L’adaptation d’origine
Date de sortie : 17 janvier 1990 (1h 42min)
Réalisateur : Mary Lambert
Acteurs principaux : Dale Midkiff, Denise Crosby, Fred Gwynn, Brad Greenquist
Genre : Épouvante
Nationalité : Américain
Compositeur : Elliot Goldenthal
Adaptation du roman éponyme de Stephen King paru six ans plus tôt, Simetierre raconte l’histoire de la famille Creed venant s’installer dans la campagne du Maine. Près de leur maison se trouve un petit chemin menant à un cimetière d’animaux domestiques bâti sur d’anciennes terres sacrées indiennes. Le couple est composé d’une femme et d’un jeune médecin assez rigide, ainsi que de deux jeunes enfants, Gage et Ellie, et leur chat gris. La dangerosité des lieux est montrée d’emblée avec l’étroitesse de la route et les immenses camions qui y passent, le petit Gage manquant de se faire renverser en étant comme attiré par quelque chose.
Leur seul voisin, le vieux Jud Crandall, renforce la mythologie macabre des lieux en racontant les origines du cimetière, mal orthographié sur la pancarte car il s’agissait de jeunes enfants qui enterraient leurs animaux écrasés. Le film traite alors du tabou du retour à la vie, avec les morts successives du chat et du jeune garçon, qui sont ressuscités grâce à un enterrement dans une arrière-zone du cimetière décorée d’une traînée de pierres comme pour mettre en scène une sorte de rite. L’évidence finit par arriver : le chat réapparaît mais avec une odeur putride et une certaine agressivité, ses yeux brillant en doré sous certains plans. La narration devient alors de plus en plus gore, en plus de l’étudiant Victor Pascow qui revient hanter l’esprit de Louis Creed avec son cerveau apparent.
Gage revient lui-même dans la maison avec des plans suggestifs ne laissant par apparaître le haut de son corps, l’intensité du suspense étant efficacement maintenu par les musiques du film, frissonnantes grâce à l’utilisation de chœurs d’enfants. Son comportement mélangeant psychopathie et émotions infantiles rappelle en partie la figure de Chucky, sorti l’année précédente. La folie clôt brillamment ce scénario perturbé avec une nouvelle résurrection à l’orbite coagulante et une embrassade passionnelle renforçant l’envie de tuer. Un bon classique de l’épouvante !
La suite inédite
Date de sortie : 24 février 1993 (1h 36min)
Réalisateur : Mary Lambert
Acteurs principaux : Anthony Edwards, Edward Furlong, Clancy Brown, Jared Rushton
Genre : Épouvante
Nationalité : Américain
Compositeur : Mark Governor
Dans la droite lignée de son prédécesseur, Simeterre 2 met en scène deux nouvelles familles avec une bande d’enfants vivant non loin du fameux cimetière d’animaux. Interprété par le jeune Edward Furlong, qui avait fait ses débuts avec le rôle de John Connor dans Terminator 2, Jeff Matthews emménage avec son père vétérinaire suite à la mort accidentelle de sa mère lors d’un tournage. La mise en scène de l’électrocution avec des gros plans saccadés et douteux annonce d’emblée le côté série B du film et une esthétique toujours aussi sanglante. Jeff sympathise avec Drew de la famille Gilbert, dont le beau-père Gus, joué par Clancy Brown (Highlander), utilise son statut de shérif pour se comporter de manière autoritaire, méprisante et de plus en plus violente avec ce dernier.
Le film montre davantage l’histoire du point de vue des enfants, Jeff et Drew étant malmenés par un groupe de jeunes dirigés par un caïd sous les traits de Jared Rushton (Big, Chérie j’ai rétréci les Gosses), reconnaissable avec sa face insolente et sa boucle d’oreille en forme de croix. Le retour à la vie est cette fois-ci traitée de manière plus léger, mais avec un côté dramatique qui maintient son effet. Après le chien, c’est le shérif lui-même qui perd la vie avant d’être ressuscité et de devenir le principal prédateur des lieux. Il devient alors un dangereux personnage entre l’homme et le zombie, tantôt comique au point de laisser tomber le repas de sa bouche en riant, tantôt sérieux du haut de son regard un poil dérangé.
Les morts et les résurrections s’enchaînent alors, avec des meurtres allant jusqu’au broiement d’un visage avec la roue tournante d’un scooter. Les perturbations des personnages sont également mis en avant, notamment grâce à des scènes de cauchemar dans lesquelles un être proche est parfois montré dans une posture à caractère sexuelle, avec le chien qui surgit au réveil, ses yeux rouges brillant dans le noir de manière inquiétante. Jeff est particulièrement marqué par la mort de sa mère, et ce jusqu’à la fin alors qu’il semble comme ensorcelé par les événements macabres, dont la réapparition de sa mère dans une attitude défiant toute apparence. Une suite classique et honorable comme on en voit souvent dans le cinéma d’horreur.