Pays : Canada
Année : 1981
Casting : Melissa Sue Anderson, Glenn Ford, Lawrence Dane, …
Genre : slasher

Virginia et ses amis font partie des élèves populaires de leur établissement. Mais quand ces derniers disparaissent un par un, l’état de la jeune femme est remis en question…

Dire que le slasher est un sous-genre codifié serait un euphémisme. Même les cinéphages non amateurs de cinéma de genre sont au courant des rouages qui régissent tout film rentrant dans cette catégorie : un (ou des) tueur(s) décime(nt) un groupe de personnages, généralement adolescents. Cela fait désormais 23 ans que Wes Craven mettait en avant les mécanismes scénaristiques inhérents au slasher avec son cultissime « Scream ». Bref, il ne paraît pas compliqué d’appréhender toute production du genre.

Il s’avère dès lors que le film de J. Lee Thomson est assez intéressant dans sa manière de s’inscrire dans de nombreux codes du giallo, sous-genre proche du slasher et propre à Mario Bava et Dario Argento. La gestion de la figure assassine s’inscrit dans un trauma passé et passe par une mise en avant de certains détails vestimentaires afin de dissimuler l’identité du responsable le plus longtemps possible. La manière dont le film aborde la violence s’avère aussi dans une veine un peu différente, les meurtres n’ayant au départ pas le temps de s’appuyer sur leur nature gore avant qu’une scène cadre frontalement et longuement un cadre chirurgical. Cet effet pourrait dès lors situer la violence psychologique d’un personnage plus centrale que celle physique qui se déroule autour d’elle.

On pourrait blâmer largement une écriture de protagonistes assez bancale, les futures victimes étant rédigées de manière plus qu’archétypale. Néanmoins, cela permet de mettre plus en avant un personnage principal naviguant dans une certaine inconnue empathique, le spectateur se questionnant durant la principale partie du récit sur sa culpabilité. Melissa Sue Anderson, principalement connue en tant que Marie Ingalls, offre une prestation à l’orée de son écriture et permet au film de naviguer un peu plus en dehors de certains slashers vite vus, vite oubliés. Bien évidemment, une autre réussite du film est la mise en scène de J. Lee Thompson, connu pour avoir dirigé « Les canons de Navaron », « Les nerfs à vif » ainsi que « La conquête de la planète des singes », épisode marquant de la célèbre saga. Il apporte ce qu’il faut de mystère et d’effets pour faire fonctionner au mieux son récit.

Rimini offre une édition accompagnée d’un livret de 20 pages et du documentaire Slice and Dice: The Slasher Film Forever. De quoi ravir les amateurs de slashers qui devraient apprécier ce film inédit en France et toujours aussi qualitatif bien après sa sortie. Bref, il y a assez pour passer un bon moment et justifier l’achat de ce « Happy birthday to me », plus ténébreux et fascinant que les récents « Happy birthdead ».


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