Date de sortie :1972,  7 septembre 2021 en Blu-Ray DVD chez Artus (1h39)
Réalisateur : Emilio Miraglia
Casting : Barbara Bouchet, Ugo Pagliai,Marina Malfatti, …
Genre : giallo
Nationalité : Italie

Synopsis : Au cours d’une dispute dans le jardin du château familial, Kathy Wildenbrück tue sa sœur Evelyne. Peu après, un étrange personnage vêtu de rouge assassine des proches de Kathy. Des témoins affirment avoir reconnu Evelyne qui est pourtant morte. Ceci serait la continuation de la malédiction qui touche la dynastie des Wildenbrück : tous les cent ans, la « Dame rouge » possèderait le corps d’un membre de la famille, l’obligeant ainsi à tuer sept personnes.

Critique : Est-ce qu’on louera assez le travail de l’éditeur Artus dans le domaine de ressortir certains titres souvent peu mis en valeur par le biais d’éditions de qualité qui vont à ravir à tous les amateurs de cinéma ? Probablement pas, mais cela ne nous empêchera pas de le répéter, encore plus avec la sortie conjointe des deux giallos (ou gialli) réalisés par Emilio Miraglia : « L’appel de la chair » et « La dame rouge tua sept fois ». Nous nous concentrerons ici sur le second, plus abouti dans sa proposition que son prédécesseur sorti un an plus tôt.

En effet, le climat de suspicion amené tout au long du récit sert une intrigue où résonnent malédiction familiale et conflits d’héritage, avec des retournements de situation réguliers pour le giallo. On y trouve ainsi tous les ingrédients inhérents au genre, bien que l’on soit plutôt peu intéressé par la séquence gratuite de viol. Que cela ne vous éloigne en tout cas pas d’un titre plutôt recommandable au vu des effets de mise en scène d’Emilio Miraglia, plutôt libre dans ses mouvements de caméra et sachant comment mieux iconiser sa Dame Rouge au rire plutôt effrayant.

Le traitement colorimétrique de certaines séquences se ressent ainsi par le biais d’une photo agréable et bien remasterisée par l’édition proposée ici par Artus. La régularité dans les meurtres appuie le divertissement procuré ici par Miraglia et les twists fonctionnent bien dans leur manière de casser l’aspect fantastique pour mieux se recentrer sur un jeu de massacre terre à terre mais néanmoins excitant. Si l’on ajoute à cela un casting plutôt bon (à l’instar de Marina Malfatti, présente également dans « L’appel de la chair »), il y a de quoi offrir un bon spectacle giallesque, avec certes quelques défauts (certains aspects de l’enquête), mais néanmoins plaisant.

La sortie de « La dame rouge tua sept fois » chez Artus constitue donc une excellente occasion d’enrichir sa culture du giallo avec un divertissement agréable dans ses propositions de style tout en sachant appréhender respect des codes inhérents au genre et esquive du classicisme trop simple. Le tout, sans être aussi remarquable que certains titres des iconiques Argento, Bava et Fulci, sait comment faire fonctionner sa narration avec une ironie de fond par moments assez mordante et quelques plans où se dessine un effroi sincère.


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