Pays Italie
Année 1986
Casting Brett Hasley, Corinne Cléry, Cristina Marsillach, …
Genre Thriller, Érotisme

Artus nous propose la découverte d’un film de Lucio Fulci plus éloigné de ses aspérités dans le genre.

Cecilia et Gaetano s’aiment d’un amour fou, charnel et pervers. Malgré cette passion destructrice pour laquelle elle accepte différentes humiliations, la jeune femme ne peut imaginer sa vie sans le beau saxophoniste. Mais suite à un stupide accident de moto, Gaetano meurt sur la table d’opération du docteur Dominici. Le chirurgien, dont le mariage avec Carole vole en éclats, est alors enlevé et séquestré par Cecilia qui le tient pour responsable de la mort de son bien-aimé. S’installe dès lors entre eux une relation aussi troublante que violente et désespérée…

On l’a déjà répété plusieurs fois ici mais Lucio Fulci fait partie de ces réalisateurs de genre italiens emblématiques comme Dario Argento, Mario Bava ou encore Umberto Lenzi. Bien qu’il n’ait pas autant la renommée populaire du premier, ses titres continuent à marquer des générations de fans de cinéma fantastique. Découvrir donc une proposition autre par le biais d’Artus est alors intéressant car il parvient à garder une certaine forme de violence appliquée ici dans le couple et sa sexualité.

La rencontre agressive entre Cecilia et le docteur Dominici oppose deux formes de sexualité, une marquée par le joug d’une figure charismatique et l’autre dans la frustration. Il s’en dresse un rapport de lutte passionnant, permettant aux deux personnages de se retrouver totalement dans une forme de lutte où chacun trouvera sa place, avec un rapport à la violence maîtrisé dans sa mise en scène. Il en sort un érotisme qui pose question tout en abordant un rapport au deuil destructeur et des questionnements intimes qui charrient toute la narration.

Comme toujours, Artus propose une édition qui vaut à elle seule l’achat par le biais d’un combo Blu-Ray/DVD agrémenté de 80 pages ayant autant d’intérêt que le film qu’il accompagne lui-même. Le master 2K de cette restauration parvient à faire effacer les rides d’un film qui a fêté ses 40 ans pour mieux mettre en avant les doutes qu’il souligne.

« Le miel du diable » s’avère donc dans la lignée des grands titres de Lucio Fulci. Le metteur en scène italien parvient avec ce long-métrage à parler de frustrations, de regrets et de mort avec une force charnelle qui ne peut qu’éveiller l’intérêt. Voilà donc une belle porte d’entrée dans la carrière du réalisateur avant de se pencher sur ses titres plus marqués dans le genre, bien qu’il réussisse à transposer ici des senteurs funestes qui rendent cette découverte assez incontournable.


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