Date de sortie : 26 avril 1990 (MVS), 1er juillet 1991 (AES), Neo-Geo CD
(9 septembre 1994), Hyper Neo-Geo 64 (10 septembre 1997)

Fabricant : SNK
Génération : Quatrième
Type : Système d’arcade / console de salon
Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 1,18 million
Fin de production : 19 octobre 2004
Meilleure vente : Samurai Shodown

Le système d’arcade SNK

image line up neo geo
Du baseball, des pouvoirs magiques, du shoot : what else ?

Nous célébrons aujourd’hui les 35 ans du Neo-Geo MVS (Multi Video System), système d’arcade créé par la firme SNK, connue jusque-là pour des jeux comme Ozma Wars, Vanguard, Athena, Ikari Warriors et Psycho Soldier. Pourvu d’un processeur 16-bit aux capacités largement supérieures à la Mega Drive et à la future Super Nintendo, il se montre très en avance sur son temps et compte bien remporter la bataille en mettant en avant des jeux techniquement éblouissants. Le 26 avril 1990, le Neo-Geo MVS arrive dans les salles d’arcade japonaises avec un line-up constitué de quatre jeux. Parmi les plus populaires, Baseball Stars Professional constitue un jeu de sport accessible aux animations et aux graphismes particulièrement engageants. De son côté, le jeu d’action plates-formes Magician Lord place le joueur dans la peau d’un magicien capable de se transformer en diverses créatures dans un univers fantastiques pouvant rappeler Ghost’sn Goblins. Outre Mahjong Kyoretsuden Nishi Nihon Hen, le jeu de tir à la troisième personne NAM-1975 consiste à tirer sur tout ce qui bouge vers le fond de l’écran en incarnant un militaire.

Le 26 juillet 1990, SNK met à disposition une console de salon à l’architecture similaire au Neo-Geo MVS pour un service de location de luxe exclusif au Japon. Nommée Neo-Geo AES, elle s’adresse à des clients fortunés comme des hôtels, des clubs privés et de rares particuliers. À cette époque, SNK ne croyait pas encore à la viabilité commerciale d’un système aussi cher dans les foyers, le coût des cartouches de jeu (minimum 200 dollars) et de la console (environ 600 dollars) étant jugé inaccessible pour le marché grand public. Durant cette période, quelques jeux AES circulent alors en versions limitées, la Neo-Geo constituant avant tout une vitrine technologique haut de gamme. Son prix prohibitif et ses rendus arcade perfect lui valent alors le nom de Rolls Royce des consoles. L’année 1990 se termine avec le jeu d’adresse Top Player’s Golf et League Bowling, le beat’em up Ninja Combat, le jeu de course de motos Riding Hero, le jeu d’action en vue subjective avec défilement automatique The Super Spy, le run’n gun futuriste Cyber-Lip ainsi que Puzzled, au concept fortement inspiré de Tetris.

 

La Rolls Royce des consoles

image 1991 neo geo
De bons classiques qui s’accumulent !

En 1991, le catalogue Neo-Geo s’enrichit avec de nouveaux jeux d’action à commencer par Legend of Success Joe, jeu de boxe adapté du manga Ashita no Joe, le jeu de combat de monstres King of the Monsters ainsi que plusieurs beat’em up. Parmi eux se trouvent le classique Burning Fight, le futuriste Eight Man sans profondeur de champ et l’enivrant Sengoku, qui mêle urbanisme moderne et Japon médiéval. On trouve aussi les shoot’em up à défilement vertical Ghost Pilots et Alpha Mission II, le jeu de plates-formes Blue’s Journey ainsi que Quiz Daisosasen The Last Count Down. Le 1er juillet 1991, la Neo-Geo AES est enfin commercialisée pour le grand public avec un line-up pourvu de pas moins de dix-huit jeux. On retrouve ainsi l’ensemble des jeux précédemment cités à l’exception de Legend of Success Joe, Burning Fight, Eight Man et Quiz Daisosasen The Last Count Down, qui sortent sur la machine un peu plus tard. Ces derniers sont alors précédés par Quiz Meitantei Neo & Geo Quiz Daisosasen Part 2 et Mina-san no Okage-sama Desu Dai Sugoroku Taikai.

Sur le second semestre de 1991, le système Neo-Geo s’émancipe avec le hack’n slash en vue à la première personne Crossed Swords, le jeu de sport Super Baseball 2020, le beat’em up Robo Army, le jeu de course de voitures en vue aérienne Thrash Rally et Bakatono-sama Mahjong Manyuki. Quelques mois après la folie Street Fighter II, qui révolutionne le genre du versus fighting en proposant huit personnages jouables, un système de jeu très riche et une jouabilité bluffante pour son époque, SNK entre en rivalité avec Capcom en lançant Fatal Fury : King of Fighters. Conçu par Takashi Nishiyama, ancien employé de Capcom à l’origine du premier Street Fighter, il propose d’incarner trois personnages, Terry Bogard, Andy Bogard et Joe Higashi, lors d’un tournoi organisé par Geese Howard, responsable de la mort du père des deux premiers. Loin d’égaler la qualité de Street Fighter II, il innove néanmoins par des combats qui peuvent se dérouler sur deux plans différents, idée qui sera reprise dans plusieurs épisodes.

 

Des jeux de combat à foison

image versus fighting neo geo
Des références devenues mythiques !

Sur les cent quarante-cinq jeux du Neo-Geo MVS, plus d’un tiers s’avèrent être des jeux de combat. En plein boum au début des années 90, le genre multiplie en effet ses références, ces dernières essayant de devenir le nouveau Street Fighter. Populaire dès ses débuts, Fatal Fury connaît rapidement de nombreuses suites afin de concurrencer les différentes itérations de Street Fighter II. On trouve ainsi Fatal Fury 2, son upgrade Fatal Fury Special ainsi que Fatal Fury 3 avant d’en venir à Real Bout Fatal Fury, Real Bout Fatal Fury Special, Real Bout Fatal Fury 2 pour terminer avec Garou Mark of the Wolves en 1999. Le 24 septembre 1992, SNK lance le premier épisode de la trilogie Art of Fighting, qui se démarque par des sprites impressionnants, des effets de zoom en plein affrontement et la première furie à apparaître dans un jeu de combat. Elle met principalement en avant Ryo Sakazaki et Robert Garcia, créés par Takashi Nishiyama et Hiroshi Matsumoto, anciens designers de chez Capcom.

Le 7 juillet 1993, SNK commence réellement à se démarquer de Street Fighter avec Samurai Shodown, dans lequel les personnages s’affrontent à l’arme blanche durant le Japon féodal. Pourvue de cinq épisodes principaux s’étalant jusqu’en 2004, la franchise est portée par le personnage d’Haohmaru, inspiré du légendaire Miyamoto Musashi. Le 25 août 1994, Street Fighter trouve enfin un concurrent à sa taille avec The King of Fighters ’94, premier épisode d’une longue saga qui puise principalement dans les castings de Fatal Fury et d’Art of Fighting tout en proposant des versions revisitées de personnages d’anciens jeux de SNK : Ikari Warriors et Psycho Soldier. Le jeu propose des affrontements inédits par équipes de trois et comporte des combattants nouvellement créés comme Kyo Kusanagi, Benimaru Nikaido, Goro Daimon et le redoutable Rugal Bernstein. Saga phare de SNK, The King of Fighters profite de sorties annuelles de 1994 à 2003 jusqu’à aboutir au cross-over SNK versus Capcom SVC Chaos, successeur du SNK versus Capcom de la Neo-Geo Pocket en réponse au diptyque Capcom versus SNK.

Pour accompagner ces franchises emblématiques, SNK innove avec le jeu de catch 3 Count Bout, Savage Reign, Kizuna Encounter Super Tag Battle et le diptyque The Last Blade, dont les personnages s’affrontent également à l’arme blanche. Le Neo-Geo accueille également de nombreux autres jeux de combat développés par d’autres sociétés. C’est notamment le cas d’ADK qui, en plus d’Aggressors of Dark Kombat et de Ninja Master’s, se démarque avec World Heroes, dans lequel s’affrontent des personnages issus de plusieurs époques, entre autres inspirés de Raspoutine, Bruce Lee ou encore Hulk Hogan. Il est suivi par World Heroes 2, World Heroes 2 Jet et World Heroes Perfect. On trouve aussi Galaxy Fight Universal Warriors et Waku Waku 7 de Sunsoft, Breakers et Breakers Revenge de Visco, Karnov’s Revenge de Data East, Fight Fever par les Coréens de Viccom, Far East of Eden Kabuki Klash par Racdym, Ragnagard par Saurus, Matrimelee par Noise Factory et Voltage Fighter Gowcaizer par Technos Japan. Ces derniers proposent également un jeu de combat adapté du film Double Dragon, qui obtient une suite spirituelle Rage of the Dragons en 2002.

 

Suite du dossier à venir très prochainement !


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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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