Date de sortie : 30 septembre 1995 (Japon), 11 juin 2019 (Occident)
Développeur : Squaresoft
Concepteur : Hiromichi Tanaka
Genre : Action-RPG

Nationalité : Japon
Compositeur : Hiroki Kikuta
Console : Super Famicom

 

Une traversée mémorable !

Après un Secret of Mana tout juste éblouissant, Squaresoft met les bouchées doubles en sortant un troisième épisode sur une Super Famicom en fin de vie, le jeu n’étant jamais paru en Occident avant la Collection of Mana sortie sur Switch en 2019. L’univers reste dans la même thématique du merveilleux avec une forte dimension de RPG et des graphismes sublimes faisant du désormais nommé Trials of Mana un des plus beaux jeux de la console. Le menu propose d’emblée de choisir trois personnages parmi les six disponibles, dont le premier obtient sa propre introduction jouable avec un aboutissement en bateau sous une musique mythique, celle des deux autres étant simplement racontée quand ils rejoignent l’équipe.

 

Un choix cornélien !

Les personnages ont l’avantage d’avoir une meilleure identité et des caractéristiques propres : Angela est experte en magie noire, Duran est le guerrier de l’équipe, Hawk un voleur qui se bat avec deux dagues (style repris dans Final Fantasy IX avec Djidane), Lise une amazone qui allie efficacement attaque physique et magie, Kevin se transforme en loup-garou la nuit pour frapper encore plus fort et Charlotte est très utile pour soigner les alliés. Tous viennent d’un village différent et ont leur propre background, ceux de Kevin et de Hawk étant sans doute les plus réussis et émouvants. En plus de cela, l’avant-dernier donjon et le boss final varient selon le trio choisi jusqu’à trois possibilités.

 

Les villages toujours aussi exquis !

Le système de jeu est assez similaire à celui de Secret of Mana mais en étrangement moins abouti. Les héros sortent les armes dès qu’on approche un ennemi et les rangent une fois que la zone a été nettoyée. De plus, chaque personnage a une arme qui lui est propre et un système de combo a été mis en place pour remplacer les charges d’arme. Si exécuter des combos sur les ennemis comme dans un bon beat’em up reste agréable, il rend les combats moins stratégiques et occulte l’augmentation des armes via la forge ainsi que la jauge ATB qui obligeait à attendre un peu avant de taper fort.

 

Le retour du caractère à accentuer lors d’un level up.

Le scénario est assez simpliste et la quête consiste surtout à aller trouver les huit pierres Mana afin de récupérer les esprits bien connus, sans qu’aucun événement vienne perturber le scénario, là où Secret of Mana avait une trame scénaristique bien plus riche et intéressante avec des événements qui avaient leur touche d’importance et des méchants charismatiques. Chaque esprit ne procure d’ailleurs qu’une seule magie (même si ça peut évoluer quand on change de classe) et mis à part le soin et quelques attaques élémentaires contre certains boss, elles ne sont pas très utiles et s’enchaînent d’une manière assez peu dynamique. S’ajoute à cela un cycle jour nuit pouvant changer l’efficacité des magies selon l’effigie du jour.

 

Raphaël, nous t’avons reconnu !

Chaque héros peut changer de classe au niveau 18 puis au niveau 38, avec quatre évolutions possibles selon les choix entre lumière et ténèbres, ce qui promet d’autant plus de rejouabilité. Comme dans Secret of Mana, les objets, armes et armures s’achètent dans des villages et chez les vendeurs chats plus loin dans le jeu. Avant d’obtenir Flammy qui peut voler sur toute la carte, une sorte de tortue ninja obèse nous permet de traverser les océans et d’accoster sur chaque plage du jeu.

 

Flammy toujours dispo !

 

Le level design est bien conçu de ce côté-là, mais concernant les donjons, il devient vite répétitif et parfois peu inspiré, notamment dans l’avant dernière partie de Trials of Mana où il faut retourner à chaque zone des pierres Mana pour tuer les Bénévodons. Un bon point par rapport à Secret of Mana est qu’on est bien plus incité à combattre les boss avec nos armes, même s’il peut s’avérer nécessaire d’infliger des dégâts importants avec les magies.

 

Succéder à un titre comme Secret of Mana n’est pas aisé, mais Trials of Mana s’en sort malgré tout bien grâce à ses spécificités. Si on peut finalement s’estimer heureux de ne pas l’avoir eu dans nos contrées dans les années 90, c’est bien parce que sans ce paramètre, l’excellent Secret of Evermore n’aurait sans doute jamais été développé. Mais la demande d’une sortie occidentale fut telle qu’il finit par sortir vingt-quatre ans plus tard avec une traduction française officielle, tandis qu’un remake en full 3D a vu le jour en 2020 sur Switch, PlayStation 4 et Steam.

 

 

De jolis effets aquatiques.

Points forts :

  • Des graphismes parmi les plus aboutis de la console
  • Des paysages variés magnifiquement bien retranscrits
  • De très belles musiques dignes d’un RPG de Squaresoft
  • Des combats dynamique malgré le côté bourrin
  • Le choix de personnages et leurs introductions personnalisées
  • L’évolution en classes avec plusieurs possibilités
  • Le bestiaire cher à la série

 

Un meilleur rendu pour le mode 7.

Points faibles :

  • L’aspect simplifié des combats
  • Les magies qui perdent largement en utilité
  • Le scénario assez anecdotique
  • La répétitivité de certaines zones du jeu qui en découle
  • Sorti uniquement au Japon, mais on a eu Secret of Evermore à la place !

Article précédentLes sorties cinéma du 05 septembre
Article suivantBande-Annonce: Serenity de Steven Knight (VOST)
Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

1 COMMENTAIRE

Laisser un commentaire