Dates de sortie : 22 décembre 1995 (États-Unis), 14 février 1996 (France)
Réalisateur : Renny Harlin
Acteurs principaux : Geena Davis, Matthew Modine, Frank Langella, Patrick Malahide
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Debney
Suite aux succès de grands classiques comme Robin des Bois Prince des Voleurs et Hook au début des années 90, les longs métrages de cape et d’épée ont le vent en poupe et c’est un nouveau film de pirates qui sort sous la direction de Renny Harlin (Le Cauchemar de Freddy, Die Hard 58 Minutes pour Vivre, Cliffhanger Traque au Sommet). Se déroulant dans les Caraïbes du XVIIème siècle, il est porté par Geena Davis (La Mouche, Beetlejuice, Thelma et Louise), qui y incarne la pirate Morgan Adams à la recherche d’un trésor familial face aux méthodes peu scrupuleuses de son oncle Dawg, sous les traits de par Frank Langella (Président d’un Jour, Brainscan, Junior). Prévu pour être joué par Michael Douglas, le voleur William Shaw est finalement interprété par Matthew Modine (Birdy, Full Metal Jacket, Memphis Belle) pour un duo d’anthologie.
Vendu comme esclave à Port Royal, il est en effet le seul à pouvoir déchiffrer le latin sur la carte menant au trésor tant convoité. Mais tandis que Dawg s’allie aux Anglais pour capturer Morgan et récupérer l’or, les combats à l’épée fusent et les tirs au canon produisent des flammes et des explosions du plus bel effet tant la réalisation est soignée. Les décors sont de grande qualité, notamment au niveau des navires, et les plans naturels offrent un cachet particulier à L’Île aux Pirates malgré son univers convenu. Les musiques du talentueux John Debney (Hocus Pocus, Mort Subite, Menteur Menteur) sont quant à elles particulièrement magnifiées par l’orchestre symphonique de Londres.
L’implication des acteurs fait partie des grands points forts du film, entre la charismatique Geena David qui frappe avec une murène quand elle n’a pas son sabre et un Frank Langella totalement badass sous ses faux airs de Sean Connery. Mais malgré des qualités évidentes, L’Île aux Pirates est surtout connu pour son grand échec critique et commercial ayant entraîné la faillite du studio Carolco Pictures. Son budget avait en effet explosé suite à un changement de direction provoquant la reconstruction de nombreux décors, à plusieurs accidents de tournage et à la recherche tumultueuse d’un nouvel acteur principal. Avec près de cent millions de dollars de déficit, il fait partie des films ayant subi le plus de pertes au box-office
D’autres facteurs peuvent expliquer cet échec, à commencer par une sortie repoussée à la période de Noël, alors peu propice au visionnage d’un film d’aventure aussi ensoleillé. Et outre le fait que d’autres longs métrages ayant une héroïne comme personnage principal se sont montré peu vendeurs, L’Île aux Pirates s’est également retrouvé face au succès de Jumanji, sorti une semaine avant, et le même jour que d’autres films comme Nixon, Mort Subite, ou encore Dracula Mort et Heureux de l’être. Ayant largement été réhabilité depuis, il reste un bon classique du genre devant lequel se délecter sans aucune modération.