Date de sortie : 2 mars 1978 (Royaume-Uni), 1983 (France)
Réalisateur : Sidney J. Furie
Acteurs principaux : Stan Shaw, Craig Wasson, R. Lee Ermey, Noble Willingham, Scott Hylands, James Whitmore Jr.
Genre : Guerre
Nationalité : Américain
Compositeur : Jaime Mendoza-Nava
Scénaristes : Sidney J. Furie et Rick Natkin
Société de production : Golden Harvest et Good Times Films S.A.
Budget : 1 million de dollars
Précurseur des longs métrages sur la guerre du Vietnam sorti dix ans après le film de propagande Les Bérets Verts, Les Boys de la Compagnie C se concentre sur le parcours de cinq recrues de la Marine, de leur formation militaire à leur engagement sur le front où ils se retrouvent face à des atrocités qu’ils ne soupçonnaient pas. Réalisé par Sidney J. Furie (Ipcress Danger Immédiat, L’Emprise, L’Aigle de Fer), il fait le choix d’un protagoniste noir interprété par Stan Shaw (Rocky, Runaway L’Évadé du Futur, L’Île aux Pirates) pour rappeler qu’une majorité de jeunes américains de milieux populaires étaient envoyés en Asie du Sud-Est.
Pourvu d’un casting composé d’acteurs comme Craig Wasson (Le Fantôme de Milburn, Body Double, Les Griffes du Cauchemar) et Noble Willingham (Good Morning Vietnam, Le Dernier Samaritain, Ace Ventura Détective Chiens et Chats), le film traite de la guerre du Vietnam avec une violence réaliste et un esprit critique marqué, les soldats se retrouvant en pleine désillusion tellement ils ne comprennent pas la raison du conflit. Préfigurant des classiques comme Voyage au Bout de l’Enfer, Apocalypse Now, Rambo ou encore Platoon, Les Boys de la Compagnie C fait partie des sources d’inspiration de Stanley Kubrick pour Full Metal Jacket, l’iconique R. Lee Ermey apparaissant déjà comme sergent instructeur pour son tout premier rôle au cinéma.
Le film contient également son lot de passages comiques, à commencer par l’introduction où les jeunes soldats se font remonter les bretelles à cause de leur attitude rappelant La Septième Compagnie. Sachant se montrer plus léger avec l’exploitation du football pour entretenir l’esprit d’équipe, il traîne toutefois en longueur et ses doublages français ne sont pas très soignés, la voix de Lee Ermey étant bien moins impactante que pour son rôle du sergent Hartman. Un film correct à l’intérêt essentiellement historique, remasterisé le 8 avril 2024 par Rimini Editions avec en bonus l’interview du réalisateur et historien du cinéma Jean-Baptiste Thoret.