Réalisation : Michael Lehmann
Genre : Aventure, action, comédie
Duree : 95 minutes
Origine : États Unis
Date de sortie : 24 mai 1991
Distribution : Bruce Willis, Danny Aiello, Andi MacDowell, Richard E Grant, Sandra Bernhard, James Coburn, David Caruso…


Hudson Hawk, réputé pour être le cambrioleur le plus talentueux du monde, sort de prison après de nombreuses années. Alors qu’il aspire à une vie calme, il se retrouve malgré tout obligé, pour sauver son meilleur ami des mains d’un couple de riches mégalomanes, de reprendre du service. Son objectif est de dérober trois objets cachés dans des œuvres, créés par Léonard de Vinci lui-même, et qui une fois assemblés donnerait un fabuleux pouvoir…

 

Exceptionnellement, je ne noterais pas ce film. Parce que si je m’écoutais, ça partirait directement sur un dix sur dix. Or il faut savoir raison garder, et le film ne mérite pas cette note du moins d’un point de vue formel.

Ce film pour moi est mon préféré avec Bruce Willis. Oui, oui, devant les Die Hard, devant Sixième sens, même devant Incassable. Ce film est une pure comédie jubilatoire.

Pour comprendre mon ressenti, il faut retourner dans les années 90.

Un après midi de désœuvrement, alors que je regardais la collection de VHS de mon frère, je tombe sur l’une d’entre elle, même pas en boîtier, mais dans un fourreau en carton. L’image ne me fait pas envie. On y voit Bruce Willis, faisant la moue, coiffé d’un chapeau informe et portant des lunettes de soleil rondes…

Rien d’aguichant, pour l’adolescent que j’étais alors, mais ayant beaucoup aimé Piège de Cristal et 58 minutes pour vivre, et succombant à l’ennui, je décide tout de même de laisser au film sa chance.

1h30 après, je rembobine la cassette, et me le rematte illico dans la foulée.

Le lendemain, j’invite un pote circonspect pour lui montrer. J’en parle à tout le monde. Ce film bien qu’à des années lumières des autres films qui composent alors le top de mes films préférés, vient d’y entrer de manière fracassante.

De la première minute à la dernière image, le film me fout une patate comme jamais. C’est l’une des comédies les plus drôles que j’ai vu.

Tous les registres d’humour y passent : du comique de situation, de la parodie, des références, aux dialogues, à l’absurde (les hommes de mains qui portent le nom de barres chocolatées)…

Alors oui, un frôle parfois le nanar, mais le film est tellement sympathique qu’on lui pardonne aisément ces errements.

Et les acteurs, les acteurs. Entre Richard E Grant et Sandra Bernhardt, qui forment le couple Mayflower, méchants caricaturaux à la James Bond, qui cabotinent comme si leur vie en dépendait, à James Coburn dans un rôle d’ex militaire, complètement à contre emploi, en passant par Andie MacDowell (toujours sublime) en agent de liaison qui se révèle être une bonne sœur sous couverture, à Danny Aiello, en pote lourdingue et attachant, et surtout, surtout à Bruce Willis.

Bruce met le paquet, et bien que sacrément épaulé, porte tout le film sur ses épaules. Cynique, désabusé, jubilant, faisant des mimiques dont seul lui a le secret, il nous offre l’un de ses meilleurs personnages. Et à partir du moment où vous aurez lancé le film, vous n’aurez qu’une envie, savoir si Hudson va enfin pouvoir boire son cappuccino.

 

Ce film, sorte de parodie de James Bond et d’Indiana Jones, qui va à cent à l’heure, pioche allègrement dans le cartoon (bruitage et situation burlesque : la poursuite sur autoroute en brancard) et dans la comédie musicale (pour chronométrer ses casses Hudson Hawk chante des chansons).

Il y a beaucoup trop à dire sur ce film, et comme il se vit, vraiment, je ne tiens pas à vous spoiler d’avantage.

Injustement écharper par la critique et les spectateurs à sa sortie, le film a acquis au fil des années une petite aura culte.

Malgré tout assez méconnu, je ne peux que vous conseiller séance tenante de vous ruer dessus, même si, j’ai conscience que le film et son humour ne plaira pas à tout le monde.

Dernière chose, je vous conseille également, exceptionnellement, de regarder le film en VF, les voix françaises sublimant le métrage.


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