Réalisateur : Barnaby Clay
Origine : Angleterre
Genre : Horreur
Durée : 1h34
Sortie : 2023 sur Shadowz
Distribution : Scott Haze, Kate Lyn Sheil, Alex Montaldo, Charlie Avink…

Une route au milieu du désert… Longue, sinueuse et qui s’achève par un cul de sac. Une route qui, étrangement, mais est ce si involontaire au vu du titre et du propos, ressemble à un spermatozoïde… Une voiture se gare dans cette impasse. Un homme en sort, excité et joyeux à l’idée de photographier une éclipse totale, et sans se soucier un instant de la chaleur ni du fait que là où il se trouve, le demi-tour est la meilleure voir la seule option.


Il s’éloigne, prend ses photos, jubile… L’ambiance est poisseuse, elle transpire, est lourde et irrespirable. Mais l’homme, lui, est heureux. Ses photographies comme la photographie du film sont magnifiques.

En retournant vers sa voiture, il croise un jeune garçon. Celui-ci a semble-t-il, perdu ses parents. L’homme décide de l’aider, mais le jeune garçon l’entraîne plus profondément dans le désert. Quand l’homme proteste, le garçon se montre agressif et s’enfuit. L’homme est perdu au milieu de nulle part, sans eau, à la nuit tombée…

 

Il s’égare de plus en plus, et finalement comme une oasis miraculeuse, il voit une maison, plus une cabane fait de bric et de broc, au fond d’un canyon. Une échelle est le seul moyen d’y accéder…

Il l’emprunte, cherchant une aide providentielle et la trouve en la personne d’une femme, peu bavarde mais qui lui offre l’hospitalité sans hésitation.

L’homme passe la nuit chez elle, et en voulant repartir le lendemain matin, constate que l’échelle a disparue. Il se retrouve ainsi piégé dans cet étrange canyon, en compagnie de l’étrange femme qui reste muette à toute ses questions, notamment qui est le groupe d’enfants mal intentionnés qui semble gouverner sur le désert…

 

The Seeding est un film franchement déroutant. Il est sec, aride, passionnant par moment, mais c’est une première œuvre et ça se ressent. Passé une première partie vraiment intrigante, le film devient extrêmement redondant, tant qu’une fois l’idée de base exposée, le film tourne en rond, n’ayant pas grand-chose à proposer. On a beaucoup de question et, le film y apporte toutes les réponses, ce qui est un peu dommage parce qu’il aurait gagner à être un peu plus hermétique. D’autant que les révélations ne surprendront que les plus naïfs (on voit venir le twist quasi dès le début).

En fait, les enfants, sont ceux de la femme et cette famille tient un rituel depuis toujours : le père est un donneur qui doit être tué a la naissance de l’enfant, et si c’est une fille, elle devra prendre la place de la mère. Alors oui, on ne saura jamais le pourquoi du comment de base, mais le film ne s’exprime pas assez sur les raisons. Du coup, tout repose sur ce simili twist. C’est bien dommage.

Le film ne manque pas de qualité cependant. Le jeu d’acteur est excellent, les enfants sont extrêmement flippant (on est proche de la famille Sawyer ou Firefly), la photographie est magnifique, la réalisation simple mais efficace. Toutefois, le personnage principal ne nous donne pas envie de nous identifier à lui (il est antipathique quasi tout le film), le film est top long et trop confus dans ce qu’il raconte, et peut facilement provoquer l’ennui.

Je le conseillerais cependant pour son approche originale et sa photographie (et aussi pour soutenir une première œuvre, qui malgré ses défauts semble promettre de bonnes choses pour l’avenir) mais dans le genre folk horror, je vous conseillerais plus de vous diriger vers un Wicker Man ou Midsommar.

 


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