Année de sortie : 1999
Pays: Etats-Unis
Réalisateurs : Kevin Lima, Chris Buck
Casting : Tony Goldwyn, Minnie Driver, Glenn Close, Rosie O’Donnell
Alors qu’une nouvelle version live des aventures de Tarzan vient de sortir dans les salles, revenons sur l’une des plus célèbres adaptations sur grand écran avec la version animée par les studios Disney sortie en 1999.
Tarzan est un enfant recueilli par des singes après la mort de ses parents, naufragés contraints de se réfugier dans la jungle avant d’être dévorés par un tigre. Il se voit élevé par Kala, une femelle gorille elle-même affectée par la mort de son bébé. Le jeune homme grandit alors au sein de la tribu, bien qu’il soit rejeté de par sa différence. C’est alors que des explorateurs arrivent dans son habitat…
Le héros créé par Edgar Rice Burroughs (aussi derrière John Carter, qui a eu une influence énorme sur les récits de science-fiction contemporains) a connu de multiples versions de ses récits, notamment les douze films avec Johnny Weissmuller de 1932 à 1948 ou encore le « Greystoke » de Hugh Hudson avec Christophe Lambert en roi de la jungle. Mais pour une certaine génération (celle de l’auteur), la version Disney a eu une influence plus forte. Reprenant la trame générale, le studio aux grandes oreilles arrive à retranscrire une histoire connue de tous en arrivant à garder son statut familial. Si certains apports auraient pu être allégés (la scène musicale,les side kicks rigolos, certaines chansons de Phil Collins), elles n’affectent en rien le récit et font partie de l’attachement que l’on peut éprouver envers ce film. De plus, le côté tout public n’empêche pas d’aborder des sujets sérieux comme le deuil (notamment par le montage partagé entre les épreuves vécues par Tarzan et sa famille ainsi que par Kala), l’intégration et le partage entre deux origines différentes (au vu des remarques racistes de certaines personnes à l’heure actuelle concernant la bi nationalité et les religions, revoir ce film serait une piqûre de rappel fort sympathique).
La qualité de l’animation reste très bonne, en comparaison de certaines sorties de ces dernières années (quoi, vous avez pensé à « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » ? Quel hasard…) et n’hésite pas ATTENTION SPOILER ! à montrer la mort de l’antagoniste d’une manière pouvant affecter les jeunes enfants (non, ce n’est pas du vécu…) FIN DU SPOILER ! Libéré des contraintes d’un tournage live, ce Tarzan en animation voltige et se permet des acrobaties qui pourraient sembler irréalistes avec des acteurs en chair et en os mais trouve ici une vraie liberté d’action qui sied aux mouvements acrobatiques du héros.
Bref, si vous connaissez un enfant n’ayant jamais pu voir cette version du roi de la jungle, n’hésitez pas à la lui faire découvrir tout en restant près de lui afin de réveiller l’enfant qui sommeille en vous. Et puis, ce ne sera jamais aussi mauvais que la version animée de 2013…