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Nicolas Leduc

Nicolas Leduc
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Freddy sort de la nuit de Wes Craven

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Realisateur : Wes Craven
Genre : Horreur métaphysique
Duree : 112 minutes
Origines : États Unis
Date de sortie : 14 Octobre 1994
Distribution : Heather Langenkamp, Robert Englund, Miko Hughes, Wes Craven, Tracy Middendorf, John Saxon…

Freddy est devenu un personnage de la pop culture incontournable. Wes Craven réalise un nouveau film sur sa création . Pour cela, il fait appel à Robert Englund, Heather Langenkamp, John Saxon… pour reprendre leur rôle respectif. Mais tous les participants au projet semblent obsédés par le croque-mitaine. Rêve, dessins… Mais la créature fictive s’invite dans le monde réel et traque toutes personnes ayant contribué à sa renommée, principalement Heather Langenkamp et son personnage de Nancy, véritable Némésis de Kruger…

Après des épisodes au mieux moyens, au pire nul, Wes Craven revient aux affaires avec le dernier film du canon principal (Freddy reviendra dans un remake atrocement pourri et dans le sympathique Freddy vs Jason). Et disons le tout net, ce film est déroutant. Mais probablement l’un, si ce n’est le, des meilleurs de la saga.

On a tendance à dire que Wes Craven a mis un coup de pied dans la fourmilière du genre horrifique avec Scream… Certes, mais TOUTES les bases de Scream se trouvent déjà dans ce Freddy sort de la nuit.

C’est probablement le film le plus meta de l’histoire (ex æquo avec Gremlins 2), défonçant les barrières de la fiction, mêlant le réel et le fictif avec une osmose particulièrement maîtrisée.

2 ans avant Scream, Wes Craven nous faisait déjà le parallèle avec Stab, la fiction dans la fiction, mais poussé alors à un tout autre niveau, puisque ce ne sont plus les personnages de l’œuvres qui sont en danger mais bel et bien les « vraies » personnes : le réalisateur Wes Craven, l’actrice Heather Langenkamp, et même le propre interprète de Freddy, Robert Englund. Ce qui est toujours un plaisir de retrouver sur grand écran.

Il est dommage, extrêmement dommage, que ce film n’ait pas eu le succès qu’il méritait, le personnage de Freddy arrivant gentiment en bout de course, et le propos amoindri par l’arrivée fracassante de Scream (avouons le, plus digeste).

Des défauts, le film en a, notamment un rythme inégal et des maladresses d’écritures, mais ce serait vraiment pinailler que de se focaliser là-dessus, quand le film nous offre une magistrale claque meta comme jamais.

La saga s’achève donc sur un épisode vraiment excellent, plus inquiétant, avec quelques morts sympas, et surtout une épatante analyse de notre rapport à la fiction.

Et pour conclure, une petite anecdote : Wes Craven voulait pour son film reprendre toutes les grandes figures du premier film. Mais il n’osa pas contacter Johnny Deep, alors à son prime, pensant que celui-ci refuserait de faire une apparition. Mais Johnny Deep avoua plus tard qu’il avait été triste de ne pas être contacté et qu’il serait venu avec plaisir.

L’anecdote est connue mais je l’aime bien, et me rend la saga d’autant plus sympathique.

La fin de Freddy : l’ultime cauchemar de Rachel Talalay

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Realisation : Rachel Talalay
Genre : Comédie ?
Sortie : 1991
Origine : États Unis
Duree : 89 minutes
Distribution : Robert Englund, Lisa Zane, Shon Greenblatt, Yaphet Kotto, Leslie Deana…

La saga Freddy n’ayant eut de cesse de s’enfoncer au fil des épisodes, il faut reconnaître à leur décharge, que les opus conservaient, malgré tout, une certaine aura de sympathie. Et, malgré tout le mal que j’en pense… celui-ci aussi.

La fin de Freddy ou Freddy 6 ou Freddy 3D est un film absolument atroce à regarder. Et pourtant, bien qu’il soit mauvais comme jamais, il reste attachant. Probablement grâce au personnage éponyme, toujours interprété par Robert Englund qui donne tout ce qu’il a. Et grâce à quelques surprises (Johnny Depp en cameo) qui prouvent malgré tout un certain amour de la franchise… mais c’est tout, et c’est bien peu.

Le film ne manque pas d’idées. De mauvaises surtout. Et les morts sont absolument toutes ratées. Et ça, c’est impardonnable.

Bon… Là, on y est, le film a totalement renoncé à être catégorisé en horreur et préfère l’étiquette comédie. Mais dans les deux cas, c’est raté. Le film n’est ni horrifique, ni drôle.

 

Pour résumer (ça va spoiler, mais tant pis) … Freddy a gagner (plus ou moins) il a tué tous les adolescents de Springwood. À part un qui a réussi à s’échapper, John. Mais qui fini amnésique. Sa psy, Maggie, décidant de lui faire retrouver la mémoire, pense que la meilleure manière serait de retourner à Springwood. Là bas, ils trouvent une ville sans jeunesse (forcément) et en proie à la psychose. À force d’enquêtes, ils s’aperçoivent que Freddy a eu un enfant de son vivant… Freddy tue trois personnes, l’un avec un problème auditif de manière nulle, l’un avec un jeu vidéo de manière nulle (avec moult références à Nintendo et au power glove) et le dernier John en lui faisant le coup du saut en parachute sans parachute… John comprend dans un dernier effort que l’enfant de Freddy est Maggie, la psy. Celle-ci a des flashbacks de son enfance, et se rappelle notamment le meurtre de sa mère par son père. Elle comprend aussi que son père a fait un pacte avec les démons du rêve. Et elle finit par le ramener dans le monde réel et le tue. Fin.

Ce film condense tous les défauts des films précédents sans en avoir récupéré les qualités. On est loin, très loin du 1 et du 3, mais bon, on s’en doutait un peu, mais on est aussi très loin du 2, du 4 et du 5 qui pourtant étaient bourrés de défauts et ne plaçaient pas la barre très haut.

La fin de Freddy a surtout un défaut que les autres n’avait pas : il est chiant. On s’ennuie devant lui. Et ça, c’est un comble. Pourtant… Le film reste malgré tout attachant.

 

L’enfant du cauchemar de Stephen Hopkins

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Realisation : Stephen Hopkins
Genre : Horreur a priori
Duree : 89 minutes
Date de sortie : 11 Août 1989
Origine : États Unis
Distribution : Lisa Wilcox, Robert Englund, Danny Hassel, Kelly Jo Minter, Erika Andersen…

C’est en 1989 que L’enfant du cauchemar, cinquième opus mettant en scène Freddy débarque… Considéré par beaucoup comme l’un des plus mauvais, critique comme spectateur, ce film réussit pourtant à proposer de vraies idées originales…

Mais mal exécutées.

Si il est infiniment supérieur à l’opus qui va suivre, L’enfant du cauchemar est effectivement l’une des plus grosses taches de la saga. Mais contrairement au 4 qui était assez convenu, le 5 propose une originalité bienvenue, ce qui rend le film beaucoup plus décevant au final.

Un an après les événements du Cauchemar de Freddy, nous retrouvons Alice, fraîchement diplômée et en couple avec Dan, vivant une vie des plus agréable… Jusqu’à ce qu’Alice commence à faire des rêves se passant dans un asile. Elle revit dans ses rêves la naissance de Freddy…

Réalisé par Stephen Hopkins, capable du moyen comme du pas mal, nous offre donc une vraie suite, avec des éléments intéressants, approfondissant encore la mythologie de Freddy, et avec une réalisation plutôt honnête.

Alors pourquoi le film est si raté  ?

Déjà, le film est décousu. Il part dans tout les sens, sans arriver nulle part. Le film se veut bien plus malin pour ce qu’il propose et la grosse bonne idée est mal, très mal exploitée. Pourtant il y avait un excellent potentiel : Alice est enceinte, et Freddy se matérialise dans les rêves de son fœtus. De cette idée, sur laquelle tout le film est basée, finalement ne reste pas grand-chose, si ce n’est de ridicules interactions entre Alice et son futur fils…

Ensuite les meurtres… Soyons honnêtes, c’est quand même le principal argument de vente quand on veut voir un slasher. Eh bien, les deux tiers des meurtres du films sont plutôt sympa… Sauf qu’il n’y en a que trois en tout et pour tout. C’est peu…

Alors certes la fusion mécanique tout droit sorti de Tetsuo est vraiment cool et graphique et le gavage façon oie m’a traumatisé, mais entre les deux, beaucoup de vide et de blabla… Et le troisième meurtre, lui, bien que plutôt original dans l’idée est traité de manière trop grotesque pour être appréciable.

Le casting est sympa, et ça fait plaisir de retrouver des acteurs des précédents films.

J’ai l’air sévère sur ce film. Mais il représente juste le dernier stade d’une saga mourante.

Ce film m’agace parce qu’il aurait pu être l’un des meilleurs et qu’au lieu de ça, il est l’un des pires.

Le cauchemar de Freddy de Renny Harlin

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Réalisateur : Renny Harlin
Genre : Horreur (lol)
Origine : États Unis
Duree : 93 minutes
Date de sortie : 1988
Distribution : Lisa Wilcox, Robert Englund, Tuesday Knight, Danny Hassel, Andras Jones, Brooke Theiss…

Ah… Le cauchemar de Freddy aka Freddy 4… Ou le début de la fin pour notre croque-mitaine. Certes, le premier clou dans le cercueil avait été planté dans le film précédent, mais Freddy conservait toujours, malgré tout, une aura menaçante.

Là, non. Notre grand brûlé a définitivement renoncé à faire peur pour préparer visiblement son prochain one man show. Alors oui, hein, il continue de tuer, et certain de ses meurtres sont très imaginatif et sympa (d’autre beaucoup moins), mais il semble bien plus obnubilé par la vanne que par le sang…

 

Cette fois ci, le film est réalisé par Renny Harlin, réalisateur sympathique que j’aime beaucoup mais qui foire un film sur deux (et carrément un film sur un depuis le début des années 2000), et qui va nous raconter une autre résurrection de Freddy malgré sa mort a priori définitive dans l’opus précédent…

Donc, on prend (presque) les même et on recommence. Kristen (Tuesday Knight remplace ici Patricia Arquette), Joey et Kincaid, le reste des Dream Warriors, vivent une vie paisible après leur victoire contre Freddy. Mais Kristen recommence à faire des cauchemars mettant en scène l’enfoiré griffu.  Bien que ses amis ne veuillent pas la croire (bah non, hein, pourquoi ils croiraient la fille avec qui ils ont affronté et vaincu un être quasi omnipotent qui les a traumatisés ?), Kristen a pourtant raison et Freddy revient, en dégommant au passage les survivants du film précédent. Mais Kristen s’est fait plein d’autres amis, notamment Alice, et tous ensemble ils vont vaincre…

Non, en fait non. Ils vont tous crever les uns après les autres (sauf Alice, à qui Kristen va transmettre ses pouvoirs, ce qui est complètement inutile. Pourquoi sacrifier Kristen pour se retrouver avec quelqu’un qui est en tout point identique ? Bref…), jusqu’à la confrontation finale entre Alice et Freddy qui va voir le bien gagner contre le mal, Freddy explose, fin. Jusqu’au prochain évidemment…

 

Bon… On pourrait croire que je n’ai pas aimé ce film. C’est faux.

Alors, certes, ce n’est pas l’amour fou, mais j’aime bien Le cauchemar de Freddy (dont le titre me rappelle à chaque fois la parodie des Nuls). Même si le film essaie d’être une resucée des Griffes du cauchemar, il reste sympathoche à regarder. Déjà les nouveaux personnages sont assez attachants, surtout Alice. Robert Englund cabotine magistralement dans le rôle de Freddy et ça fait plaisir. De plus, qu’on aime ou pas, c’est dans ce film que Freddy va trouver sa personnalité que tout le monde lui associe : le tueur drôle qui fait vanne sur vanne.

Et puis il y a les morts. Comme je l’ai dit certaines sont vraiment cool (l’asthme, les insectes…) et d’autre bien pourries (le combat d’arts martiaux avec un Freddy invisible…).

Mais ce film m’a quand même agréablement surpris en le revoyant. Contrairement au 3 dont j’avais un très bon souvenir et qui en le revoyant m’a déçu, j’avais un souvenir assez osef du 4 et finalement j’ai passé un bon moment. Je ne sais pas si je peux vraiment recommander ce film hors saga, mais si vous voulez vous faire tous les Freddy, ce n’est clairement pas celui là qui vous fera passer un mauvais moment !

 

Les griffes du cauchemar de Chuck Russel

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Realisateur : Chuck Russel
Origine : États Unis
Date de sortie : 27 Février 1987
Genre : Horreur… Comédie
Duree : 96 min
Distribution : Heather Langenkamp, Patricia Arquette, Craig Wasson, Robert Englund, Jennifer Rubin, Laurence Fishburne…

 

 

Kristen, une jeune fille que sa mère pense suicidaire (en même temps, elle la surprend dans la salle de bain avec un rasoir et les veines tailladées, mettez vous à sa place !), l’envoie dans un institut psychiatrique, dans lequel est traité un groupe d’adolescents, victimes de troubles du sommeil. Et attention, je vais spoiler : les troubles du sommeil sont dû à ce bon vieux Freddy, qui malgré la fin du deuxième film, n’arrive toujours pas à rester mort. Et naturellement, tout le personnel de l’institut ne croit absolument pas le groupe d’ados. Évidemment. Sauf qu’une nouvelle aide soignante débarque et que cette aide soignante, c’est Nancy, héroïne du premier film, qui revient pour sauver les jeunes et casser encore une fois la gueule du grand brûlé…

Le film est sorti en 1987. Je vais spoiler tout du long. Vous êtes prévenus !

Ah ! Les griffes du cauchemar ! Si on m’avait demandé mon avis il y a à peine un mois, j’aurais répondu que c’était le meilleur film de la saga… Plus maintenant !

Alors attention, le film est très sympa, il est tout de même dans le top 3, mais punaise… Qu’est ce qu’il a mal vieilli ! Qu’est ce qu’il est gnangnan ! Il est bien réalisé, il offre les morts les plus cools de la série (le marionnettiste, le show TV) les personnages sont attachants, l’histoire se suit facilement, mais bon sang ! Il y a des failles du scénario assez aberrantes, des deus ex qui popent tranquillement (la nonne, au hasard), une simili romance entre Nancy et le psychiatre en chef qui frôle la comédie involontaire tellement c’est naze et hors sujets… Et surtout, bah y a Freddy.

Freddy est toujours cool, toujours méchant… Mais ça y est ! Il ne fait plus peur : il fait rire. C’est vraiment à partir de ce film que Freddy a pris le tournant de l’humour qu’on connaît depuis…  Alors oui, il a toujours été cynique et avait toujours un bon mot de derrière les fagots, mais là, c’est un festival. Et bien que ça empire avec les suites, c’est bien ce film qui a  planté le premier clou dans le cercueil du boogeyman…

Mais comme je l’ai dit le film reste sympa à regarder, avec ce groupe de jeunes qui peuvent s’allier dans leur rêves grâce au pouvoir de Kristen. (Oui, c’est aussi dans celui là qu’on va introduire le concept de pouvoir pour personnes lambda. Parce que battre une entité omnipotente c’est compliqué !).

Kristen donc, à le pouvoir d’appeler qui elle veut dans ses rêves. Enfin, qui elle veut sous condition que la dite personne dorme aussi. Et ceux qu’elle appelle, soit Nancy et le reste du groupe, ont également des pouvoirs qui leur sont propre : y en a un ça devient un magicien surpuissant (le premier à se faire tuer, d’ailleurs !), y en a un il devient super fort, y en a une… elle a une coupe dégueulasse et deux petits couteau (on a les pouvoirs qu’on peut…), et tout ce petit monde décide d’aller défoncer notre brave Freddy, qui de son coté ne chôme pas non plus (Nancy dira même qu’il n’a jamais été aussi puissant… sachant que la seule fois où ils se sont vraiment affrontés s’était dans le monde réel, monde dans lequel Freddy se faisait avoir comme les casseurs flotteurs face à Kevin McAllister).

Mais comme notre brave équipe de bras cassés n’arrive pas à se dépêtrer de Freddy, le psychiatre aidé du père de Nancy (qui est devenu alcoolique pour l’occasion) et surtout de la bonne sœur, qui a lu le scénario, tente de leur côté de détruire Freddy pour de bon, (jusqu’au prochain film, quoi !) en allant brûler ses ossements dans le vrai monde de la réalité véritable.

Bon, le plan fonctionne, Freddy a le temps de faire un carnage quand même, les trois quart des ados meurent, Nancy meurt, son père meurt, mais Freddy meurt finalement, fin ou presque,  une dernière image nous fait comprendre qu’il va revenir incessamment.

Ah oui et la bonne sœur c’était la mère de Freddy.

 

Bon ! Réalisé par Chuck Russel, à qui on doit le remake du Blob et surtout The Mask, Les griffes du cauchemar essaie très, très fort de ramener une continuité avec le premier film, après un deuxième opus assez décevant. Et il y arrive le bougre. Le film reste vraiment plaisant à voir, étoffe la mythologie autour de Freddy, fait revenir les protagonistes du premier film… mais je suppose que comme pour moi, si le film reste autant aimé et souvent considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, c’est grâce à certaines scènes qui restent marquantes. Parce que le film dans sa globalité est extrêmement confus. Il y a plein de bonnes idées, mais mis ensemble de manière assez foutraque…

Est-ce un bon Freddy ? Oui. Est-ce un bon film ? C’est plus discutable…

La revanche de Freddy de Jack Sholder

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Réalisateur : Jack Sholder
Origine : États Unis
Genre : Horreur, slasher , fantastique
Durée : 85 minutes
Date de sortie : 1er Novembre 1985
Distribution : Robert Englund, Mark Patton, Kim Myers, Robert Rusler, Clu Gulager, Marshall Bell…


En 1985, et suite au succès du premier film, une suite aux aventures de notre croque-mitaine au pull rayé rouge et vert et à la main gantée, sort sur les écrans.

Cette fois-ci, nous suivons la famille Walsh, en particulier le fils adolescent, Jesse, qui par un hasard formidable, vient d’emménager dans l’ancienne maison de Nancy Thompson (l’héroïne du premier film). Et comme on pouvait s’y attendre, Freddy ne tarde pas à venir s’en prendre au brave Jesse…

Mais comme on pouvait s’y attendre beaucoup moins, le film se fout complètement des règles établies dans le précédent opus.

Bon… Vous pouvez arrêter la lecture maintenant si vous ne l’avez pas vu, parce que je vais spoiler quasiment jusqu’à la fin.

Le film est… étrange. Il est véritablement atypique dans la saga. Là, notre brave Freddy Krueger n’attaque plus dans les rêves de ses victimes (après tout pourquoi respecter LA caractéristique originale de notre tueur ?) et semble plus proche de l’entité possessive, poussant Jesse à tuer (enfin on suppose, c’est pas très clair) et venant carrément équarrir du jeune dans la réalité véritable à la fin du film.

Ce sera d’ailleurs la seule et unique fois de sa carrière (hormis dans le cross over avec Jason) qu’il se conduira ainsi, retournant dans le monde des rêves dès le film suivant. Ce sera aussi le seul qui n’entretiendra pas de véritable lien avec les autres. Hormis Freddy lui-même et une référence vite fait à Nancy (d’ailleurs rebaptisée Lisa, comment, pourquoi, on n’en saura jamais rien), le film ressemble plus à un spin off qu’à une suite.

 

Et pourtant… Bien qu’assez mal aimé (malgré un score au box office plus qu’honorable), le film est assez sympathique en soit. Loin (très) d’être le pire opus de la saga, et malgré d’évidents défauts (le film a mal vieilli, fait très kitsch par moment et les personnages sont vraiment, vraiment très cons. A un moment, les oiseaux de la maison s’excitent, sortent de leur cage, attaquent et finissent par exploser. Réaction ? « Oh, ça doit être une fuite de gaz ! »), on ne peut cependant pas nier son originalité et surtout certaines scènes mémorables qui font partie des meilleures de la saga (Freddy qui s’extirpe du corps de Jesse, l’une voir la meilleure scène tout Freddy confondu) …

Le film est formellement très interessant.

Et maintenant, il y a son sous texte. Bien que nié par le réalisateur, le scénariste et l’acteur principal (du moins jusqu’à son coming out), le film baigne du début à la fin dans une ambiance érotico gay, difficilement occultable.

Et là, c’est un festival d’image très très clichées (on est sur du « cuir moustache » basiquement). Jesse s’habille avec des petits shorts rose et moulant, lors d’une bagarre avec son copain, Ron, celui-ci lui baisse son pantalon. Le prof de sport, tout de cuir vêtu, qui croise Jesse dans un bar gay BDSM, et qui finira tué par Freddy dans une séance bondage sous la douche. Jesse qui, alors qu’il va conclure avec sa petite amie, est prit de panique, et va se réfugier chez Gary, en sueur et en pleine nuit…

Et c’est dommage que cet aspect là ne soit pas assumé par le film.

Bon, je sais que ce sont des gros clichés, et oui, c’est gênant en 2025, mais nous parlons d’un film qui a 40 ans. Mais si le film avait effectivement fait de Jesse, un personnage gay, le film aurait pu être une jolie parabole sur le coming out. Freddy devenant un symbole de la pression sociale, et où Jesse aurait pu le vaincre, et se libérer de son emprise en s’assumant comme il est.

Au lieu de ça, comme ce n’est pas assumé, on a limite l’impression que Freddy représente l’homosexualité de Jesse, et que celui-ci la combat et finit par gagner en « restant dans le droit chemin ». D’ailleurs le film s’achève avec Jesse qui sort enfin véritablement avec sa petite copine, une cruche comme on en fait peu et surtout totalement inutile dans le film. Du coup, on finit sur une note un peu frustrante.

Après, encore une fois, il faut se remettre dans le contexte de l’époque, époque où les personnes LGBT, avaient encore moins de considération que maintenant…

Mais bref, pour conclure, cette Revanche de Freddy reste peut être la plus originale et intéressante proposition dans le fond.

Le film en lui-même reste tout à fait regardable, si on fait fi de certains effets spéciaux mal vieillis, et demeure vraiment attachant et sympathique, malgré ses défauts, qualités que n’auront pas certains films le suivant !

Les griffes de la nuit de Wes Craven

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Réalisateur : Wes Craven
Origine : États Unis
Genre : Horreur, Slasher, Fantastique
Date de sortie : 9 Novembre 1984
Durée : 91 Minutes
Distribution : Heather Langenkamp, John Saxon, Robert Englund, Johnny Deep, Ronee Blackley, Amanda Wyss….

La jeune Tina fait d’atroces cauchemars dans lesquels elle se retrouve pourchassée par un homme au visage brûlé et portant à sa main un gant garni de couteaux acérés… Les rêves semblent extrêmement réels et en en discutant avec ses amis, elle comprend qu’eux aussi sont hantés par les mêmes cauchemars…

En 1984, Wes Craven décide de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de dépoussiérer méchamment le genre du slasher. Pour cela deux ingrédients : un méchant immédiatement iconique, et un concept original.

Le concept est totalement inédit et génial : un tueur s’introduit dans les rêves des gens pour les tuer via leur cauchemar.

Le tueur, lui c’est Freddy Krueger. Boogeyman quasi ultime, il entre dès ce premier film dans le panthéon des plus grands méchants du cinéma et se hisse d’office à côté de Michael Myers (la saga Halloween) et de Jason Voorhes (la saga Vendredi 13, que Freddy affrontera d’ailleurs des années plus tard) dans le trio de tête des plus grands tueurs de slasher.

Mais un tueur et un concept ne suffisent pas à faire un grand film. D’ailleurs, la plupart des suites oscilleront souvent entre le médiocre et le mauvais (tout en restant quand même sympathique, il faut l’avouer). Il faut un réalisateur talentueux.

Et ce réalisateur c’est Wes Craven. Avec un budget pourtant serré, il réussit à créer un film extrêmement flippant, dont les visions cauchemardesques sont parmi les plus maîtrisées du cinéma et surprend constamment.

Tina qu’on prend pour le personnage principal du film meurt finalement très rapidement, (dans une scène vraiment traumatique) et c’est son amie Nancy qui devient la vraie héroïne. Le fait que Freddy ait été tué par les parents des adolescents. La mise en scène des morts toujours exagérées mais systématiquement surprenante…

 

De plus, Wes Craven se repose sur une réalisation franchement efficace et surtout sur un casting extrêmement talentueux. Si on peut reconnaître un tout jeune Johnny Deep ou le vétéran John Saxon, ce sont Heather Langenkamp et surtout, surtout Robert Englund qui sortent ici leur épingle du jeu. L’une jouant une victime potentielle mais sacrément plus maline et courageuse que la moyenne, l’autre jouant un personnage sardonique, cynique et maniant un humour noir assez subtil, et carrément pervers (et à des kilomètres du bouffon amateur de blagues lourdingues qu’il deviendra plus tard !).

Leur duel devient presque une partie d’échecs, l’affrontement étant bien plus tactique que physique, chacun exploitant les faiblesses de l’autre.

D’ailleurs il est assez amusant de voir le contraste entre Freddy dans le monde des rêves où il est potentiellement omnipotent et quand il se retrouve dans le monde réel où il devient maladroit et inefficace, Nancy lui collant  une branlée sans trop forcer (j’exagère un peu, mais elle à clairement le dessus). Ce qui mine de rien est une caractérisation assez efficace du personnage, puisqu’on apprend assez tôt que de son vivant, Freddy était un tueur d’enfants. Et si au départ on pouvait penser que ses meurtres étaient faits par choix, sa confrontation avec Nancy nous laisse surtout penser que ses par opportunisme : Freddy malgré sa grande gueule, est lâche et faible ! Aussi puissant soit il, il n’en reste pas moins une sale petite pourriture qui tue ses victimes dans leur sommeil.

C’est également pour cela que le personnage fascine et est tellement apprécié : contrairement à Michael Myers ou Jason, tueurs invincibles et monolithiques, Freddy est banalement humain, dans ce que l’humanité représente de pire.

 

Pour conclure, Les griffes de la nuit est un classique et l’un des meilleurs films d’horreur de l’histoire (même si certains effets se sont pris un petit coup derrière les oreilles).

À voir absolument si ce n’est déjà fait.

Red State de Kevin Smith

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Réalisateur : Kevin Smith
Durée: 88 minutes
Genre : Thriller Horrifique
Origine : États Unis
Sortie : 2011
Distribution : John Goodman, Michael Parks, Melissa Leto, Kyle Gallner, Stephen Root…

Trois adolescents partent en virée, en voiture. S’ils ont dit à leurs parents qu’ils allaient au cinéma, leur but est plus tendancieux : ils ont rendez-vous avec une femme d’âge mûre, rencontrée sur internet, pour un plan à quatre. Tout à leur excitation, ils percutent une voiture et font un délit de fuite, pour ne pas rater leur rencard. La femme qui les accueille, leur offre une bière…

Les trois jeunes se réveillent, séquestrés par une secte religieuse extrémiste, qui veut éliminer ceux qu’elle considère comme des « pêcheurs »…

Pour son premier film horrifique, le roi de la comédie, Kevin Smith frappe très fort. Et surprend par la qualité et la maîtrise de son travail. Si celui-ci nous avait habitué à des comédies tels que Les glandeurs, Jay et Bob contre attaquent ou évidemment l’incontournable Clerks, il prouve sa versatilité avec ce film coup de poing. Bien qu’il s’était déjà démarqué des comédies pures et dures avec l’excellent Dogma, le film restait quand même extrêmement drôle. Red State lui ne l’ai quasiment jamais, et le rare humour (il y en a un peu quand même) est d’une noirceur et d’un cynisme vraiment marquant.

Le film propose dans sa première partie une ambiance anxiogène vraiment étouffante et on éprouve une réelle peur pour nos trois jeunes protagonistes en proie à  cette communauté religieuse raciste et homophobe (entre autre) et surtout par les prêches de leur gourou le terrifiant Abin Cooper (interprété par un Michael Parks parfait), pasteur à la fois débonnaire et sinistre, débitant ses préceptes immondes avec une assurance vraiment effrayante, et les réactions extatiques de ses ouailles, buvant ses paroles, amplifiant le malaise ambiant.

À ce titre, la première mise à mort est un modèle de tension, glaçante par la froideur de son exécution et sa montée en tension.

Alors qu’on s’attend à voir un film d’horreur de genre survival, le film change son fusil d’épaule à mi parcours. Suite à un événement inattendu qui conduit à la mort de son adjoint, le shérif (homosexuel non assumé et à qui Abin Cooper fait un ignoble chantage) contacte la cellule anti-terroriste. Le film se change alors en film de siège entre les hommes d’états mené par Keenan, un John Goodman impérial, et les hommes d’église. Hors… nous sommes après le 11 Septembre 2001. Et les lois anti terroristes sont claires : il est autorisé (voir ordonné) en cas d’assaut de ne laisser aucuns survivants. Mais dans la communauté de Cooper, vivent des enfants.

Qui devront être exécutés froidement si l’assaut a lieu. Keenan essaie de repousser au maximum le moment où l’ordre tombera, mais la secte est lourdement armée et fait des dégâts dans leurs rangs… Mettant le spectateur dans la position inconfortable de voire deux représentation du « bien », l’église et l’état, se battre de façon immorale et honteuse. D’un côté des pourritures aveugles et fanatiques, mais possédant en leur seins un grand nombre d’innocents, de l’autre des fonctionnaires essayant de faire respecter l’ordre, mais n’ayant aucune hésitation à tuer adeptes comme innocents sitôt qu’on leur donnera la consigne.

 

Bref, Red State est un film sans concession, et très prometteur pour le changement de registre opéré par Kevin Smith, qu’il poursuivra trois ans plus tard avec le traumatisant Tusk.

 

The Monkey d’Oz Perkins

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Réalisateur : Oz Perkins
Genre : Comédie, horreur, gore
Duree : 94 minutes
Scenario : Oz Perkins
d’apres la nouvelle Le singe de Stephen King
Sortie : 14 Février 2025
Origine : États Unis
Distribution : Theo James, Tatiana Maslany, Christian Convery, Colin O’Brien, Rohan Campbell, Sarah Levy, Adam Scott, Elijah Wood…

Après nous avoir régalé et terrifié l’année passée avec l’éprouvant Longlegs, Oz Perkins nous revient donc en très grande forme avec The Monkey, comédie horrifico-gore, tiré d’une nouvelle de Stephen King, et qui avait déjà eu le droit à une adaptation plus ou moins officielle en 1984 titrée Le singe du diable, et qui était une production assez minable. Là, ce n’est pas le cas. Au contraire.

Hal et Bill sont deux frères jumeaux, qui ne s’entendent pas du tout, Hal étant la victime de son frère. Un jour, en fouillant dans les affaires de leur père, depuis longtemps disparu, ils trouvent une peluche de singe mécanique. Quand celui-ci est remonté, il frappe sur un tambour, provoquant la mort de personnes aléatoires. Les deux frères s’allient alors pour s’en débarrasser, l’enfermant dans sa boîte et le jetant dans un puit… Malheureusement, trente ans plus tard, le singe réapparaît…

Dans tous les sens du terme, ce film est une tuerie. Très souvent comparé à Destination finale, le film hormis l’originalité des mises à mort, s’en éloigne pourtant grandement. Déjà, premier point le film est une comédie avant tout. Et venant de la part du réalisateur du traumatisme Longlegs, on aurait pu craindre le pire. Heureusement, Oz Perkins, se révèle être aussi à l’aise dans l’horreur que dans l’humour et The Monkey fonctionne parfaitement, l’humour et l’horreur se nourrissant l’une l’autre.

Ce qui pourra faire d’ailleurs grincer les dents des amoureux de la nouvelle, qui elle était dépourvue totalement d’humour, et était même franchement sinistre et inquiétante. D’ailleurs, les deux œuvres ont finalement peu en commun si ce n’est ce singe qui provoque des morts. Mais bon ! Stephen King a adoré le résultat final et le résultat final est excellent, donc…

La grande majorité du film nous fera suivre Hal, d’ailleurs narrateur principal, qui essaie malgré ses traumatismes d’être un bon père pour son fils adolescent.

Et mine de rien, c’est là que Perkins se distingue. Il aurait pu enchaîner les morts gores (gentiment gore, hein) et l’humour de situation, et faire un comédie horrifique très honnête. Mais, on parle de Perkins et il y a forcément une plue value. Son scénario brasse des sujets bien plus large et sérieux : la culpabilité, les relations familiales dysfonctionnels, les traumatismes, les rapports aux autres, la vengeance, le pardon…

Et le tout sans tomber dans le pathos ou les clichés.

Le tout est bien sur, porté par des dialogues savoureux et un jeu d’acteur très crédible, que se soit les premiers rôles, les secondaires et même les cameos (le film se paie le luxe d’avoir Adam Scott, Oz Perkins lui-même et surtout Elijah Wood !).

Et bien sur, l’attraction principale du film : les morts. Toutes sont inattendues, toutes sont recherchées, surprenantes, et diablement efficaces.

Je ne veux pas en révéler plus, parce que le film joue beaucoup sur l’effet de surprise, mais en conclusion nous avons là une comédie d’horreur absolument jubilatoire, qui fout la banane (ah ah) du début à la fin et qui malgré un pitch somme toute assez simple, réussi l’exploit de mettre un scénario intelligent en sus.

Un film à voir absolument !

Pelìsky de Jan Hrebejk

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Réalisation : Jan Hebejk
Duree : 115 minutes
Genre : Comédie, drame, tranche de vie
Origine : République Tchèque
Sortie : 1999
Distribution : Miroslav Donutil, Jiri Kodet, Michael Beran, Kristyna Novàkovà, Emília Vásáryová, Bolek Polívka…

On découvre parfois des films totalement par hasard. Si je connaissais le cinéma tchèque, c’était surtout de réputation, et hormis Milos Forman, je n’avais jamais vraiment vu de film provenant de ce pays.

C’est ainsi que ma compagne, tchèque du coup, a voulu remédier à mon inculture, en me proposant Pelìsky. Une comédie.

De prime abord, la comédie est l’un des genres que j’apprécie le moins. A de rare exceptions près, je ris assez peu au cinéma. Donc, voir une comédie tchèque, j’avoue humblement avoir pensé passer un moment assez pénible.Et pourtant…

Pelìsky nous raconte la vie de deux familles, préparant Noël. Dans l’une, la famille Sebek, le père est un patriote communiste au plus haut degré. Dans l’autre, la famille Kraus, le père lui, est un ancien soldat, qui déteste le communisme. Les deux se heurtent à l’incompréhension de leurs enfants respectifs, et souvent du reste de leur famille également. Et de surcroît se déteste l’un l’autre.

Si, expliqué comme ça, le film peut laisser penser à un comique de vaudeville, il n’en est finalement rien. Au contraire, le film propose une subtilité d’écriture et une complexité bien supérieure à ce que son synopsis peut laisser penser.

Le film ne verse jamais dans le manichéisme et si l’humour fonctionne très bien (certaines scènes sont hilarantes et m’ont réellement fais rire), la partie « tranche de vie » est également très bonne, et on n’est jamais loin du drame.

Car le contexte dans lequel se déroule le film est dramatique. Le film se déroule pendant les années 67 et 68, en pleine guerre froide, dans un pays régit par le communisme. Et ce climat se ressent dans tout le film jusqu’à la dernière séquence.

La dernière séquence justement verse totalement dans le drame. Drame historique, puisque le film s’achève le 21 Août 1968, jour de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les soldats du Pacte de Varsovie, qui mènera à un régime dictatorial et à l’exil long et forcé de nombreux Tchécoslovaques. Si malgré l’ambiance pesante sur le film tout du long, celle-ci était contrebalancée par la légèreté de certaines situations, la fin elle, ne laisse que peu d’espoir à nos protagonistes. Le film s’achevant sur note plutôt très amère.

Comme je l’ai dit le film est d’une grande subtilité et surtout se pare d’un cachet d’authenticité vraiment exceptionnel. Par moment on a presque l’impression de suivre un documentaire (du genre Strip tease).

À cela trois raisons principales : une écriture très intelligente et très sobre. Comme je l’ai dit, le film est une comédie et pourtant rien ne fait forcé, tout semble authentique, et cela amène aux deuxième point, une réalisation impeccable. Tout en justesse, en sobriété là encore, la réalisation se fait discrète et pourtant s’autorise par moment des écarts très rafraîchissant (la scène où Michal, le fils Sebek, fantasme son cadeau de Noël m’a fait exploser de rire, et plus encore quand la réalité le rattrape). Et dernier point et non des moindre : le jeu d’acteurs. C’est bien simple, le jeu est parfait. Tous sonnent juste, tous sont dans leur personnage. On ne voit aucun jeu, juste des personnes vivre leur vie.

 

Ce film est une véritable pépite qui non seulement m’a fait beaucoup rire, réfléchir et surtout donné envie de m’intéresser plus encore au cinéma tchèque.

À voir absolument.