Sortie sur M6 entre 2005 et 2009

Écrite et réalisé par : Alexandre Astier

Avec : Alexandre Astier, Lionnel Astier, Thomas Cousseau…

 

Il était une fois, l’histoire d’un Roi et de ses chevaliers…

En 2005, alors que personne ne s’y attendait vraiment, débarque sur M6 une série à sketch composé d’une cinquantaine d’épisodes de 4 à 5mn mettant en scène une relecture parodique de la légende d’Excalibur montrant un Roi Arthur épuisé face à l’incompétence et de ses chevaliers de la table ronde, le tout écrit et réalisé par un certain Alexandre Astier. Ça c’était plus ou moins le résumé basique que n’importe qui pourrait faire de la série, hors la création de la série remonte à très longtemps et à mis dès années véritablement se concrétiser. D’abord apparue sous la forme d’un court métrage nommé « Dies iræ » sortie en 2003 ou il était déjà question d’un Arthur Pendragon blasé par la bêtise de ses chevaliers ou banneret et déjà on pouvait sentir l’atmosphère légère et parodique de la série. Ensuite la création de Alexandre Astier à évoluer vers un autre format, bien plus proche de ce qui deviendra par la suite le vrai Kaamelott. Intitulé « Pilote » ses épisodes sont désormais disponibles sur les éditions DVD/Blu-ray de la série. Ce qui frappe d’entrée de jeu quand on se lance dans un épisode de Kaamelott, au-delà de la relecture d’un mythe historique et fondateur ayant inspiré bon nombre de récit, c’est bien la plume de son auteur, Alexandre Astier. Entre ses dialogues à la fois complètement anachronique pour le contexte historique de l’époque mais intelligemment écrite et interprété, la grande majorité de ses répliques sont devenus culte à tel point qu’il peut arriver de placé une référence dans une simple conversation tel que « On en à gros », « Au bûcher », « Vous nous utilisés bon grès malgré pour arriver sur la fin », « Je sens que ça encore être épique », « En général j’répond m*rde, en principe ça colle avec tout », « Déblayer ou j’vous tabassé », « J’voudrais enfin qu’on me considère en tant que tel » et bien évidemment « Ouais c’est pas faux ». Bien sûr la ce n’est même pas le quart que je viens de cité, mais la série est rempli de dialogue parfaitement bien écrit et même plus subtile qu’on ne le pense (surtout à partir du Livre V mais on en parle plus bas). Là où évidemment la série à évidemment marqué le public, c’est par là relecture absurde (mais également réfléchi) de bon nombre de personnages emblématiques de la légende Arthurienne, tel que Merlin l’enchanteur, qui n’arrive jamais à lancé un sort convenablement où se trompe de potions. La reine Guenièvre que Arthur ne cesse de critiqué (même si au fil des saisons elle se dégourdi plutôt pas mal). Mais la relecture la plus culte et apprécier de la série est évidemment celle de Perceval, grand enfant gaffeur, souvent incompris mais qui se révèle être surtout le personnage le plus appréciable et touchant de la série en plus d’être fidèle à Arthur malgré ses nombreux échecs en dépit de ses nombreux efforts (ironique quand on connaît son réel exploit dans la légende). D’autres personnages sont évidemment assez marquant et attachant comme Karadoc, Leodagan, Bohort, la Dame du Lac, Lancelot, Dame Séli, ect… Tout ce beau monde interprété avec brio par leurs comédiens respectif tous impliqué et accompagné de dialogue parfaitement composé, Kaamelott à largement fait ses preuves en matière de comédie, ou Alexandre Astier n’hésite également pas à usé (mais de façon subtile) de nombreuses références à la culture populaire comme Stargate, Heat, les Monthy Python, et leurs Sacrée Graal, le Excalibur de John Boorman et bien évidemment Star Wars qui est sans aucun doute l’influence la plus importante pour Alexandre Astier vu qu’il s’inspire en immense partie de la création de George Lucas du point de vue de la narration (juste retour des choses car Lucas c’est en partie inspiré des légendes Arthurienne pour créé sa saga). En bref, Kaamelott c’est un exemple de comédie, mais pas seulement !

De la comédie au drame Arthurien !

Car si entre les Livres I et IV (ou saison 1 et 4 pour les non initiés) la série se contenter d’un format très court et le tout filmé en plan fixe dans une pièce de de quatre mur, à partir du Livre V (donc saison 5), Kaamelott bascule littéralement vers autre chose de bien plus complexe, personnel et plus étoffé en terme de narration. Finit le format télévision à sketch de M6 (qui d’ailleurs ne retrouvera plus jamais de programme de ce degré de qualité et d’exigence par la suite), désormais Kaamelott, c’est un pur récit initiatique, traitant de nombreuses thématique et sujet social avec des éléments fantasmagorique bien plus assumé que dans les précédents Livre. Car si au début on pensait juste que Alexandre Astier s’amuser à déconstruire le mythe Arthurien en le parodiant, c’est quelque chose d’infiniment plus fouillé et intime que l’auteur/acteur/musicien/monteur cherche à raconter avec Kaamelott, ce qui à l’instar de George Lucas avec Star Wars (même si aujourd’hui on peut plus tellement dire que Star Wars appartient à son concepteur), deviendra l’œuvre de toute une vie. Ainsi Kaamelott devient bien plus qu’un simple programme télévisé sensé comblé 5mn avant le téléfilm du soir, la série est plus dense, plus ambitieuse, plus créatif, plus sombre et… Moins drôle. Alors attention l’aspect léger est toujours présent dans les derniers Livre de Kaamelott, mais Astier cherche avant tout à faire mûrir ses personnages qu’il à passer 4 saisons (pardon, Livres) à déconstruire et auquel on à finit par avoir une attache particulière. Guenièvre, qui passe de la reine bercé d’illusion ne connaissant rien des plaisirs charnelle et de l’amour se révélant être une femme plus forte qu’on ne l’imagine. Lancelot, dont l’évolution et sa descente progressive vers la folie n’est pas sans rappeler celui d’un certain Anakin Skywalker (clin d’œil clin d’oeil). Bohort, passant d’un froussard un peu maniéré à un homme près à donner sa vie pour son roi. À Perceval, grand gaffeur maladroit et pas toujours très juste dans ses expressions mais étant véritablement fidèle envers son Roi qu’il aime énormément. Merlin qui malgré ses bourde s’avère être un atout indispensable au bien être du royaume de Camelot. Mais c’est bien évidemment Arthur qui sera le personnage qui se verra le plus grandi par ce virage risqué mais assumé par A.Astier

« Je suis le Roi Arthur, je ne désespère pas, je suis un modèle pour les enfants.« 

Car le but pour Alexandre Astier avec Kaamelott n’a jamais était de parodier la légende Arthurienne juste pour le gag, il souhaite simplement apporter son point de vue ainsi que sa plume sur le mythe du héros devant accomplir une destinée toute tracé. Dans Kaamelott, celà passe avant tout par la déconstruction de ce mythe chevaleresque. Alexandre Astier ne crois pas au héros parfait luttant et triomphant sans mal de toute ses épreuves, il croit en l’humain, faillible, imparfait, mais aussi en la persévérance et la bonne volonté de réussir quelque chose, mais avant la réussite (qui sera au cœur du futur long métrage tant rêvé par A. Astier), vient la chute et cette chute elle synthétiser par l’introduction d’un des personnages les plus charismatique, énigmatique et terrifiant de toute la série, Méléagant. Interprété avec brio par Carlo Brandt, Méléagant est l’incarnation de tout les doutes, les phobies et les folies des personnes qu’il cherche à sabordé et c’est sur Arthur qu’il jette son dévolu, ce qui poussera se dernier à une tentative de suicide qui viendra marqué la fin du Livre V et qui nous ouvrira les portes du Livre VI qui à quelques airs d’une « Prélogie »

« Se battre pour la dignité des faibles.« 

Et oui, si avec le Livre V, Alexandre Astier chercher avant tout à nous narré ce qui peut pousser un héros à abandonner tout ce en quoi il espérait croire, le Livre VI lui veut nous narré ce qui à poussé le jeune Arthurus à endosser ce rôle. Le Livre VI se déroule donc 15 ans avant les évènements des cinq Livres précédent et nous racontent l’époque où Arthur Pendragon faisait ses classes à Rome et où il ignorait quasi tout de sa véritable destiné. Pour cette dernière saison autant décrié que la précédente pour ses choix risqué, Alexandre Astier sort le grand jeu. Sa réalisation est de plus en plus cinématographique, usant parfois de plans séquence parfaitement réalisé, de décors en dur impressionnant digne des plus grands péplum du cinéma comme Cléopâtre ou Ben-Hur, au sens dialogue toujours soigné et accompagné de grand guest de la comédie française (on retiendra surtout Patrick Chesnais en grande forme et un Pierre Mondy bouleversant)… Bref, les rêves, ambitions démesuré et la maîtrise de Alexandre Astier ne sont plus à prouver bien que la aussi, ce virage entrepris avec ce prequel fut pas mal critiqué à l’époque. Le but ici étant de montré un jeune Arthur devant tout apprendre et connaître d’une destiné qu’il estime trop grande pour lui, un Arthur qui du jour au lendemain, se voit attribués des titres et des méritent qui le dépasse, un Arthur qui ignore ce que doit être un grand chef, c’est pourtant auprès de personnages comme Aconia (premier et unique amour de sa vie) et surtout auprès  d’un César vieillissant (interprété par le grand et regretté Pierre Mondy) qui lui enseignera la plus grande des leçons « Se battre pour la dignité des faibles ». C’est sur ses paroles que Arthur pour devenir le Roi que la grande Bretagne mérite, laisser une chance et soutenir les plus démunis à l’aider à accomplir sa plus grande quête… Trouver le Graal. Une volonté que Arthur perdra au cours du Livre V, fruits de plusieurs années à essayer de faire comprendre à ses chevaliers l’importance de cette quête pour lui et le royaume. Les Livres V et VI nous mettent face aux espoirs et doute d’Arthur, les espoirs et doute d’un héros qui à baisser les bras aux moments où on avait le plus besoin de lui. Une des scènes les plus importantes de la série étant le moment où Arthur refuse de retirer Excalibur de sa roche, nous montrant un Arthur ayant décidé d’abandonner tout espoir et de volonté de se battre et le Livre VI permet tout simplement de nous montré ce miroir inversé du personnage au moment il ignorait tout de sa véritable destiné.

Arthur redeviendra-t-il en héros ?

Bien que je suis conscient de ne pas avoir parlé des autres nombreux éléments et détails que constitue la série (et dieux sait qu’ils sont légion), je tenais avant tout à parler des nombreux choix narratif que Alexandre Astier à entrepris, des nombreuses interprétation et subtilité, surtout à l’encontre du personnage Arthur vu qu’il est au cœur de toute l’histoire. Une histoire qui se verra étendu désormais au cinéma avec la sortie du Premier Volet d’une Trilogie que Astier à tant rêvé de faire et que les fans attendait depuis dix ans, en espérant que le succès soit au rendez-vous pour qu’on puisse voir un jour Arthur accomplir sa destiné et devenir un héros. Pour le savoir, rendez-vous mercredi 21 juillet dans les salles obscures !


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