Pays : Grande-Bretagne
Année : 2010
Casting : Aaron Taylor-Johnson, Imogen Poots, Daniel Kaluuya, …
Genre : Drame, thriller

Si le traitement d’internet peut sembler dépassé, le traitement de la solitude adolescente reste malheureusement d’actualité.
Cinq adolescents se rencontrent sur internet et commencent à aborder leurs problèmes personnels. Mais l’un d’entre eux, le charismatique Jim, s’avère avoir d’autres idées derrière la tête…

Si on parle souvent de son « Ring », monument incontestable du cinéma fantastique à marquer dans les livres d’histoire du genre, on commence à parler de moins en moins d’Hideo Nakata. Et pourtant, il reste l’un des réalisateurs les plus intéressants à aborder dans les années 2000. En attendant d’aborder un jour l’époustouflant « Dark Water » (autre chef d’œuvre du cinéma fantastique récent), revenons sur un titre moins abordé et ancré dans sa filmographie occidentale.

En abordant la pièce de théâtre d’Enda Walsh, Nakata risque de dater le film, ce qui est malheureusement le cas. Ce n’est évidemment pas de sa faute mais plus celle d’une technologie en constante évolution pour relier les gens et satisfaire au mieux leurs envies. C’est dans sa description de la solitude adolescente que le film reste toujours aussi intemporel. Le traitement qu’il accorde à ses cinq personnages principaux dresse le portrait d’une génération souffrant de plusieurs maux auxquels les adultes semblent prêter peu attention, étant régulièrement la cause de ceux-ci. Cela se voit par une photographie accentuée à l’extrême que ce soit dans le milieu virtuel ou une réalité maussade.

Cela passe également par un casting solide, notamment par la présence de noms désormais reconnus comme Aaron Taylor-Johnson (Kick Ass), Hannah Murray (Skins) ou encore Daniel Kaluuya (Get out). La prestation des cinq jeunes acteurs ajoute de la crédibilité dans une société en doute perpétuel et qui n’a droit qu’à peu ou prou de réponses pour se soigner. Entre envies suicidaires, rapports voyeuristes, émotions chamboulées ou encore autodestruction mentale, on aborde avec une certaine réussite cet âge ingrat où chacun cherche la stabilité sentimentale tout en ne sachant pas quelle orientation prendre pour sa vie.

C’est donc l’histoire d’une génération sacrifiée que dévoile « Ch@troom », moins attaque envers les dérives d’internet que portrait d’adolescents en quête de reconnaissance affective et ce qu’importe le moyen.


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Liam Debruel
Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

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