Année : 1950

Pays : États-Unis

Casting :Richard Windmark, Jack Palance, Paul Douglas

La tension est l’un des sentiments les plus utilisés par les cinéastes au fil de l’histoire du septième art. C’est cela qui nous raccroche aux personnages, qui nous fait espérer une fin positive et nous retient à nos fauteuils, craignant d’assister à une issue négative. En cela, « Panique dans la rue » d’Elia Kazan utilise à escient cette sensation.

Dans un quartier de la Nouvelle-Orléans, un homme se fait tuer à la suite d’une partie de cartes. Mais lorsqu’il s’avère porteur de la peste pulmonaire, les autorités cherchent à tout prix ceux l’ayant approché, ses meurtriers inclus, afin d’endiguer tout risque d’épidémie…

S’il y a un point que l’on peut mettre en avant, c’est la manière dont Kazan utilise la longueur de ses plans pour nous immerger au milieu de ses personnages. Le premier plan nous présentant le héros, Reed, incarné par Richard Windmark, s’ouvre d’abord sur lui vaquant à une activité avec son fils avant l’intrusion d’un autre personnage masculin décrit comme passant plus de temps avec le garçon que lui avant qu’un panoramique se tourne afin de montrer la femme prévenant son mari d’un appel venant de son travail. Ou comment en un plan nous dévoiler la personnalité du personnage principal… Kazan utilise encore des plans séquences afin de rendre les péripéties de nos héros plus actives à nos yeux.

On peut également noter l’écriture « humaine » des protagonistes. Loin de n’être que de simples figures unidimensionnelles, ce sont des êtres imparfaits, tentant d’œuvrer au bien de tous de la meilleure manière possible, même si elle est négative. La confrontation entre le commissaire et le journaliste en est significative : l’un tente de cacher la maladie à la population pour éviter un mouvement de panique là où il est important pour l’autre que les gens soient au courant afin qu’ils se préparent à cela. Ainsi œuvrent nos héros : du mieux qu’ils peuvent, même si c’est imparfait.

En plus d’une restauration à nouveau de qualité, le disque édité par ESC Editions comprend une analyse de vingt-cinq minutes, « L’affirmation d’un cinéaste » où Olivier Père, directeur du cinéma d’Arte France, aborde la place de « Panique dans la rue » dans la carrière d’Elia Kazan  ainsi qu’une bande-annonce . Le film est disponible en version originale ainsi qu’en version française.

« Panique dans la rue » reste ainsi un divertissement tendu, au suspense toujours aussi prenant avec des personnages à l’humanité et la sincérité non feintes .


Article précédentBande-annonce: Baby Driver – le nouveau film d’Edgar Wright
Article suivantThe Neon Demon de Nicolas Winding Refn
Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    je suis étonné que vous chroniquiez tout ou partie de notre DVD (ESC Editions / Hollywood Legends) et notamment nos bonus, sans mentionner le nom de l’Éditeur selon les us et coutumes de la profession
    Est ce un simple oubli ou est ce fait volontairement?
    Bonne journée
    Eris Saquet / ESC Conseils

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici