Date de sortie 7 mai 1997 (2h 06min)
De Luc Besson
Avec Bruce Willis, Gary Oldman, Ian Holm, Milla Jovovich, Chris Tucker, Luke Perry, Brion James, Tommy ‘Tiny’ Lister, John Neville…
Genre Science fiction
Nationalité Français
Musique : Eric Serra
Le dernier bon Luc Besson
Synopsis
En 1914, un groupe d’extraterrestres nommés les Mondo-Shawans débarque sur Terre dans un temple égyptien afin de récupérer quatre pierres représentant les quatre éléments de la vie, et de les soustraire à l’arrivée imminente de la Première Guerre mondiale. Ils promettent de les rapporter lorsque le Mal reviendra, dans 300 ans, sachant que l’horreur revient tous les 5 000 ans.En 2263, une énorme planète noire fait son apparition non loin du système solaire, et engloutit un vaisseau spatial de guerre terrien. Les Mondo-Shawans reviennent comme promis, mais leur vaisseau est détruit dans une embuscade et les pierres disparaissent mystérieusement. Sur le site du crash, les équipes de secours retrouvent une main, à partir de laquelle les scientifiques parviennent à reconstituer Leeloo, de son nom complet Leeloominaï Lekatariba Laminatchaï Ekbat De Sebat, qui n’est autre que le « Cinquième Élément », une jeune femme dotée de facultés physiques et mentales supérieures à celles des humains. Alors qu’elle s’enfuit, elle tombe dans un taxi volant conduit par Korben Dallas, un ancien militaire à la retraite.
Ces dernières années, Luc Besson est au coeur d’un procès le qualifiant de ‘plagieur’, ce qui n’est pas faux et que l’on remarque sur certaines de ses oeuvres, notamment dans ses productions. Le réalisateur est de retour cette année à la réalisation de Valérian, que les critiques américaines dégomment déjà. Après Lucy, qui n’est qu’un vomitif cinématographique, le réalisateur va devoir se rattraper pour récupérer quelques fans qui l’ont lâché. On n’oublie pas pour autant les bonnes années Besson, car il y a eu des films cultes, qu’on le veuille ou non. En 1997, le réalisateur livre Le cinquième élément, avec un casting très américain : Bruce Willis est en tête d’affiche. Le film est certes loin d’être parfait, mais recèle de bonnes idées et, à quelques semaines de la sortie de Valérian,, nous revenons sur ce film de S.F qui reste le dernier bon film de sa carrière. Cette année, le film a déjà 20 ans, et il y a donc déjà 20 ans que j’avais pu voir ce film de Besson en salle. J’étais surpris à cette époque, autant par la mise en scène du réalisateur, que par la bande originale d’Eric Serra : même si j’ai vu beaucoup mieux depuis, ce film reste tout de même un plaisir à regarder.
Alors que les filles n’espéraient plus revoir Luke Perry depuis la fin de Beverly Hills, Luc Besson l’engagea pour un petit rôle dans son film : on doit le voir pas plus de dix minutes, mais ce rôle n’aura pas relancé sa carrière pour autant. Dommage pour lui. Heureusement, le comédien n’est pas au coeur de l’intrigue. Le film commence en Egypte, où un homme tente de décrypter un secret. Nous sommes en 1944. C’est alors que des extraterrestres débarquent afin de récupérer quatre pierres qui représentent les quatre éléments de la vie. Ces derniers promettent de revenir dans 300 ans, quand le mal reviendra en même temps. Nous sommes à présent en 2263, et les Mondo-Shawans reviennent, mais hélas, un ennemi les élimine, les tuant tous. Sur les lieux du crash, à partir d’une main qu’ils trouvent, ils reconstituent quelque chose d’inattendu : « Leelo », qui devient le cinquième élément tant convoité. Leelo s’échappe, et atterrit dans le taxi de Korben Dallas, un ancien militaire, qui décide de venir en aide à la jeune femme coûte que coûte. Cependant Zorg, un fou, veut à tous prix les quatre pierres qu’il convoite tant, mais Korben Dallas le devance toujours. Action, humour, tout ce qu’il faut est là ! Et plutôt bien dosé. Bruce Willis joue un chauffeur de taxi, ancien militaire, qui se retrouve avec une séduisante jeune femme qui semble avoir du mal à s’adapter à notre mode de vie. D’ailleurs, l’adaptation de Leelo à notre monde est plutôt comique. Puis surgit un présentateur télé un peu déjanté, Ruby Rhod, qui suit Korben, gagnant d’un jeu. Mais Korben se concentre sur sa mission qui est de protéger Leelo. Ruby Rhod se retrouve au coeur d’une fusillade avec Korden qui durant, tout le long, pousse des cris de femme apeurée, ce qui ne le rend pas très masculin, en plus de sa tenue aussi. On peut également s’arrêter sur le fait que les costumes du film sont pour le moins originaux, et quand on sait que Jean-Paul Gaultier, le célèbre couturier, est derrière tout ça, on comprend mieux. Le film dispose d’une mise en scène simple mais efficace. Nous avons un héros que joue Bruce Willis qui vient en aide à cette jeune femme qui est le cinquième élément dont le destin est de mourir. Pour qu’elle survive, elle et Korben doivent retrouver les quatre pierres avant l’ignoble Zorg. Le méchant du film, d’ailleurs, parlons-en un peu : diablement bien interprété, mais mal développé et très vite expédié, beaucoup trop vite. Un personnage qui aurait mérité un meilleur traitement, et qu’on ne voit que très peu. Le personnage de Ruby Rhod n’apporte pas grand- chose au récit, si ce n’est sa folie, et devient limite insupportable par moment. Le cinquième élément ne reste pas une référence du genre, mais un film où Luc Besson a su porter une certaine maîtrise à ce genre.
Ce qui est plaisant dans ce film de Luc Besson, c’est cette histoire d’amour entre Korden et Leelo, cette aventure où Korden brave tous les dangers pour la sauver. Mais il y a aussi beaucoup d’humour, et des dialogues assez cultes, ce qui fait aussi le charme du film. Venons-en au scénario du film : ça reste simpliste, le traitement des personnages reste basique, Korben et Leelo restent les plus travaillés, seul le méchant « Zorg » est le moins développé. Même si le scénario reste simple, il reste toutefois intéressant sur de nombreux points. Le personnage de Leelo est plutôt bien développé, et celui de Korden aussi. Son univers inspiré est aussi intéressant : un futur bien développé. Le personnage de Ian Holm jouant le Père Vito Cornélius a aussi de l’intérêt au coeur de ce récit. C’est au personnage de Ruby Rhode, finalement, auquel on ne trouvera que peu d’intérêt : il devient vite insupportable. On voit dans son film que Besson, s’inspire de quelques films de S.F, et que l’univers de son film est surtout inspiré : le réalisateur ne fait pas dans l’extraordinaire, que ce soit dans la réalisation ou dans le scénario, mais cela reste un film S.F divertissant et drôle. A l’affiche, Bruce Willis en héros principal, celui de Korben Dallas, Milla Jovovich en Leelo qui débutait à cette époque sur grand écran. Trop peu présent, Gary Oldman, dans le rôle de Zorg, mais aussi Ian Holm dans le rôle du père Cornélius. Les prestations sont plus que correctes : avec ce casting ce n’est pas étonnant. Même si les effets-spéciaux ont un peu vieilli, le film de Luc Besson est un joyeux divertissement : avec son casting américain, on reconnaît la patte du cinéaste, et la musique d’Eric Serra entre en parfaite harmonie avec l’univers du film. Si vous désirez voir le dernier bon film de Luc Besson, c’est celui-là.
Relecture : David
Bande annonce