Date de sortie : 12 décembre 1958 (2h08min)
Réalisateur : Alfred Hitchcock
Acteurs principaux : James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
Genre : Drame, Policier
Pays d’origine : États-Unis
Compositeur : Bernard Herrmann

Le 29 avril dernier c’était l’anniversaire des 40 ans de la disparition de l’un des plus grands réalisateurs, et surtout de l’un de ceux qu’il l’a le plus révolutionné, je parle évidemment du maitre de l’angoisse, Mr Alfred Hitchcock.

Pour les 40 ans de sa disparition, je n’ai pas choisi Psychose ou les oiseaux, qui sont parmi les plus célèbres (surement pour une prochaine critique) mais j’ai choisi Vertigo (Sueurs froides pour le titre en français), œuvre que j’apprécie tout particulièrement pour de multiples raisons.
Un peu comme du bon vin ou un bon vieux vinyle retrouvé dans un grenier, Vertigo s’est fait apprécier avec le temps. A sa sortie en 1958, le film est en effet très peu apprécié et Hitchcock est très critiqué pour « cet échec ».
Pourtant, de nos jours, le film a retrouvé peu à peu sa valeur et maintenant est reconnu un grand film par beaucoup.

La scène d’ouverture nous emmène sur les toits de San Francisco, où l’on voit un policier, John Ferguson (ou Scottie, incarné par James Stewart), qui va alors manquer son saut et va se rattraper à une gouttière, mais malheureusement un collègue à lui va y laisser la vie. Cet élément déclencheur, va alors l’affaiblir physiquement (problèmes de dos) et mentalement (acrophobie).
A l’issue de cet événement, Scottie sera suspendu de ses fonctions en raison de ses nombreux problèmes et de sa peur du vide.
On le retrouve donc chez lui en compagnie de sa meilleure amie, et ex-femme Betty (Barbara Bel Geddes) avec qui il garde des liens très affectueux. C’est alors qu’il voit arriver un ancien camarade d’étude qui va lui demander de suivre sa fiancé Madeleine Elster (Kim Novak).

L’aspect et le jeu des couleurs ont une importance capitale dans ce film, en effet depuis le début on voir le rouge s’introduire petit à petit sur nos écrans, jusqu’à la scène de la rencontre où l’on découvre pour la première fois Kim Novak au restaurant, on y retrouve encore une fois le rouge en arrière-plan mais également une deuxième couleur qu’on retrouvera souvent aussi, le vert, qui apparait sur les vêtements de l’actrice.
Cette scène très forte en émotion va lier les deux personnages de façon irréversible. Tout cela amené par un magnifique mouvement de caméra, démarrant du visage de Scottie, alors accoudé au bar, et a qui va ensuite survoler les tables du restaurant, jusqu’à atteindre Madeleine. Le tout avec des personnages au second plan qu’on n’entend pas ! On peut juste constater qu’ils parlent mais aucuns sons n’est entendu par le spectateur, on reste captiver par la « rencontre » On peut se délecter de la musique romantique, mais néanmoins angoissante de B.Herrmann.
Finalement c’est si peu et beaucoup à la fois, si peu car c’est la scène de la rencontre mais nos deux protagonistes ne ce sont pas encore croisé, mais c’est tout simplement magnifique visuellement, on est transporté pendant toute la scène. Pour finir, Madeleine va quitter le restaurant et s’arrêter à coté de Scottie, nous la voyons du point de vue Scottie, c’est le premier gros plan sur elle, un plan façon « œuvre d’art ».

Il va alors s’en suivre plusieurs séquences de filatures, où Scottie va suivre, de loin, le quotidien de Madeleine, c’est au travers de ses moments là qu’il va tomber petit amoureux, il va pénétrer son intimité, en apprendre énormément sur sa vie, le tout joncher toujours par ce jeu de couleurs (le Golden Gate bien rouge, la voiture verte, etc…) utilisé à merveille.


Nos deux protagonistes se rapproche petit à petit au travers de plusieurs situations comme le sauvetage de la noyade, la scène de la tasse de thé et pour finir le fameux baiser près de l’océan. Ce baiser qui marque la fin du premier acte vu par Hitchcock.
Le début du deuxième commence comme le premier, une scène entre Scottie et son ex-femme Betty. C’est alors que lors de la scène suivante, les démons de Scottie vont reprendre le dessus, mais vont nous faire découvrir une facette de Madeleine que l’on ne connaissait pas… Du haut de son clocher elle va se suicider en sautant dans le vide, on y verra alors l’un des plans les plus connus du cinéma, la caméra effectue un zoom sur le visage terrifié de Scottie tout en épousant son point de vue, il regarde vers le bas du clocher de l’église et sombre dans son vertige. Scottie étant terrifié et tétanisé, il ne trouve pas d’autres solutions que de prendre la fuite, sans même essayer de la sauver.

Il va alors (comme tous les spectateurs) croire que madeleine est décédée. Mais par hasard, il va faire la rencontre d’une autre femme, Judy, qui ressemble étrangement à Madeleine, mais semble être une version plus charnelle, moins polie, un peu plus extraverti. Il ne se rend alors pas compte qu’elle est exactement la même femme.
Il lui demande de sortir avec elle, et Judy accepte imprudemment. Avec le temps, elle va commencer à avoir pitié de lui et prendre soin de lui.
Lui, étant toujours obsessionnellement amoureux de Madeleine, va la modeler à sa façon, l’habiller, la coiffure, jusqu’à ce qu’elle ressemble à ce qu’il désire. Il va lui demander de se refaire en Madeleine, chose qu’elle va accepter en rejouant donc ce même rôle… Ce rôle qui c’était finis sur une fin tragique, et qui se finira surement pareil… Alors pourquoi vouloir se risquer à tout briser….

Hitchcock nous démontre encore une fois son talent de narration avec des prouesses techniques. Il film avec brio cette passion amoureuse biaisée, inavouée entre ces deux personnes.

Comme vous le remarquerez, je ne me suis pas attardé, je n’ai pas trop détaillé la seconde partie du film et je n’ai pas aborder le fameux troisième acte. Je vous laisse le soin de voir ou revoir ce chef-d’œuvre et d’en admirer vous-même tous les plans techniques qui sont tellement fabuleux. Un véritable chef-d’oeuvre !

Bande-annonce :


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Bonjour à tous, Comme toutes les personnes présentes sur ce site, je suis un passionné de cinéma. Cela a commencé très jeune pour moi, bercé dans les cinémas et les VHS, j’y ai découvert un univers passionnant. Ouvert à tous les genres de films, des blockbusters américains aux cinémas d’auteurs en passant par la case MARVEL/DC. J’ai une petite préférence quand même pour les films qui arrivent à nous surprendre et ceux qui mettent nos cerveaux en ébullition (comme les films psychologiques). Voilà en bref, je suis un cinéphile amateur qui adore aussi les séries et surtout discuter, échanger sur le 7ème art.

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