Date de Sortie : le 29 Mars 2019 

Durée : 132 minutes

Réalisateur : John Lee Hancock

Acteurs principaux : Kevin Costner, Woody Harrelson et Kathy Bates

Genre : Drame Policier

Nationalité : Américain

Compositeurs : Thomas Newman

 

 

Vivez l’histoire de ceux qui ont stoppé Bonnie and Clyde.

 

 

 

               Retour en selle cow-boy.

Netflix continue  l’enrichissement de son catalogue de films originaux portés par des grands noms du cinéma. Ici c’est au tour de Kevin Costner ( Les Incorruptibles) et de  Woody Harrelson (Proposition indécente) de porter le dernier bébé de Netlfix dans ce film racontant la traque de Bonnie Parker et Clyde Barrow par les deux enquêteurs légendaires Frank Hamer et Maney Gault. Devant l’impuissance des techniques d’enquête de l’époque et du FBI, les deux Texas Rangers sortent de leur retraite et s’en remettent à leur instinct et leurs méthodes traditionnelles pour arrêter les criminels les plus recherchés d’Amérique. Si les hors-la-loi ont fait les gros titres, les hommes de loi sont entrés dans l’Histoire. C’est justement sur ce point que le film arrive à être original. Au lieu de narrer l’histoire du point de vue des amants maudits, le film a la brillante idée de se placer du coté de la loi et de nous faire vivre cette aventure aux cotés de ces deux légendes de l’ouest méconnues en Europe que sont  Hamer et Gauld. Le film prenant alors parfois des allures de films à caractère social, essayant de montrer la complexité du basculement qui s’est opéré á l’époque. Nous suivons ainsi la trajectoire de deux vieux loup se retrouvant au milieu d’un affrontement entre deux mondes, le vieux far-west et le monde dit civilisé oú tout ne se règle pas comme avant,

 

 

 

 

                        Sale époque mon gars

John Lee Hancock avait proposé récemment les excellents Dans l’ombre de Mary et Le Fondateur, déjà deux films abordant des personnages américains forts, et c’est presque en toute logique qu’il s’attaque ici au mythe de Bonnie & Clyde. Lee Hancock a la malice de présenter ces personnages cultes sous un œil nouveau, à savoir, d’aborder leur côté gangster, quasi terroriste, par des faits plutôt que de compter une histoire d’amour qui fait fantasmer les ménagères de plus de cinquante ans. The Highwaymen se veut ainsi une sorte de road trip mêlant intrigue policière et drame dans une Amérique sujette à de nombreux bouleversements sociaux et avancées technologiques. A bien des égards le film prend parfois l’allure d’un Western crépusculaire grâce aux deux protagonistes qui semblent parfois réellement débarquer d’une autre époque qui sent bon le grand ouest américain. Ce film arrive a poser le fait que l’age d’or du Far West et de tous les fantasmes qui en découlent n’est pas si éloigné pour nos deux protagonistes. Le fresques consacrées à l’ouest américain ont le vent en poupe ces dernières années, comme en témoigne des oeuvres aussi magnifiques et diverse que Django Unchained, Les 8 Salopards, Hostiles ou le tout récent Red Dead Redemption 2 sur console de salon. Pour peu que l’on ait une affection particulière pour ce contexte historique il est impossible de ne pas ressentir une certaines mélancolie devant le décalage parfois palpable entre nos deux héros d’un autre temps et l’époque dans laquelle ils doivent mener leur mission.

 

 

 

              Va falloir dégainer rapidement

Le metteur en scène américain propose ici encore une histoire vraie passionnante mais qui manque sévèrement d’un savoir-faire nécessaire pour faire du film une œuvre marquante. Pourtant original car se plaçant du point de vue de la loi plutôt que sur les deux légendes du crime, le long-métrage joue également sur la relation complexe entre ses deux protagonistes principaux, l’un étant aussi bougon que mystérieux, l’autre étant un alcoolique désemparé prêt à renouer avec sa vigueur d’antan. Bien exploitée mais hélas pas très mémorable, la complicité entre les deux héros n’est jamais prégnante, la faute à une mise en scène formelle qui peine à donner du relief à ses personnages.  on ressent bien les deux heures et quart de film… Quelques moments de latence, des dialogues qui s’éternisent, des scènes d’action qui se font attendre, et ça y est, on a décroché. On pourrait également reprocher  une mise en scène beaucoup trop académique et qui ne s’envole jamais vraiment. Le scène d’action sont molles et ne comportent aucune envolée visuelle et ont également du mal a dissimuler l’âge avancé de Kevin Costner qui fait parfois peine á voir lorsqu’il doit courir après un délinquant.  Le réalisateur ne peut rien faire contre la vieillesse des acteurs mais il aurait pu, il aurait dû, penser à une mise en scène plus ingénieuse pour masquer ce genre de détails qui peuvent parfois prêter à sourire. Cependant nous sommes loin du ridicule que l’on peut ressentir en voyant Harrisson Ford courir dans le Réveil de la Force.  Toutefois rendons à Caesar ce qui est à Caesar, les deux acteurs nous livrent une prestation exemplaire et sont véritablement habités par leur personnage respectif. Kevin Costner à du mal à courir mais son jeu d’acteur n’est pas en manque de ressources.

 

 

 

 

Certains plans sont toutefois là, épurés, magnifiques, parfois poétiques, et certaines séquences de dialogues apportent un plus au film, en témoignent la rencontre entre Hamer et le père de Clyde ou l’inévitable souvenir d’une ancienne mission aussi glorieuse que sordide. Esthétiquement impeccable, au ton juste et au scénario prenant en dépit de nombreuses longueurs, The Highwaymen n’est pas un film à oscar mais reste des rares films Netflix à sortir agréablement du lot. The Highwaymen est une oeuvre à l’ancienne, parfois trop old school et à la fois moderne. D’une certaine façon on pourrait parler d’une oeuvre parfois hors du temps, à l’image de ses deux protagonistes. La ballade vaut le détour.

                                                                                Deux légendes de l’Ouest

 

 Un film plaisant

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