera hors du ring

Du coté de la musique du film c’est de la pure émotion concentrée. D’une part parce c’est l’avant dernier film du très grand compositeur James Horner récemment décédé et d’une autre part parce que la musique est parfaite pour illustrer la détresse du personnage et sa quête de rédemption, mais aussi pour son utilisation dans la dynamique des combats de boxes. A noté aussi pas mal de morceaux de rap « qui m’a quelque peu refroidi de par son utilisation trop poussée » qui ne devraient pas plaire à tout le monde ( Notorious Big, 50 cent « qui joue a un rôle important dans le film », Eminem et plein d’autres ). Le film pourrait avoir un air de déjà-vu « Rocky, Raging Bull, Warrior, « qui reposent toujours sur cette quête d’allé plus loin et de faire face à la tragédie.

rage ventreMais là où La rage au ventre pourrait se démarquer c’est du coté de la qualité de mise en scène des combats de boxe. Plus question de faire durée plus de 2 round les combats, la violence des coups portés est tellement puissance, qu’un KO est si vite arrivé. Plus bourrin, plus sanglant, plus impressionnant qu’un Rocky « même s’il reste pour moi le meilleur film de boxe de tous les temps », le film se veut beaucoup plus crédible que tout ce que l’on a pu voir en matière de boxe au cinéma. De plus, cette quête de rédemption, ce coté très sombre du personnage principal qui finira par s’éclaircir petit à petit est très bien acheminer. C’est maitrisé et il y a cette très belle moralité très bien développée. Mais il y a aussi cette relation père / fille à la fois touchante et tragique. Un père proche de sa fille mais qui suite à la mort de sa femme, et la perte de sa garde, va voir sa fille s’éloignée plus ou moins de lui. Il fera tout pour regagner son cœur. Une alchimie parfaite entre les deux acteurs.

Des acteurs et actrices impliqués
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OOna Laurence, interprète Leila Hope, la fille de Billy.

L’actrice OOna Laurence, interprétant Leila Hope, sa fille, est d’ailleurs très talentueuse pour son âge et nous montre deux facettes de sa personnalité « une fille adorable et très studieuse au début et une rebelle brisée qui s’endurcit par la suite ». Elle va plus ou moins vivre ce que ses parents ont vécus à son âge.

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Forest Whitaker interprète Tick Wills, un ancien boxeur reconverti en entraineur de boxe.

Du coté de Forest Whitaker c’est une fois de plus un sans faute avec un rôle d’ancien boxeur devenu entraineur capable de donner le meilleur a un homme brisé. Un homme a qui l’a vie n’a pas fait de cadeau aussi mais qui a décidé de se servir de ce mal pour aider son prochain en enseignant la boxe et aidant de jeunes garçons de milieux défavoriser. De plus, les dialogues sont des plus touchants.

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Rachel McAdams campe le rôle de Maureen Hope, la femme de Billy

De son coté Rachel McAdams qui campe le rôle de Maureen Hope, la femme de Billy, nous montre une bonne épouse de boxeur qui a peur pour la santé de son mari mais qui ne le lâche pas pour autant. Un look très bling bling mais une mentalité bien différente de son accoutrement. Une belle surprise même si l’actrice sera moins présente à l’écran que le reste du casting.

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50 cent interprète Jordan Mains, le manager de Billy Hope

50 cent alias Curtis James interprète le rôle du manager de Billy Hope: Jordan Mains. Un homme bon, faisant presque parti de la famille des Hope au début du film mais qui va montrer une image bien plus sombre et détestable. Un business man qui ne pense qu’à l’argent et rien de plus. L’acteur livre une fois de plus une très bonne prestation même si on a pu voir mieux dans sa filmographie.

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Naomie Harris incarne Angela Rivera une assistante sociale

Naomie Harris « la nouvelle Moneypenny de James Bond » incarne Angela Rivera une assistante sociale qui sera en charge du dossier de Billy Hope. Une femme compatissante.

rage 3Pour conclure

La rage au ventre dégage une vraie âme, une vraie émotion au travers des images et de ses personnages qui vivent une vraie tragédie tous autant qu’ils sont. Que vous soyez fans, amateurs ou non de films de boxe, La rage au ventre mérite d’être vu pour son histoire et ce coté tellement humain qui se fait de plus en plus rare au cinéma. Un film qui donne à réfléchir sur la face sombre qui sommeil en chacun de nous « à cause de blessures du passé voir du présent ». Comment y faire face ? Comment allé de l’avant quand tout va mal ? Une excellente idée que de nous montrer que notre personnage principal va devoir livrer son plus grand combat mais cette fois-ci, hors du ring. Des acteurs excellents et sincères, une musique à l’image de son histoire « même si comme je le disais les morceaux de rap gâchent un peu les scènes », une psychologie des personnages très intéressante, des personnages secondaires qui ne sont pas mis de coté, la prestation incroyable de Jake Gyllenhaal, une histoire captivante d’un boxeur déchu qui essaye de remonter la pente et apprendre de ses erreurs, une relation père/ fille qui devrait en toucher plus d’uns, des combats de boxe brillamment chorégraphiés, dynamiques, parfaitement maitrisés et d’un réalisme fou « quand on sait en plus qu’ils ont été filmés en entier sans pause afin de nous faire ressentir l’épuisement des acteurs », un scénario classique mais qui est cependant à ne pas louper. Du grand cinéma.


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Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

2 COMMENTAIRES

  1. Bonsoir,

    j’aime bien ta critique sur ce film que je viens de voir à l’instant. Il est toujours difficile de renouveler le genre des films de boxe, mais celui-ci y arrive et c’est une bonne surprise.

    Si je peux me permettre, j’ai relevé en passant deux fautes. Au début du paragraphe « Nouvelle transformation impressionnante pour Gyllenhaal ». « Il a vécu(t) » ne prend pas de ‘t’, et « lorsqu’il fait fa(ss)e » s’écrit ‘face’. Mais relis bien, il y en a peut-être d’autres… 🙂

    Cordialement

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