Sortie : 7 novembre 1935, sortie de l’édition physique : sorti le 27 octobre 2021
Durée : 1h 28min
Genre : drame
De Henry Hathaway
Avec Gary Cooper , Ann Harding , John Halliday,
Musique : Ernst Toch, Hugo Friedhofer (non crédité), W. Franke Harling (non crédité) et Heinz Roemheld (non crédité)

Adapté du roman de George du Maurier paru en 1891 et la pièce de théâtre de John Nathaniel Raphael

 

Le romantisme et le cinéma hollywoodien ça fait deux. La fabrication de grandes histoires d’amour mêlées de tragédies a été et est toujours profondément fructueuse.

 

 

Gary Cooper que l’on retrouve dans Peter Ibbetson d’Henry Hathaway incarne lui-même une grande figure romantique du cinéma classique Hollywoodien.

Peter Ibbetson s’ouvre sur une belle scène enfantine où un petit garçon et une petite fille se font la promesse de ne jamais se perdre de vue.  Mais la distance et l’oubli font que les deux jeunes enfants ne se retrouveront pas.

Peter Ibbetson a grandi, est devenu architecte et vit dans l’attente, celle de Mimsy, cette enfant avec laquelle il a conclu le pacte. Hathaway montre dès le commencement que la tragédie est installée, que l’amour ne relève que du rêve et que la pureté de l’enfance disparaît avec le temps. L’amour est alors remplacé par les impératifs de la vie d’adulte.

Peter agit comme un personnage-enfant qui ne souhaite pas mettre au placard les rêves. Belle thématique pour un film qui provient justement de l’industrie des rêves.

Le rêve fait d’ailleurs partie de la singularité du film puisque Peter retrouve son aimée alors mariée à un duc. Le film prend la forme d’un pur conte de fée puisque le rêve devient matérialité.

 

 

 

 

Peter est blessé et reste paralysé à vie dans une prison puisqu’il est condamné pour le meurtre du duc. Il rêve évidemment de Mimsy et découvre qu’il peut la contacter dans ses rêves. C’est alors que le film prend une tournure assez étonnante en s’aventurant vers le fantastique avec cette idée de matérialité des rêves et de connexion entre les individus.

 

 

 

La poésie qui en découle est si belle qu’elle ne peut qu’être liée à la tragédie puisque le temps passe et les personnages vieillissent. Le film se conclut sur une dernière image déchirante mais belle. Un mélange d’émotions et de contradictions qui sont les caractéristiques des plus beaux contes.

L’édition : 

 

Le film est sorti en Blu-ray le 27 octobre 2021 chez BQHL. Il est accompagné d’un livret de 20 pages, d’une présentation du film par Bertrand Tavernier et Noël Simsolo, d’une présentation du film par Maxime Leroy, maître de conférence en littérature britannique du XIXème siècle et d’un bonus intitulé « Peter Ibbetson, histoire d’un rêve« .


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