Date de sortie : 14 mai 1938 (États-Unis), 24 novembre 1938 (France)
Réalisateurs : Michael Curtis et William Keighley
Acteurs principaux : Errol Flynn, Olivia de Havilland, Basil Rathbone, Claude Rains
Genre : Aventure, capes et épées
Nationalité : Américain
Compositeur : Erich Wolfgang Korngold
À Lucie Raynard et Romane Zwart,
avec qui j’ai eu le plaisir de partager ce projet en Master.
Œuvre culte de l’âge d’or d’Hollywood, Les Aventures de Robin des Bois fait partie des premiers films où a été utilisé le Technicolor, avant Le Magicien d’Or et Autant en Emporte le Vent. Réalisé par Michael Curtiz (Capitaine Blood, La Charge de la Brigade Légère, Le Prince et le Pauvre) et William Keighley, il fait partie des adaptations de Robin des Bois les plus emblématiques de l’histoire du cinéma. Michael Curtiz a d’ailleurs mis en scène de nombreux acteurs habitués à ses films, à commencer par un Robin interprété par Errol Flynn, présent dans les trois films cités du réalisateur. On trouve aussi Olivia de Havilland (Capitaine Blood, Autant en Emporte le Vent) dans le rôle de Lady Marian, Basil Rathbone (Roméo et Juliette, Le fils de Frankenstein, Sherlock Holmes) pour Guy de Gisbourne, Claude Rains (Le Prince et le Pauvre, Casablanca, Le Fantôme de l’Opéra) pour le Prince Jean, et même Alan Hale pour Petit Jean, lui qui avait déjà participé au Robin des Bois de 1922.
Le scénario suit un déroulement classique que l’on découvre dans plusieurs adaptations. En 1191, le roi Richard Cœur de Lion est fait prisonnier alors en pleine croisade. Son frère le Prince Jean, plutôt que payer une rançon, prend sa place sur le trône d’Angleterre et impose un gouvernement impitoyable envers les pauvres, épaulé par son bras droit Guy de Gisbourne, principal antagoniste du film. Et c’est évidemment le jeune Robin de Locksley qui va organiser une révolte, qu’il annonce d’ailleurs officiellement alors qu’il est invité à un banquet au château du roi avec une détermination sans pareille, laissant place à une des meilleures scènes de combat à l’épée du film. Dans la forêt de Sherwood, il est aidé par ses habituels alliés Frère Tuck, Will l’Écarlate, et surtout Petit Jean suite à un affrontement assez comique sur le petit pont au-dessus du ruisseau dans lequel Robin tombe avant d’éclater de rire.
Malgré les années, le film se regarde aisément et alterne avec efficacité les séquences comiques, sérieuses et romantiques. On se plaît à voir Lady Marian en totale admiration devant Robin, au point de manger un morceau de viande comme il le fait avec les mains, et de se laisser approcher et embrasser tandis qu’il s’introduit clandestinement par la fenêtre de sa chambre. Errol Flynn interprète un Robin charismatique, et tout aussi agaçant qu’habile dans sa manière de s’imposer dans toutes sortes de situations. Il démontre ses talents d’archer lors d’un tournoi où il tranche une flèche en deux en visant pile au centre de la cible, et ses réelles capacités d’escrimeur durant le combat final au château. Avec de nombreux moments culte, dont le mariage final marquant le retour du roi Richard, Les Aventures de Robin des Bois sut s’imposer comme un grand classique du film de capes et d’épées des années 1930 !