La Danseuse est un film réalisé par Stephanie Di Giusto, dans lequel on retrouve entre autre Soko, Mélanie Thierry, Gaspard Ulliel et Lily-Rose Depp. Sorti dans les salles obscures le 28 Septembre 2016 et disponible en dvd depuis le 1 Février 2017, il dure environ 1h52.
De quoi ça parle ?
La Danseuse reprend l’histoire compliquée mais vraie de Loïe Fuller (Soko), un jeune américaine, qui n’a qu’un rêve : danser. C’est à elle que l’on doit des chorégraphies majestueuses dans lesquelles elle est cachée sous des mètres de soie, avec des baguettes de bois prolongeant ses bras. Ce costume permet à Loïe de créer des beaux mouvements, des chorégraphies somptueuses. Mais l’arrivée dans sa vie de la jeune et belle Isabella Duncan (Lily-Rose Depp), danseuse talentueuse avide de gloire, va tout bouleverser. Tentant de garder sa place de gande danseuse, Loïe Fuller va chuter au début du XXe siècle.
Et ça vaut quoi ?
La Danseuse est un beau film, original dans de nombreux points, mais beau. Impossible de critiquer ce film sans parler du point central : les chorégraphies. Magnifiquement représentées, ces mouvements créés par Loïe Fuller sont filmés à la perfection, avec de superbes jeux de couleurs. Nul doute qu’à travers ces représentations, la réalisatrice Stephanie Di Giusto veut d’abord rendre un puissant hommage à la danseuse. Et qui dit chorégraphie dit également musiques. Là aussi, Di Giusto nous plonge dans un univers dans lequel danse et musique ne font qu’un. Puissantes et fortes, ces musiques, interprétées majoritairement par des instruments à cordes, subliment les danses, et les danses subliment les musiques. Je commence la critique en parlant de ces deux éléments, car ils sont selon moi essentiels dans ce film, le long-métrage semble même n’être qu’un prétexte pour regrouper ces deux univers artistiques. Il n’y a qu’à voir la bande annonce, dans laquelle dominent danses et musiques.
Mais, évidemment, le film ne se limite pas à de la belle musique et à de belles chorégraphies. Parlons d’abord du casting. Stephanie Di Giusto est arrivée à faire un long métrage avec le casting rêvé. Soko (Bye Bye Blondie, Voir du pays), Ulliel (Juste la fin du monde, Yves Saint-Laurent), Thierry (Ombline, La Princesse de Montpensier). Des noms plus qu’honorables pour un premier long-métrage. Et la jeune mais déjà talentueuse Lily-Rose Depp. Sur ce point là, rien à redire : Di Giusto frappe fort avec son casting. Au niveau du scénario, c’est là que ça coince. Il est loin d’être mauvais, mais… il a des défauts, c’est sûr. Le film en lui même est cohérent, mais quelques scènes sont réellement inutiles, longues, sans grand intérêt. Le film n’est quand même pas court, presque 1h55. Alors rajouter des scènes de cul qui sont inutiles à l’avancée de l’histoire, tout ça pour voir Soko à poil et voir que Loïe Fuller avait des goûts particuliers, c’est pas la folie.
Malgré tout, Stéphanie Di Giusto s’en sort plutôt bien pour un premier film, qui se veut plus un hommage à une grande danseuse qu’un grand film. Artistiquement, musicalement, on prend son pied. Un premier film prometteur, au casting cinq étoiles, qui nous permet d’en apprendre plus sur la grande danseuse qu’est Loïe Fuller, sa vie chaotique, sa souffrance liée à son talent, sa relation ambiguë avec Isadora Duncan, et son déclin en début de siècle.