Pays : Etats-Unis

Année : 1949

Casting : Richard Conte, Edward G. Robinson, Susan Hayward

Ah, la famille, les émois entre ses membres… Voilà quelque chose qui sert de ciment à énormément de films. La structure familiale sert ainsi souvent de motivation ou d’influence aux protagonistes dans le septième art, qui apprécie régulièrement de détourner son image parfaite en quelque chose de moins reluisant. On peut parler du « Festen » de Thomas Vinterberg. Autre classique dans un genre policier cette fois-ci, la fameuse trilogie du « Parrain ». Le film que nous abordons garde un lien avec celui-ci mais date de plusieurs années avant encore.

Max sort de prison après 7 années d’enfermement. Il retrouve ses frères, qui ont hérité de la banque de leur père, et qui craignent que ce retour soit pour se venger…

La famille est en plein centre de l’intrigue, avec ce père propriétaire d’une banque et ses fils, tous sous son « joug » avec ses traditions, sa musique pendant le repas et autres habitudes. Ainsi, on se retrouve plongé dans leur quotidien, alors qu’un long flash-back qui sert de récit central revient sur comment cette maison va se déchirer pour des intérêts pécuniaires. Mankiewicz nous offre encore une mise en scène de qualité pour mieux suivre les chemins de nos protagonistes.

L’influence familiale forte sur les personnages se ressent en permanence, comme la haine que le père tente de mettre dans nos héros, derrière son aspect bon enfant et sympathique. On croit en ce personnage grâce à l’interprétation d’Edward G. Robinson, dans un rôle préfigurant le Don Corleone de Brando. C’est à son influence que ses enfants tentent de se débattre et d’échapper, pour le meilleur et pour le pire. Ce déterminisme social les influe tous de manière pesante, quitte à faire des choix négatifs.

Nous retrouvons dans les bonus une analyse d’Olivier Père, directeur du cinéma Arte France. On peut compter également à nouveau sur une remasterisation de qualité rendant justice au film de Mankiewicz.

« La maison des étrangers » est une œuvre de son époque (notamment dans la manière dont les banques sont représentées) mais qui mérite d’être vue et revue de par sa construction de personnages et la mise en scène de Mankiewicz. Cette édition Blu-Ray par ESC Editions est la bonne occasion pour pouvoir (re)découvrir ce film.


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