Date de sortie : 14 juillet 2010 (1h40min)
Réalisateur : Lee Unkrich
Doubleurs français : Jean-Philippe Puymartin, Richard Darbois, Igor De Savitch, Fabien Marsaud
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeurs : Randy Newman
Il aura fallu attendre une bonne dizaine d’années avant que Pixar ne se décide à réaliser une troisième aventure pour ses jouets préférés ! Et depuis tout ce temps, Andy a tellement grandi qu’il rentre à l’Université et n’a donc plus vraiment l’âge de jouer avec Woody et sa bande. Mis à part ce dernier qu’Andy devait emmener avec lui, les jouets sont alors délaissés et, au lieu de finir au grenier, ils se retrouvent dans un sac poubelle qui les emmène tout droit dans une garderie où les enfants les plus jeunes s’amusent à maltraiter les jouets en les fourrant dans la peinture ou en les cognant un peu partout. Tandis qu’ils échafaudent un plan pour fuir cet endroit dangereux, Woody a la chance d’atterrir au niveau des enfants un peu plus âgés et beaucoup plus calmes, et fait la connaissance de nouveaux jouets tous aussi variés les uns que les autres.
On trouve ainsi Ken le séducteur, compagnon de Barbie, ainsi que Labrosse le hérisson comédien, Trixie la tricératops qui se lie d’amitié avec Rex, Bouton d’Or la licorne tout droit issue des méandres d’Internet, Rictus le clown déprimé doublé par Grand Corps Malade, Stretch la pieuvre joyeuse, Big Baby le bébé avec un œil abîmé et un vieux jouet téléphone. Si Jessie et Pile-Poil sont toujours de la partie, la bergère et la voiture de course sont absents car ils n’appartiennent plus à Andy. Et tandis que Buzz et les autres cherchent à s’échapper, les lieux deviennent encore plus inquiétants lorsque le leader Lotso, un ours rose parfumé à la fraise, charge ses acolytes de les emprisonner dans des caisses afin qu’ils continuent de servir de cobayes aux jeunes enfants à leur place.
Le film se transforme alors en un véritable Prison Break, avec un Buzz reprogrammé pour monter la garde, de nombreuses caméras de surveillance et tout un plan à mettre en place pour neutraliser le singe crieur aux yeux cinglants à la manière du Juge Demort dans Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? qui regarde les écrans. Rarement les relations entre les jouets n’auront été aussi intenses, chacun luttant pour son droit à une vie confortable après avoir été abandonné par l’enfant qui le possédait. Le background de Lotso est à ce titre un des plus intéressants de tout Toy Story et en fait le méchant le plus fascinant de la série grâce à la triste histoire qui l’a rendu cynique. Si le film est quasiment exempt de chansons, il ne manque pas d’humour et de situations marquantes comme le défilé de mode pendant lequel Ken met en avant sa garde-robe avant de se faire piéger par Barbie, Buzz qui se fait reprogrammer en un véritable cliché espagnol et les jouets qui manquent de finir dans un bassin de lave.
Comme son prédécesseur, Toy Story 3 comporte pas mal de clins d’œil, à commencer par la scène de l’emprisonnement en hommage à Luke la Main Froide (Stuart Rosenberg, 1967). On trouve également des références au premier Toy Story, comme le camion Pizza Planet que l’on peut apercevoir quand Lotso, Big Baby et Rictus partent en exil, et surtout l’éboueur qui n’est autre que Sid, l’ancien voisin d’Andy qui maltraitait les jouets, reconnaissable au crâne sur son tee-shirt et à la mélodie qu’il chantonne avec la voix d’Erik von Detten mentionné au générique de fin. Si le film a tant marqué à son époque, c’est aussi pour sa fin très émouvante durant laquelle Andy offre ses jouets à une petite voisine nommée Bonnie en jouant devant elle pour lui présenter ceux qui ont tant compté pour lui. Pour beaucoup le meilleur Toy Story, et assurément un des pixars les plus mémorables.
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