Spider-Man (2002)

 

Date de sortie : 1er mai 2002 (Russie, Kazakhstan), 12 juin 2002 (France)
Réalisateur : Sam Raimi
Acteurs principaux : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Willem Dafoe, James Franco, JK Simmons
Genre : Super-héros, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Danny Elfman

La parfaite dégaine du looser !

Participant au renouveau des films Marvel dans les années 2000 à l’instar du premier X-Men, Spider-Man retrace les origines du super-héros sous la direction de l’excellent Sam Raimi (Evil Dead, Darkman, Mort ou Vif), qui réussit brillamment à moderniser le personnage tout au long de sa trilogie. Le film suit en effet les origines de l’homme-araignée avec un Peter Parker lycéen interprété par Tobey Maguire, déjà connu pour sa collaboration avec des réalisateurs comme Woody Allen et Ang Lee. Élevé par sa tante May et son oncle Ben, il est régulièrement moqué par les autres élèves à l’exception de son meilleur ami Harry, premier rôle phare de James Franco.

« Ce sont là les années où un gamin commence à se transformer en l’homme qu’il sera le reste de sa vie. »
Mary Jane, inaccessible dans l’esprit de Peter.

Mordu par une araignée génétiquement modifiée lors d’une sortie scolaire dans un laboratoire, il gagne alors étonnamment en agilité, en adhésion aux parois et en prévenance d’un danger imminent. Comprenant rapidement par son oncle Ben qu’« un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », il devient le nouveau héros de New York tout en étant critiqué par la police et certains citoyens, à l’instar de Batman dans le film de Tim Burton. Révélé au grand public à l’occasion, l’intraitable JK Simmons y joue d’ailleurs le directeur du Daily Bugle, journal qui critique vivement Spider-Man et les photos mettant en scène le super-héros que Peter lui apporte.

JK Simmons excellent dans son second rôle.
Willem Dafoe au top de sa forme !

Le scénario gagne surtout en complexité grâce à la relation entre Peter et Marie Jane, incarnée par l’envoutante Kirsten Dunst (Jumanji, Small Soldiers, Virgin Suicides), dont la baiser sous la pluie fait partie des scènes les plus culte de l’histoire du cinéma. Il gagne également en dramaturgie avec la présence de Willem Dafoe (Platoon, Sailor et Lula, American Psycho), qui interprète un Norman Osborn particulièrement tourmenté depuis une expérience qui a mal tourné. Père de Harry, il s’impose comme un méchant charismatique lorsqu’il revêt le costume du Bouffon Vert. Un personnage qui convient parfaitement aux succulentes expressions faciales de l’acteur, proches de la psychopathie.

« J’avais à faire dans les parages… »
« Le guerrier rusé ne s’attaque ni au corps, ni à l’esprit, mais au cœur. »

Intensifié par le thème principal de Danny Elfman, qui avait déjà collaboré avec Sam Raimi pour Darkman, Evil Dead 3 et Un Plan Simple, Spider-Man comporte une réalisation de haute volée grâce à ses travellings impressionnants et ses effets spéciaux, dont un surplus d’explosions et des morts squelettiques pouvant rappeler Mars Attack. Mêlant habilement action, deuil et romance, ce premier Spider-Man a fortement marqué le début des années 2000 pour la qualité de son scénario et le talent de ses acteurs. Des thématiques qui s’apprêtaient à aller encore plus loin dans un Spider-Man 2 au sommet !

« Quoi que je fasse, quelle que soit ma détermination, ceux que j’aime finiront toujours par payer. »

 

Spider-Man 2 (2004)

 

Date de sortie : 25 juin 2004 (Lituanie), 14 juillet 2004 (France)
Réalisateur : Sam Raimi
Acteurs principaux : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Alfred Molina, James Franco, JK Simmons
Genre : Super-héros, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Danny Elfman

Une perte de confiance due à une double vie tourmentée.

Deux ans après le renouveau de l’homme-araignée au cinéma, Spider-Man 2 approfondit les thématiques du premier film grâce à un bel aboutissement de ses personnages et à un antagoniste de qualité. Noyé par ses interventions pour lutter contre le crime, Peter ne parvient pas à trouver son équilibre, arrivant en retard aussi bien pour ses cours que dans ses livraisons de pizzas. Il se retrouve également confronté à Harry, qui tient Spider-Man pour responsable de la mort de son père, ainsi qu’à Marie Jane qui éprouve d’évidents sentiments pour lui malgré son mariage imminent avec le fils de J. Jonah Jameson.

Une découverte dangereuse qui fait tout basculer.
Un adversaire des plus redoutables.

Le scénario prend une tournure dramatique alors que le professeur Otto Octavius, interprété par Alfred Molina (Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Maverick, Anna Karénine), présente son invention de bras mécaniques capables de manipuler la fusion de la matière à distance. D’abord admiré par Peter, Octavius perd le contrôle de ses nouveaux membres et devient le docteur Octopus, prêt à tout pour maîtriser sa découverte d’une source d’énergie comparable au soleil. Ruiné par cette expérience qui a failli lui être mortelle, Harry tourne d’autant plus mal qu’il cherche réellement à se venger à Spider-Man et s’en prend même à Peter pour ses photographies.

Des scènes d’action à la réalisation haut de gamme.
Jameson GIFs | Tenor
Un rire devenu mythique !

Pas tout à fait aussi marquant que son prédécesseur, Spider-Man 2 tire toutefois son épingle du jeu par ses nombreuses qualités, parmi lesquelles un humour toujours très efficace. Si la fuite de Marie Jane en robe de mariée en fait sans doute trop, JK Simmons est toujours aussi épatant dans ses clichés du patron autoritaire, au point que son éclat de rire en gros plan sur son visage soit devenu un mème internet. On retrouve également Bruce Campbell, le héros de la trilogie Evil Dead, dans un caméo où il joue le portier qui refuse de laisser Peter assister en retard au spectacle de Marie Jane.

Le début d’une lutte fratricide.

Fort bien dosé entre action et dramaturgie, Spider-Man 2 s’attache principalement à la psychologie de son personnage principal, partagé entre sa vie personnelle et ses responsabilités de super-héros. À l’instar de Bruce Wayne dans Batman Returns, la remise en question du héros est centrale au point que ce dernier décide de renoncer à son identité secrète en se débarrassant de son costume, avant de finalement le revêtir pour sauver plusieurs personnages dans une séquence magistrale. Le final est d’autant plus cinglant qu’il dévoile l’identité de Spider-Man à Marie Jane et à Harry, ce dernier recevant un appel télépathique de son père présageant une suite pleine de rebondissements.

 

Spider-Man 3 (2007)

 

Date de sortie : 3 avril 2007 (Uruguay), 1er mai 2007 (France)
Réalisateur : Sam Raimi
Acteurs principaux : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Thomas Haden Church, Topher Grace
Genre : Super-héros, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Christopher Young

Une situation initiale qui vire rapidement au dramatique.

Dernier épisode de la trilogie de Sam Raimi, Spider-Man 3 démarre presque à l’opposé de son prédécesseur avec un Peter Parker au top de sa forme qui s’apprête à demander sa main à Mary Jane. L’homme araignée est acclamé par tous et cette notoriété monte à la tête de Peter au point d’embrasser publiquement Gwen Stacy, jouée par Bryce Dallas Howard (Le Village, La Jeune-Fille de l’Eau, Comme il vous Plaira), lors d’une cérémonie à laquelle assiste sa promise. Son premier amour des comics n’est d’ailleurs pas seule puisque son père George, interprété par James Cromwell (LA Confidential, La Ligne Verte, I Robot), apparaît en tant que capitaine de la police. La décadence de Peter commence alors au restaurant tandis que son comportement fait fuir Marie Jane, dans une scène toutefois comique où Bruce Campbell incarne un maître restaurateur avec un accent italien exquisément exagéré.

Déterminé à en finir, Harry voit son destin déjà annoncé à la fin de Spider-Man 2.
Des effets spéciaux saisissants !

Contrairement aux deux premiers films, Spider-Man 3 enrichit son scénario grâce à l’apparition de plusieurs antagonistes au destin relié. Harry Osborn connaissant désormais le secret de Peter, il ne peut s’empêcher de se jeter à ses trousses en utilisant la matériel de son père, devenant le Bouffon Vert Junior. Le scénario fait efficacement écho au premier film en revenant sur le meurtre de Ben Parker, l’ancien suspect étant en réalité le complice d’un certain Flint Marko. Interprété par Thomas Haden Church, ce dernier est humanisé par la volonté de rassembler de l’argent pour sa fille malade et devient l’Homme-Sable en tombant dans un accélérateur de particules alors qu’il tente d’échapper à la police.

Un dédoublement parmi les plus gros points forts du film.
La légende était donc vraie, les filles apprécient particulièrement les bad boys…

La vengeance de Peter envers Flint Marko le pousse d’autant plus à délaisser Marie Jane qu’une étrange matière visqueuse venue d’une météorite s’empare de lui pour le transformer en un Spider-Man sombre. Devenant plus puissant mais surtout plus violent, l’homme araignée multiplie les infractions et Peter devient lui-même de plus en plus présomptueux, jusqu’à son apparence physique qui arbore une mèche noire. Se mesurant sans cesse à lui-même, Peter doit aussi faire face à Eddie Brock, incarné par Topher Grace (Predators, Interstellar, BlacKkKlansman), qui tente de lui subtiliser son poste de photographe au Daily Bugle.

Des plans d’une efficacité redoutable.
Malgré son arrivée tardive, Venom reste infiniment mieux traité que dans ses films solo.

Introduit par un générique qui rappelle joliment l’essentiel des deux premiers films, Spider-Man 3 se pourvoit lui aussi d’une réalisation de grande qualité. L’Homme-Sable y est impressionnant et l’apparition de Venom brillamment mise en scène lorsque Peter se débarrasse du costume. Tandis qu’un Spider-Man 4 est mir en chantier, un indice de taille suggère que le docteur Curt Connors pourrait devenir l’Homme-Lézard avec un plan montrant un squelette reptilien rangé dans son bureau. C’est finalement John Malkovich qui est envisagé pour incarner le Vautour, tandis que Bruce Campbell prévoit de revêtir le costume de Mystério. Suite à des conflits entre Sony et Sam Raimi, le quatrième film est finalement annulé au profit du reboot The Amazing Spider-Man, sorti en 2012 avec Andrew Garfield dans le rôle principal. Tobey Maguire revient tout de même en Peter Parker dans Spider-Man No Way Home avec l’instauration du Multivers.


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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