De Sean Durkin
Avec Elizabeth Olsen, John Hawkes, Sarah Paulson, Brady Corbet, Christopher Abbott, Maria Dizzia, Julia Garner …
Genres Drame, Thriller
Nationalité Américain
Musique : Daniel Bensi & Saunder Jurriaans

Fuir son passé

Synopsis

Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu…

En un film seulement,Sean Durkin a su convaincre. Avec son premier film Martha Marcy May Marlene, il livre un film oppréssant et saisissant, par son sujet très peu traité au cinéma. Le film sorti en salles en 2012 fut très mal distribué, comme beaucoup de films d’auteurs, est c’est vraiment dommage. Ce qui est sur, c’est qu’avec ce film, Sean Durkin expose déjà un talent sur. Oui, en un film, c’est un peu court certainement, mais le visionnage et la maîtrise sont tellement réussis, qu’il a tout d’un grand. Il met en scène pour son premier rôle important Elizabeth Olsen, la soeur aînée des soeurs Olsen qui semble avoir mieux réussi sa carrière cinématographique que ses soeurs. Elle joue dans ce film une jeune femme aux prises d’une secte qui prend conscience un jour que ce qui ce passe n’est pas clair et qui s’échappe donc. Après deux ans d’absence, elle recontacte sa soeur, et s’installe chez elle, mais très vite une paranoïa s’installe chez la jeune femme.

Il y a deux ans, Martha est entrée dans une secte sans savoir que ca en était une. Le gourou Patrick donne une drogue aux nouvelles venues et les viole. Pour elles, c’est un acte normal, un lavage de cerveau brutal où elles ne rendent compte de rien. Après deux ans, la jeune femme prend conscience que ce qui ce passe dans cet endroit n’est pas bon elle, et décide de s’en aller. Au début, un des membres la retrouve en ville et lui demande de revenir, mais elle refuse, donc il n’insiste pas. Elle appelle sa famille, dont sa mère, puis ensuite sa soeur qui vient la chercher dans cette petite ville ou elle se trouve. Martha est donc hébergée chez sa soeur et son mari. Sa soeur a beau essayer de comprendre où elle était, Martha ne semble pas décidée a dire quoi que ce soit. Au fil des jours, le comportement de Martha se transforme en paranoïa qui ne fait que s’accroître de plus en plus. En effet, la jeune femme est persuadée que la secte dont elle s’est enfuie la poursuit. Au travers de flash-back, nous découvrons les deux ans qu’elle a vécu au coeur de cette secte : pensant être en sécurité dans cet endroit, Martha s’est réfugié dans un endroit malsain. Les gens qui y vivent paraissent normaux aux premier abord, mais ils se révèlent de plus en plus étranges. Martha n’y prête aucune attention, car elle voit dans cet endroit une nouvelle vie et une nouvelle famille.
La jeune femme, désormais chez sa soeur, tente de revenir à la vie normale, mais ce n’est pas chose facile car cette dernière fourni peu d’explication a sa soeur. Cette paranoïa qui prend le dessus les met en danger, elle, sa soeur, et le mari de cette dernière. D’ou lui viens cette paranoïa ? Tout simplement du danger de la secte où elle se trouvait : elle craint qu’ils ne la cherche, et voit des choses qui ne sont pas réelles. On comprend sa peur aussi, étant données les pratiques de cet endroit, car les flash-back nous révèlent ce qui s’y passe. Le film est extrêmement oppressant dans son traitement du sujet, un sujet qui est d’ailleurs très peu traité au cinéma, mais que le réalisateur maîtrise vraiment.

Le film donne une grande place à la mise en scène : beaucoup de scènes nous apportent des éléments sur le passé de la jeune fille. Le film possède un rythme assez lent, mais qui donne beaucoup de crédit et de personnalité au long-métrage. Le personnage de Martha évolue rapidement, à partir de sa prise de conscience qui la pousse à fuir et à se réfugier chez sa soeur, pour finir dans une paranoïa destructrice pour ses proches. On pourra d’ailleurs découvrir au cours du film le déclic qui est sans doutes la cause de sa fuite de la secte. Car en effet, le gourou avait l’habitude d’entrer dans des maisons en pleine nuit, et une nuit, dans une maison, une des membre de la secte tue l’un des propriétaire : cet incident est sans doute le déclic. Car, en effet, Martha s’est rendue compte que si cette communauté commet des meurtres, elle n’est pas à sa place et n’est également pas en sécurité. Le spectateur que je suis pensait même parfois que cette dernière était poursuivie, avec ce filmSean Durkin aborde intelligement quelque chose dont on parle peu au cinéma : « les sectes » et l’emprise qu’elles peuvent avoir sur l’être humain, ainsi que leur impact sur les plus fragiles ou les plus naifs d’entre nous. Martha fait partie de ces victimes, et elle pensent au début avoir trouvé un refuge alors que ce n’est qu’un piège.
Le réalisateur est également scénariste de son film, et comme la réalisation, l’écriture est brillante. Sean Durkin arrive très bien à nous faire distinguer le passé du présent. Ainsi, on comprend facilement les deux ans qu’a vécu Martha dans cette secte. Le traitement des personnages est également maîtrisé, le personnage de Martha est bien sur le plus intéressant parce que nous connaissons tout ce qu’elle a pu vivre. Mais voir la jeune femme évoluer jusqu’a la paranoia devient saisissant. Sa soeur et son mari commencent a être dépassés par ce comportement qui devient dangereux.

Au casting, Élizabeth Olsen qui débute dans son premier rôle important ; également Sarah Paulson (American Horror Story) jouant la soeur de Martha, ou encore John Hawkes jouant Patrick le gourou de la secte. Les présentations sont sublimes. Martha Marcy May Marlene est une oeuvre saisissante, oppressante et très intense, dans laquelle tout se ressent grâce à cette réalisation que Sean Durkin maitrise jusqu’au bout.

Relecture : David

Bande annonce


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Orel
Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

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