Sortie : 28 février 1975, sortie de l’édition physique : 5 avril 2022
Durée : 1h44
Genre : Policier, Drame, Thriller
De Joseph Sargent
Avec Walter Matthau, Robert Shaw, Martin Balsam, William snickowski, Héctor Elizondo
Musique : David Shire

 

Un métro est aux mains de bandits qui tiennent les occupants du train en otage. C’est le postulat explosif des Pirates du Métro de Joseph Sargent qui a été refait en remake par Tony Scott en 2009.

Ce qui passionne tout de suite avec Les Pirates du Métro est la préparation de la prise en otage. Des hommes habillés de la même façon déambulent dans le métro et scrutent la vie qui anime le lieu. Le détournement se fait de manière calculée et discrète.

 

 

Toutes les actions des personnages sont filmées afin que l’on puisse saisir chaque élément de la stratégie des bandits. Nous sommes donc de leur côté en quelque sorte.

Et puis il y a le personnel du métro qui gère les trains. Contrairement à la version de Tony Scott, la relation entre Ryder (le chef des preneurs d’otages) et Garber (le lieutenant de la police du métro) est moins développée. Les échanges de négociations entre les deux personnages se fait plus tard dans le récit. Ce qui intéresse le cinéaste est la panique que créé la prise d’otage.

Le personnel du contrôle des trains est tellement persuadé de l’efficacité de leur système que la prise d’otage arrive pile au moment de la présentation de leur matériel à des visiteurs japonais. Ainsi, lors de cette prise d’otage, tout s’écroule.

Ryder apparaît donc comme étant la figure du chaos qui déstabilise l’ensemble bien installé que représente le capitalisme. Cette prise d’otage est médiatisée à outrance. Sachant que le film se divise en deux. Il y a tout ce qu’il se passe dans le métro et au niveau de l’administration ainsi qu’une longue séquence qui possède un suspense très bien maîtrisé, celle de la course à l’argent. Les policiers tentent de transférer la rançon demandée par les preneurs d’otages sachant qu’ils ont une limite de temps qui implique la survie des otages. Ainsi, se dévoile une longue scène de course à la mort qui est mêlée au chaos. La ville se met à devenir un terrain infernal où les institutions n’existent plus.

Mais le plus frappant est la mort de Ryder qui s’avère être profondément graphique et dramatique. Ce basculement est intéressant puisqu’il met en place une ambivalence. Faut-il avoir de la peine pour Ryder ou de la haine ? La réponse n’appartient qu’au spectateur mais la scène en elle-même est terrible.

Les Pirates du Métro passionne pour sa façon d’instiller du chaos dans un quotidien bien arrangé. Les Etats-Unis perdent alors la confiance fournie par leur image, celle de la Démocratie des démocraties.

 

L’édition 

 

Le film est disponible chez Rimini depuis le 5 avril 2022 en combo Blu-ray/DVD. Les bonus sont : New York 1974 (43 min) & New York et le cinéma des années 70 (20 min) par Jean-Baptiste Thoret, réalisateur et historien du cinéma, Les pirates du Métro (29 min) & Le cas Joseph Sargent (8min24) par Franck Brissard, rédacteur en chef du site Homepopcorn.fr, 12 minutes avec M. Gris (12 min), interview de Hector Elizondo, comédien, Les bruits de la ville (9min06), interview de David Shire, compositeur et Un montage de premier plan (9min08) ainsi qu’une interview de Gerald Greenberg, monteur. 


LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici