Pays : Grande-Bretagne
Année : 2019
Casting : Himesh Patel, Lily James, Ed Sheeran, …
Genre : Comédie
Danny Boyle nous offre LE feel good movie de l’année avec cette comédie écrite par Richard Curtis.
Après un accident de voiture, Jack se rend compte qu’il est le seul à se souvenir des Beatles. Il va alors reprendre leurs chansons pour faire sortir sa carrière musicale de son marasme.
Commençons directement par une affirmation importante : Danny Boyle est l’un des réalisateurs les plus passionnants du 21ème siècle. Le voir s’attaquer à un film aussi solaire après avoir traité de mélancolie avec amertume dans le second Trainspotting (tout simplement l’une des suites les plus essentielles de ces dernières années) était assez attirant, connaissant l’éclectisme d’une carrière aussi riche et variée que qualitative. Il n’est donc que peu étonnant de voir que Yesterday est aussi maîtrisé, tout en reprenant un schéma narratif collant parfaitement aux travaux précédents de Richard « Coup de foudre à Notting Hill » Curtis.
Mais si les carcans de la comédie romantique peuvent par instants enfermer la narration, cela n’empêche en rien la création d’une émotion et d’une réflexion par son accroche alternative, rappelant l’aspect essentiel de certains artistes dans la construction des individus. Faire revivre les Beatles, c’est également rallumer une flamme qui a nourri diverses personnes depuis leurs premiers tubes, comme certains artistes peuvent, par leurs œuvres, (re)définir une personne. La réflexion émotionnelle de la conception artistique se fait puissante et la réécriture de l’Histoire permet également à Boyle de dresser l’une des scènes les plus chargées de l’année, la fiction permettant aux morts de connaître un autre sort où leur existence s’avère plus épanouie, à l’image de la réflexion de Tarantino dans son « Once upon a time … in Hollywood ».
Il est donc logique que Yesterday soit une agréable surprise, n’explosant pas entièrement sur certains points mais offrant quand même assez de surprises pour constituer un feel good movie réjouissant qui devrait se voir réévalué après un accueil critique assez mitigé. Il prolonge pourtant avec pertinence les thématiques de Boyle tout en rappelant la puissance de la création. On en sort avec un grand sourire et l’envie de redécouvrir aussi bien les morceaux des Beatles que la filmographie d’un réalisateur britannique au talent toujours aussi élevé…