Date de sortie 06/10/2021 Au cinéma
Durée(02h43)
Titre original No Time to Die
Réalisé par Cary Fukunaga
Avec Daniel Craig , Rami Malek , Léa Seydoux , Lashana Lynch , Ralph Fiennes , Ben Whishaw , Naomie Harris , Jeffrey Wright , Christoph Waltz …
Genre Action, Espionnage
Nationalité États-Unis
Musique Hans Zimmer

 

 

 

Synopsis

James Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…

 

L’Avis d’Orel

 

Déjà quinze années que Daniel Craig prête ses traits, au plus célèbre des agents secrets et après ces quinze années, il tire sa révérence. Il faut dire que l’acteur aura quand même tourné, cinq films de la franchise, une grande aventure donc. L’ère Craig commença en 2006, avec Casino Royale de Martin Campbell, qui n’en est pas a son premier James Bond, car ce dernier avait dirigé Pierce Brosnan, dans le très bon GoldnEye. Le succès de Casino Royale est tel, que la franchise ne pouvait en rester là, avec Daniel Craig, car ici, débute le préquel, c’est-à-dire les débuts de l’agent 007. On verra dès le début qu’avec ce James Bond, on s’éloigne des anciens, un sacré coup de dépoussiérage. Puis ensuite, le mauvais Quantum of Solace, suivit de Skyfall, Spectre et enfin, cette année Mourir peut attendre qui met un terme l’ère Craig. Un cycle James Bondien, avec un fil conducteur, car au final tout est lié de Casino Royale à Mourir peut attendre. Pour ce dernier volet Sam Mendes, cède sa caméra à Cary Joji Fukunaga, peu connu pour le réalisateur, c’est un sacré challenge que de réalisé un James Bond. Le réalisateur est connu, pour la réalisation de la série True Detective, il a aussi signé les longs-métrage comme Jane Eyre et Beats of No nation.

James et Madeleine sont fous amoureux, ils sont en vacances en Italie ou James a quitté MI6, il veut laisser son passé derrière lui. Alors qu’il va au cimeterre, pour voir la tombe de Vesper son ancien amour, qu’il a toujours eu du mal à oublier, il est attaqué quand une bombe explose. James comprend rapidement qu’il est pris pour cible, par des hommes qui le veulent mort. Madeleine et lui tente de fuir, mais il sait que Madeleine a quelque chose à voir et lui demande de partir, et lui dit qu’il ne veut jamais la revoir. Quelques années plus tard, le voilà en Jamaïque dans une nouvelle vie au calme, mais quand son vieil ami Felix Leiter le retrouve, pour l’aider, car un scientifique a été enlevé. James Bond reprend donc son rôle, mais en secret, tandis que le MI6, enquête sur la même affaire dont l’agent Nomi le nouveau matricule 007. C’est alors que lors de la tentative du sauvetage, du scientifique une attaque visant a tuer James échoue, mais tue les membres de Spectre infecté par un redoutable agent pathogène créer par le scientifique. Une attaque venue de Blofeld, depuis sa prison. James doit alors réintégrer le M6, James découvre que l’ennemi, qu’il devra affronter est redoutable, il s’agit de Lyutsifer Safin, qui fait partie du sombre passé de Madeleine et ce dernier détient des armes technologiques. Mourir peut attendre valait bien qu’on l’attende finalement, car ça ne pouvait mieux finir pour conclure l’ère Daniel Craig, il est certain que le long-métrage divise. La scène d’ouverture est probablement, la plus longue de l’histoire d’un James Bond, car en plus, elle est en deux parties d’abord en Italie puis ensuite en Jamaïque, et on peut dire que l’on est servi niveau action. Tout commencera par Madeleine qui n’est qu’une enfant, dont Safin tue sa mère et laisse Madeleine en vie, et lui sauve même la vie alors qu’elle était prisonnière sous la glace. En terme de mise en scène Cary Joji Fukunaga, maîtrise, rien que la scène d’ouverture d’une durée mémorable et pleine de surprises. On retiendra également la scène d’après-générique, mettant en scène l’attaque d’un laboratoire impressionnante en tout point. Ce qui est certain, c’est qu’avec ce dernier James Bond de l’ère de Craig il y a des prises de risques évidentes, et cela fait plaisir.

À l’écriture de Mourir peut attendre Robert Wade et Neal Purvis, qui avaient déjà écrit les quatre précédents James Bond avec Daniel Craig. Les deux scénaristes sont des habitués de James Bond, puisqu’ils avirent écrit les scénarios de : Le monde ne suffit pas et Meurs un autre jour avec Pierce Brosnan. Ils ne sont pas seuls, a l’écriture, car on n’y retrouve également une touche féminine celle de Phoebe Waller-Bridge. La scénariste est surtout une comédienne, qu’on a pu voir dans quelques séries, elle a également scénarisé des séries comme Crashing dont elle est la créatrice. Neal Purvis et Robert Wade, gèrent toujours autant leur écriture, puis Phoebe Waller-Bridge apporte beaucoup au récit dont l’évolution de James Bond. Sa relation avec Madeleine, est développée comme il faut même sil y a des lacunes. Ce que l’on pourra reprocher également, c’est un manque de développement concernant Safin, le grand méchant peu présent opérant majoritairement dans l’ombre. Un dernier volet qui marque clairement l’ère Daniel Craig, et cela se ressent dans l’écriture. Une fin assez inattendue si l’on n’est pas spoiler, par des idiots comme j’ai pu l’être, mais c’est une fin aussi qui divisera, mais malgré tout, ça ne pouvait sans doute être que la meilleure fin possible. Là ou spectre, c’était un peu perdu, dans son scénario Mourir peut attendre développe avec intérêt ses personnages, même si c’est parfois maladroit, mais l’évolution de Bond reste elle très intéressante. Daniel Craig enfile une dernière fois, le costume du célèbre agent, il nous manquera, car c’est lui avait donner un vent de fraîcheur à la franchise ce dont elle avait besoin. Léa Seydoux est éblouissante, quoi qu’on en dise elle livre une grande sincérité dans sa prestation. Rami Malek joue Safin, le méchant qu’affronte Bond qu’on verra surtout à la fin. Ana de Armas n’aura finalement que 15 minutes de présence, son personnage se révèle inutile au récit, mais on ne boudera pas son plaisir de la regarder. Lashana Lynch joue l’agent Nomi, qui prend le matricule de Bond, personnage qui manque également de développement, espérons qu’on pourra la voir dans les prochains James Bond. Toujours à l’affiche Ralph Fiennes, Ben Wishaw ainsi que la charmante Naomie Harris. Pour ce qui est de la musique, Hans Zimmer signe les scores et c’est très plaisant a écouter, le générique est interprété par Billie Elish qui chante No time to die. Un titre magnifique, il faut le souligner, car il donne la sonorité de la fin d’une ère. Imparfait sur bien des aspects, pourtant, ce dernier Bond avec Daniel Craig, est émouvant dans ces derniers instants et dans son ensemble offre un Bond à grand spectacle.

 

 

 

L’Avis de Brian

 

Quinze ans c’est long, en particulier pour un acteur qui doit porter sur ses épaules un rôle auss iconique que celui du plus célèbre des agents secrets. Il y avait beaucoup de scepticisme lors de l’annonce en 2005 du casting de Daniel Craig pour incarner James Bond. Très loin d’être une star, il avait pu être vu sur les écrans dans des films tels que Munich ou Layer Cake. L’acteur britannique a su rapidement se mettre le public dans la poche en étant la star d’une revisite complète de l’icône qu’est 007. Il en était fini de l’agent secret parfait et constamment propre sur lui, nous avions une nouvelle version plus réaliste, plus dure, plus viscérale, mais aussi plus humaine et plus poignante. Cette renaissance en trombe de la franchise en 2006 grâce à un Martin Campbell très inspiré pour porter sur les écrans l’adaptation du livre Casino Royale, qui racontait la première mission de James Bond en tant qu’agent double zéro, fut suivi de trois autres films pour enfin être achevée cette année avec No Time To Die de Cary Joji Fukunaga. C’est le coeur serré que nous sommes entrés dans la salle de cinéma pour assister à la dernière de Daniel Craig dans ce rôle iconique qu’il aura su redéfinir avec des réalisateurs aussi talentueux que Sam Mendes. L’ère 007 de Craig n’aura laissé personne de marbre et ce dernier opus n’échappe pas à la règle.

La plus grande particularité des films dans lesquels il a joué reste sans doute cette idée de continuité installée au long de ces 15 dernières années. Les anciens films de la saga avaient une sorte de continuité entre eux mais elle était extrêmement légère, tenant parfois surtout du clin d’oeil amusant. Cette spécificité de l’ère Craig aura permis de raconter, sur la durée, la meilleure version du personnage mais a aussi amené une terrible difficulté quant à la conclusion de ce chapitre. Daniel Craig ne pouvait pas s’en aller sur un banal sauvetage du monde de plus en repartant avec la James Bond Girl du film sous le bras. C’est pour cette raison que No Time To Die est probablement l’un des opus qui divisera le plus, tant le film est étonnant de par ses choix scénaristiques qui ne correspondent pas à l’imagerie collective fantasmée autour de 007. Certains seront mécontent mais c’est une bonne chose car un film n’a pas vocation à nous donner ce que nous souhaitons. Cary Joji Fukunaga choisit l’audace et opte pour l’imprévu en livrant une version assumée et émouvante de James Bond. Le récit s’axe plus que jamais sur l’homme derrière le costume, nous offrant ainsi une conclusion en beauté pour ce personnage majeur de la culture populaire qui occupe nos écrans depuis près de 60 ans.

Ce film s’inscrit dans la droite lignée des films qui l’ont précédé en nous offrant une réalisation haletante et incroyablement soignée. On pense notamment à la scène de l’interrogatoire de Blofeld et de son arrivée magistrale qui donne au film, le temps de quelques secondes, des allures de thriller horrifique nous renvoyant à la façon dont Hannibal Lecter était présenté lors de sa première apparition dans Le Silence des Agneaux. Il y a également ce long combat dans les escaliers filmé en un plan séquence magistral et cette scène magnifique dans la forêt norvégienne permettant de faire ressentir tout l’aspect crépusculaire de l’aventure. Le film est techniquement impeccable. Les mouvements de caméra sont intuitifs et permettent toujours plus d’immersion dans l’action. La photographie est de premier ordre et arrive à se démarquer des deux films précédant en apportant une touche plus abrupte, froide, lugubre, intimiste et nihiliste. Le long métrage sait d’ailleurs offrir de beaux plans contemplatif permettant d’admirer James dans son humanité la plus pure. Nous ne pouvons pas en dévoiler plus mais dans son dernier acte le film nous offre non pas le récit d’un agent secret mais bien celui d’un homme dans toute sa splendeur se battant pour son monde.

 

 

Tous les acteurs sont au niveau attendu pour un film d’une telle ampleur. Ralph Fiennes est toujours aussi convainquant dans son interprétation de M et sait apporter de belles nuances au personnages en nous montrant un agent dépassé par la situation actuelle du monde. Ben Whishaw en tant que Q est toujours aussi amusant et apporte de belles touches de légèreté chiques lors de ses apparitions. Naomie Harris est toujours aussi envoutante même si elle campe une Moneypenny un peu plus effacée mais toujours aussi loyale à Bond. Jeffrey Wright permet d’apporter une belle touche de dramaturgie dès la première moitié du film et arrive à incarner de façon crédible celui qui se rapproche le plus d’un ami pour l’agent secret britannique. On peut toutefois regretter que Lashana Lynch en tant que nouvelle agent 007, pour une partie du film, soit aussi effacée. Le personnage est charismatique et a du potentiel mais elle se fait éclipser dès qu’elle doit partager une scène avec Daniel Craig. Ana de Armas est la petite pépite du film. Certes, elle n’apparait que quinze minutes à l’écran mais elle y est incroyablement magnétique. En repensant au film après avoir quitté la salle, le personnage de Paloma campé par l’actrice nous revient intensément en tête. La comédienne est magnifique, amusante, explosive et excitante. Rami Malek s’en sort également avec les honneurs dans son interprétation de Lyutsifer Safin. Il aurait été appréciable qu’il soit plus développé mais ses allures d’ange de la mort sont particulièrement convaincantes. Léa Seydoux est divine et arrive à nous faire adhérer totalement à la passion amoureuse qui unit son personnage à celui de Bond. Avec ce film ils deviennent le couple le plus glamour de la licence en s’ouvrant entièrement l’un à l’autre. Si Vesper fut celle qui arracha le coeur de l’agent secret, Madeleine est celle qui le lui rend, bouclant ainsi la boucle. Evidemment, comment ne pas parler de Daniel Craig qui est une nouvelle fois époustouflant dans son interprétation de James Bond. Le personnage est une réussite dramatique, montré de façon toujours aussi brutale mais à la fois incroyablement vulnérable face aux femmes de sa vie qui auront boulversé et façonné son existence. Craig est au summum de son interprétation, nous livrant un savant mélange de glamour, de sensibilité et de brutalité. En clair, nous avons là une proposition magistrale et très intime qui en font un Bond profondément humain et qui restera dans les mémoires.

Ainsi, No Time To Die s’imbrique parfaitement dans le triptyque lancé par Sam Mendes avec Skyfall et Spectre. Dans la continuité de Casino Royale, le réalisateur avait initié un travail incroyable sur le personnage de Bond. Après un Skyfall traitant Bond comme un mort vivant, Spectre le traitait comme un vivant parmi les morts. Le travail sur les méchants au long de ces trois films successifs est remarquable et il est intéressant de constater qu’ils représentent tous une sorte de Bond qui aurait abandonné son humanité. Spectre se terminait sur un Bond qui retrouvait justement presque totalement cette humanité perdu au fur et à mesure des drames qui ont jonché sa vie, en épargnant Blofeld, et en rejoignant Madeleine, posant ainsi les bases de cette conclusion centrée sur l’homme et non sur le héros.

Dans Skyfall, il devait retrouver sa légende, dans Spectre son humanité, dans No Time To Die il doit apprendre à conjuguer les deux pour être la meilleure version de lui même. Cela est notamment représenté par le retour de ses proches, par son matricule, par le respect qu’il récupère de tout le monde. La légende est ainsi totale a la fin de No Time To Die. Martin Campbell, Sam Mendes et Cary Joji Fukunaga nous vous remercions pour avoir rendu James Bond plus éternel que jamais. Bonne chance à l’acteur qui devra prendre la succession de Daniel Craig.

 

Bande annonce


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Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

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